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La campagne de vaccination va bon train. Selon le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, qui répondait lundi dernier à une question orale à la Chambre des représentants, plus de 4.723.635 personnes ont été vaccinées avec la première dose et 4.217.485 personnes avec la deuxième dose jusqu’au dimanche 25 avril. Le responsable gouvernemental a tenu à rendre un vibrant hommage aux différents intervenants pour les efforts qu’ils ont déployés pour la réussite de cette campagne de vaccination, à savoir le ministère de l’Intérieur, les agents de sécurité, la Gendarmerie Royale, les Forces Armées Royales, les forces auxiliaires, la protection civile et les médias. Cette mobilisation collective a permis la gestion exemplaire de plus de 3.047 centre permanents et 10.000 unités mobiles destinés à la vaccination contre le virus, a-t-il souligné.
«Nous avons suivi avec beaucoup de fierté les bons échos exprimés par le monde entier concernant la gestion exemplaire de l’évolution de la campagne de vaccination, et ce grâce à l’approche proactive adoptée par le Royaume conformément aux Hautes Orientations Royale en vue de protéger les citoyens et lutter contre l’effondrement du système de santé», a souligné le ministre de la Santé. Le haut responsable a tenu par ailleurs à rappeler qu’au moment où de nombreux pays ont trouvé du mal à obtenir les doses minimales de vaccin nécessaires pour leurs populations, le Maroc a occupé la première place sur le plan africain en termes de nombre et de taux de bénéficiaires de vaccins, ainsi que la 10e place sur le plan mondial dans le classement des pays qui ont réussi le défi de vaccination, selon l’Organisation mondiale de la santé.
Abordant les défis à relever, M. Aït Taleb a souligné qu’elles portent essentiellement sur la protection des catégories de citoyens les plus vulnérables et le contrôle de la propagation du virus à travers la prolongation des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence et la suspension des vols envers plusieurs pays ayant déclaré l’existence de mutations du virus. En effet, d’après le même responsable, l’amélioration des indicateurs relatifs à la situation épidémiologique ne doit pas pousser à une baisse de la vigilance et de la rigueur dans la lutte contre la propagation de ce virus, particulièrement avec la découverte de l’appareil de surveillance génomique de l’existence du variant britannique du virus dans 9 régions. Une situation qui a incité le ministère de la Santé à relever le niveau de prudence et de vigilance et à appeler à la rigueur dans le respect des mesures sanitaires pour contrer la transformation virale actuelle. Cet état des lieux a amené les autorités publiques, rappelle le ministre, à imposer une interdiction de circulation nocturne pendant le Ramadan. Le but état de préserver les acquis et se prémunir contre la détérioration de la situation épidémiologique dans notre pays.
Sur un autre registre, le ministre a dressé dans son exposé un tableau général de a situation épidémiologique actuelle de notre pays. Il a indiqué dans ce sens que la tendance épidémiologique a enregistré une baisse significative au cours des dernières semaine soulignant que le taux quotidien de décès dû au virus a diminué, passant de 92 décès (le pic a été atteint le 20 novembre dernier) à 4 cas au cours des dernières 24 heures, et donc le taux de mortalité s’est désormais stabilisé à hauteur de 1,8%.
De même, le taux quotidien de transmission de l’infection a diminué, l’indice de contamination ayant atteint 0,9 au cours des dernières 24 heures, et ainsi le nombre de personnes contaminées est passé de 6.195 (pic du 12 novembre) à 326 cas au cours des dernières 24 heures, avec un taux de positivité de 6,3% au cours de la semaine écoulée (du lundi 19 avril au 25 avril), tandis que le taux d’occupation des lits en réanimation est passé de 39 à 12,6%. Le ministre s’est par ailleurs félicité du nombre de personnes guéries qui a atteint au cours des dernières 24 heures 390 cas, soit un taux de guérison de 97,2%.
Toutefois, le ministre s’est montré prudent quant aux prévisions de l’évolution de la situation épidémiologique au cours des prochains jours, soulignant que la dynamique de l’évolution de l’épidémie ne permet actuellement pas de prévoir cette évolution, d’autant plus que le Royaume est confronté actuellement à l’émergence de nouveaux variants. Selon le haut responsable, il est également difficile de prédire quelles mesures seront nécessaires dans le cas où davantage de variants seraient découverts, ce qui augmenterait la vitesse de propagation du virus.
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Amélioration de la situation épidémiologique
Les cas d’infection au Covid-19 ont baissé de 4,2% pendant les deux dernières semaines au Maroc, a indiqué mardi à Rabat le chef de la division des maladies transmissibles à la direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies, Abdelkrim Meziane Bellefquih. Présentant le bilan bimensuel de la situation épidémiologique dans le Royaume, le responsable a expliqué que cette baisse intervient après sept semaines de hausse consécutive, ce qui démontre l’efficacité des mesures préventives prises pour freiner la propagation du virus et leur respect par les citoyens.
Cette tendance baissière a concerné huit régions du Royaume, à savoir Fès-Meknès (-60%), Guelmim-Oued Noun (-50%), Béni Mellal-Khénifra (-35,5%), Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (-31,5%), Marrakech-Safi (-11%), Souss-Massa (-11%), Rabat-Salé-Kénitra (-8,3%), Casablanca-Settat (-6,5%), a précisé M. Bellefquih, relevant qu’une augmentation a été enregistrée au niveau de quatre régions, notamment Dakhla-Oued Eddahab (+135 %), Darâa-Tafilalet (+61,50%), Laâyoune-Sakia El Hamra (+44%) et l’Oriental (+25%). Par ailleurs, les cas actifs s’inscrivent en hausse, passant de 4.736 cas il y a deux semaines à 5.109 jusqu’à lundi, soit une hausse de 8%, a-t-il relevé, ajoutant que les indicateurs ont enregistré jusqu’à lundi, une régression de 12,2% pour les cas critiques ou sévères admis aux unités de soins intensifs, passant ainsi de 444 à 390 cas. Le même responsable a évoqué une légère baisse du taux d’incidence, passant d 10,8 cas par 100.000 habitants à 9,8 les deux semaines dernières. Le taux de reproduction du virus a quant à lui connu une baisse significative soit 0,95 après avoir atteint ces dernières semaines des niveaux satisfaisants sous la barre de 1, a-t-il ajouté, notant que la courbe des décès enregistre une légère hausse (-4,4%). Selon M. Bellefquih, les données sur la situation épidémiologique laissent présager une amélioration, appelant à plus de vigilance et au respect des mesures de prévention afin de préserver les acquis.
