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Majda Chraïbi dans sa quête de l’insaisissable

L’artiste-peintre Majda Chraïbi est sollicitée pour faire découvrir ses nouvelles créations dans une exposition virtuelle collective aux côtés de plasticiens marocains et allemands. Architecte de formation, elle a voulu, à travers cette série de travaux, montrer sa perception du monde avec une finesse poétique bien particulière.

Majda Chraïbi dans sa quête de l’insaisissable

Cette poétique dans la peinture est bien visible dans la majorité des travaux de l’artiste, dont les centres d’attention sont la lumière, les formes, les couleurs et le trait qui lui ont pris plusieurs années de recherches pour arriver au résultat qu’elle nous propose. «Mes toiles sont le fruit d’un travail intérieur perpétuel et illimité, c’est ma manière de faire rayonner la lumière et l’amour que j’ai pu trouver en moi en dépit des épreuves de la vie. Je dirais que mes tableaux sont le miroir de mes émotions, de mes coups de cœur, de mes épreuves… tout ce qui fait de moi ce que je suis actuellement. Je ne décide jamais à l’avance de ce que je vais peindre ni des couleurs ni de la technique», souligne Majda Chraïbi.

Le mot-clé de Majda est l’espoir qui existe toujours, en dépit de tout, au sein de la plus obscure des nuits. Pour elle, cet espoir est celui d’une évasion de la peinture : comme le poète n’habite pas une terre, mais une langue, le peintre n’habite pas le monde, mais la peinture. C’est la seule mère patrie de laquelle personne ne peut l’expulser. La peinture est son paradis retrouvé. «Je me mets dans un état de transe et je ne me réveille que vers la fin du processus où le conscient reprend le dessus pour les finitions. C’est le même processus pour le travail sur soi. On fait ressortir ce qu’il y a dans l’inconscient à fin de le travailler consciemment. Suite à cela, je peux dire que mon style est défini, mais pas complètement figé ; il se transforme comme moi au gré de ce que je vis et de ce que je découvre sur moi et sur la vie», précise-t-elle.

Ainsi, avec le temps, Majda Chraïbi s’est créé un univers d’émotions matérialisées par des couleurs et des formes. Elle s’appuie sur son propre terrain fertile en thèmes et en sujets et fait appel à l’imagination, son précieux outil, lui accordant le premier rôle et l’autorisant à s’ébattre en toute liberté et fantaisie. Et de là, elle fait ressortir ses souvenirs, ses expériences, ses rêves, ses idéaux et les traces de ses innombrables voyages. Selon elle, «ce qui est important n’est pas le résultat, mais le processus en soi pendant lequel je suis aspirée par la toile ; elle et moi, nous ne faisons plus qu’une. C’est un moment de dialogue avec moi-même qui est devenu actuellement un besoin», poursuit Majda. Il en résulte un travail de réflexion et de recherches profondes sur la matière, les couleurs et les formes. Et ce avec une technique qui se métamorphose en méditation quasi spirituelle, qui donne lieu à des plages colorées rappelant les pratiques des miniaturistes et des jardins zen, lieux de méditation par excellence.
Car pour Majda Chraïbi, la peinture est avant tout une élévation, un rêve, un souvenir, une recherche de l’authentique, une perpétuelle quête pour saisir l’insaisissable. 

 

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