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Le Maroc afficherait la plus forte croissance en Afrique du Nord

Le pronostic est de la Banque mondiale. Le Royaume enregistrerait une croissance de 4,6% cette année et 3,4% en 2022. Cette performance est à attribuer à l’effet de plusieurs facteurs, notamment la diminution des problèmes liés à la sécheresse, le maintien de politiques accommodantes et l’allègement des restrictions imposées aux déplacements internes.

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L’activité économique dans la région du Moyen-Orient Afrique du Nord (MENA) devrait rebondir de 2,4% cette année et de 3,5% l’année prochaine. 
Le pronostic est de la Banque mondiale, avancé dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales. Dans ce tableau, l’Institution de Breton Woods prévoit une croissance de 4,6% pour le Maroc cette année et 3,4 pour 2022. Le Royaume se distinguerait ainsi en Afrique du Nord par rapport à ses voisins comme l’Algérie où la Banque mondiale pronostique une croissance de 3,6% cette année et 2,3% l’année suivante. La Tunisie, quant à elle, afficherait une croissance de 4% en 2021 et de 2,6% en 2022. La performance du Royaume est à attribuer à l’effet de plusieurs facteurs, notamment la diminution des problèmes liés à la sécheresse, le maintien de politiques accommodantes et l’allègement des restrictions imposées aux déplacements internes. Globalement, la production dans la région, qui devrait augmenter de 2,4%, cette année correspond à une progression plus soutenue que prévu mais inférieure à la moyenne de la dernière décennie (2010-2019).

La région devrait bénéficier en outre du récent redressement des prix pétroliers, de l’augmentation de la demande extérieure et de l’atténuation des perturbations économiques dues à la pandémie. Avec l’accélération de la vaccination, l’assouplissement des restrictions de déplacement, l’allègement des réductions de la production pétrolière et l’atténuation des problèmes budgétaires, la croissance devrait s’accélérer à 3,5% en 2022. Néanmoins, nuance la Banque mondiale, les perspectives sont incertaines et dépendent de l’évolution de la pandémie, de l’accès aux vaccins et de la volonté des populations de se faire vacciner. Dans les pays exportateurs de pétrole, la hausse des prix pétroliers favorisera la croissance et le redressement des recettes publiques. Les cours devraient s’établir en moyenne à 62 dollars le baril en 2021 et 2022. L’Arabie saoudite devrait ainsi afficher une croissance de 2,4% cette année et de 3,3% l’année prochaine, à la faveur de l’évolution positive de la pandémie, de la hausse des prix pétroliers et de l’allègement des réductions de production, ainsi que du lancement d’un nouveau programme d’investissements publics. Dans son analyse des risques dans la région, l’Institution mondiale assure que les risques de dégradation sont prépondérants et liés à la possibilité d’une résurgence de la pandémie, aux retards dans la distribution des vaccins, à la baisse des prix pétroliers dans le contexte d’une faible diversification économique, à la hausse des prix agricoles et à l’insécurité alimentaire. Le manque de diversification économique reste problématique du fait que la demande pétrolière devrait rester inférieure aux niveaux pré-Covid jusqu’à la fin de 2023. L’économie mondiale, quant à elle, devrait croître de 5,6% en 2021, affichant ainsi un rebond post-récession d’une ampleur sans précédent en 80 ans. Cette reprise est inégale et tient en grande partie au redressement vigoureux de quelques grandes économies.
Dans de nombreuses économies émergentes et en développement, les obstacles à la vaccination contre la Covid-19 continuent de freiner l’activité économique. Dans les deux tiers d’entre elles, les pertes de revenu par habitant subies en 2020 ne seront pas recouvrées en 2022. Des risques de dégradation considérables assombrissent les perspectives économiques mondiales qui sont liés notamment à l’éventualité de nouvelles vagues épidémiques et à la menace de tensions financières dans un contexte marqué par des niveaux de dette élevés dans les économies émergentes et en développement. 

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