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L’Université marocaine fait figure honorable

La dernière décennie a été marquée, en matière d’enseignement supérieur, par l’introduction des universités marocaines dans les classements mondiaux d’excellence. Ceci n’a pas été sans engendrer une certaine émulation entre les différents établissements universitaires et les grandes écoles, dont l’impact a sans doute contribué à l’amélioration de tous les indicateurs liés à l’enseignement, à la recherche scientifique et à l’employabilité des lauréats, en plus de l’adoption par les établissements d’une approche de développement durable. Aujourd’hui, les universités marocaines et les instituts supérieurs sont de plus en plus nombreux à se frayer un chemin parmi le gotha des établissements universitaires mondiaux qui se sortent du lot. Il ne se passe plus une année sans que les établissements d’enseignement supérieur marocains ne figurent dans les plus respectables classements mondiaux. Un avenir universitaire radieux semble se profiler à l’horizon.

Rabat

L’Université Mohammed V, un champion national

L’Université Mohammed V (UM5) de Rabat a le vent en poupe. Selon le dernier classement du «Center for World University Rankings» (CWUR) relatif aux 2.000 meilleures universités au monde, l’UM5 a raflé, pour l’édition 2021-2022, la première place du podium au niveau national et maghrébin.
Selon un communiqué du ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, l’UM5 occupe parallèlement le 9e rang parmi les universités arabes, le 11e au niveau des universités africaines et le 946e rang mondial. De même, l’Université de Rabat a été classée parmi les 4,8% meilleures universités au monde.
Dans le classement mondial de ce dernier rapport du CWUR, l’Université Mohammed Premier d’Oujda a hérité de la position 1.028, tandis que l’Université Cadi Ayyad de Marrakech et l’Université Hassan II de Casablanca ont respectivement occupé le rang 1.034 et le rang 1.075. La même source indique que ces trois établissements universitaires ont de facto été classés parmi les 5,4% meilleures universités dans le monde. L’on apprend également qu’à travers la distinction de ces quatre établissements universitaires, le Maroc occupe la quatrième place au classement tant au niveau africain qu’au niveau arabe.
Par ailleurs, créé en 2012, le «Center for world University Rankings» se base dans son classement sur quatre indicateurs principaux, à savoir la qualité de l’éducation, l’emploi des lauréats, la qualité du corps professoral et le rendement de la recherche. 


Kénitra

L’Université Ibn Tofaïl, un modèle en matière de développement durable

L’Université Ibn Tofaïl (UIT) de Kénitra s’est distinguée, pour la troisième année consécutive, dans le prestigieux classement international «The Times Higher Education Impact Ranking 2021». Ce classement est établi sur la base des 17 Objectifs de développement durable des Nations unies (ODD), adopté en 2015 par les 193 États membres.
L’édition 2021, dont les résultats ont été rendus publics le 21 avril dernier, a connu la participation de plus de 1.115 universités représentant 94 pays. L’UIT s’est largement illustrée à l’échelle nationale et internationale, en améliorant son positionnement global dans les trois classements thématiques : «Énergie propre», «Eau et Assainissement» et «Pas de pauvreté».
Sur l’Objectif «Énergie propre», l’UIT a nettement amélioré ses performances et s’est classée 9e mondiale (45e en 2020), et première à l’échelle nationale, en Afrique et dans les pays arabes.
Pour ce qui est de l’Objectif «Eau et assainissement», elle s’est classée 25e mondiale (37e en 2020), et première à l’échelle nationale, en Afrique et dans les pays arabes.
Concernant l’Objectif «Pas de pauvreté», l’UIT a pris de l’envol et s’est classée 45e au niveau mondial (entre les 101-200es rangs en 2020), première au Maroc et dans les pays arabes et troisième en Afrique.
Enfin, sur le classement global «Overall», l’UIT a été classée première à l’échelle nationale et se positionne ainsi parmi les 200 premières universités au monde.
Selon un communiqué de l’Université, son positionnement dans ce classement international constitue une grande réussite, témoignant de ses engagements dans la mise en œuvre et l’application des ODD. Et ce, par le biais de la qualité de ses formations, de sa recherche, de son transfert de connaissances et de sa gouvernance, entre autres.
«L’occupation de ces rangs par l’Université Ibn Tofaïl est une première pour les universités du Royaume dans les classements internationaux», souligne le communiqué.
Il est à rappeler que ces performances ne sont pas le fruit du hasard et entrent dans le cadre de l’engagement du Maroc, sous le Leadership de S.M. le Roi Mohammed VI, en faveur de la mise en œuvre des ODD. Des Objectifs qui ont été réalisés par le biais de plusieurs démarches et engagements stratégiques, notamment la Constitution, la loi-cadre n° 99-12 portant Charte nationale de l’environnement et du développement durable, ainsi que l’adoption de politiques sectorielles qui s’inscrivent dans une approche de développement durable. 


Marrakech

L’Université Cadi Ayyad rayonne en Afrique du Nord

L’Université Cadi Ayyad (UCA) de Marrakech a figuré, en 2021, dans le Top 4 des meilleures universités d’Afrique du Nord, selon le «Webometrics Ranking of World Universities» (Classement Webometrics des universités mondiales), publié par «Cybermetrics Lab», un groupe de recherche relevant du Conseil supérieur des recherches scientifiques (CSIC), plus grand organisme public de recherche en Espagne.
L’UCA est arrivée en quatrième position derrière les Universités égyptiennes du Caire, d’Alexandrie et de Mansoura, selon ce système de classement basé sur la présence, la visibilité et l’accès au Web de l’université. Dans le Top 10 des meilleures universités de l’Afrique du Nord figurent deux universités marocaines, à savoir l’UCA de Marrakech et l’Université Mohammed V de Rabat (10e place), aux côtés de 8 universités égyptiennes qui dominent le Top 10 de ce classement.
L’UCA est l’une des universités publiques leaders à l’échelle nationale et régionale. Elle a veillé, depuis sa création en 1978, à assurer pleinement son rôle dans la création et la transmission du savoir et à se démarquer dans la recherche et l’innovation. Au fil des années, elle s’est dotée d’autres structures qui ont davantage renforcé le paysage de l’enseignement supérieur. L’UCA compte aujourd’hui près de 14 sites et établissements dans les villes de Marrakech, d’El Kelaâ des Sraghna, de Safi et d’Essaouira.
«Webometrics Ranking of World Universities», qui en est à sa 18e année de publication, mesure à quel point une université est présente sur le Web par son propre domaine Web, ses sous-pages, ses fichiers riches, ses articles scientifiques, etc. Il vise à promouvoir la présence universitaire sur le Web, en soutenant les initiatives de libre accès pour augmenter de manière significative le transfert des connaissances scientifiques et culturelles générées par les universités.
Selon les initiateurs de ce classement, les indicateurs Web sont considérés comme des éléments clés dans l’évaluation correcte, complète et approfondie de la performance globale de l’université, en tenant compte de ses activités et de ses résultats, ainsi que de leur pertinence et de leur impact. 


CWUR : Le plus grand classement académique des universités mondiales

Le «Center for World University Rankings» (CWUR) est une organisation de premier plan qui fournit des conseils politiques, des informations stratégiques et des services de conseil aux gouvernements et aux universités afin d’améliorer les résultats de l’enseignement et de la recherche.
Depuis 2012, le CWUR publie le seul classement académique des universités mondiales qui évalue la qualité de l’éducation, l’emploi des anciens élèves, la qualité des professeurs et les performances de la recherche, sans s’appuyer sur des enquêtes ou des soumissions de données universitaires.
Le classement a commencé comme un projet à Djeddah, en Arabie saoudite, dans le but de classer les 100 meilleures universités mondiales. Il a, par la suite, été élargi au monde entier par les universités et les médias, et de nombreuses demandes ont été reçues pour l’étendre.
En 2019, le classement s’est agrandi pour répertorier les 2.000 meilleures universités sur près de 20.000 dans le monde, ce qui en fait le plus grand classement académique des universités mondiales. Depuis 2016, le Center for World University Rankings siège aux Émirats arabes unis. 


Fès

L’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah intègre le «Times Higher Education»

L’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah (USMBA) de Fès a fait son entrée dans le palmarès du prestigieux classement «Times Higher Education Impact Rankings 202», qui classe les universités selon leurs implications dans la mise en place des 17 Objectifs de développement durable (ODD) instaurés par les Nations unies.
«L’USMBA a obtenu de bons scores dans les quatre Objectifs qu’elle a choisis pour 2021, en l’occurrence «Pas de pauvreté», «Bonne santé et bien-être», «Énergie propre» et «Partenariats pour la réalisation des Objectifs», indique un communiqué de l’Université, qui avait mis en place une «Task Force pour l’environnement et le développement durable», en vue de contribuer de manière significative aux 17 ODD.
Ces objectifs couvrent des domaines aussi variés tels que la santé, l’accès à l’eau, la lutte contre la pauvreté, l’égalité des chances, la réussite scolaire, la diversité, la lutte contre le changement climatique ou la protection des espèces animales et végétales. L’USMBA de Fès se dit, à cet effet, «soucieuse des impacts sociaux et environnementaux des enseignements et des projets de recherche menés dans ses établissements, ainsi que de son ancrage territorial et de sa contribution à l’économie locale».
Créée en 1975, l’USMBA compte 13 établissements d’enseignement supérieur, un institut des sciences du sport et 7 centres communs. Ils sont répartis sur quatre sites universitaires, à savoir Agdal-Fès, Saïs-Fès, Bensouda-Fès et Taza. Un cinquième campus est en cours de création à Taounate. 


Khénifra

Un Pôle universitaire dans la capitale des Zayanes

Le projet de création d’un Pôle universitaire intégré à Khénifra constitue un nouveau jalon sur la voie du développement de l’économie du savoir dans la capitale des Zayanes, en ce sens qu’il participera au renforcement des structures éducatives et de formation de cette ville pour permettre aux étudiants de poursuivre leurs études dans les meilleures conditions.
La mise en place de ce Pôle universitaire sur une centaine d’hectares située au nord de la ville fera de la province de Khénifra une destination de choix pour les grands projets de développement de l’économie du savoir. Il abritera des structures de formation et de recherche scientifique sur une superficie de près de 58 hectares. Ce premier secteur représente 70% de l’ensemble du pôle.
Le deuxième secteur à vocation résidentielle représente 7% de l’ensemble du pôle. Il abritera une cité pour les étudiants et les fonctionnaires relevant de l’Université sur près de 6 hectares. Le troisième secteur à vocation de plateau-bureaux, en tant que pôle de développement, sera dédié aux entreprises et aux startups et couvrira une superficie de 10 hectares, alors que le quatrième secteur, qui représentera 11% de l’ensemble du pôle universitaire de Khénifra, accueillera un centre de conférences qui sera aménagé sur 9 hectares.
Ce Pôle universitaire contribuera à la promotion économique et culturelle de la ville de Khénifra et ouvrira le champ au développement d’activités connexes complémentaires, en offrant de nombreuses opportunités d’investissement aux secteurs des startups et des pépinières d’entreprises, qu’elles soient directement ou indirectement liées à l’univers de la formation.
Dans ce contexte, à la demande de l’Université Sultan Moulay Slimane de Béni Mellal, il sera procédé à l’extension du Pôle universitaire afin d’y intégrer le projet de la Faculté pluridisciplinaire sur une superficie de 7 hectares. L’École supérieure de technologie (EST) de Khénifra est considérée comme le premier noyau de ce Pôle universitaire. Réalisée en octobre 2014, l’EST de Khénifra, dont le nouveau siège a été inauguré en mars dernier, figurait parmi les importantes institutions universitaires revendiquées par les étudiants de la province depuis des années. 

Dossier réalisé par Abdelhakim Hamdane & Driss Lyakoubi

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