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Le Maroc donne son aval pour la nomination de Staffan de Mistura comme Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU au Sahara marocain

Trente mois après la démission de Horst Köhler, un nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara marocain sera bientôt nommé. Il s’agit de l’Italo-Suédois Staffan de Mistura, un diplomate onusien chevronné qui n’est plus à présenter. Mais cette nomination doit avoir auparavant l’aval des membres du Conseil de sécurité. De son côté, le Maroc, qui a accueilli favorablement cette proposition, affirme que M. de Mistura pourra compter sur la coopération et le soutien, sans faille, du Royaume qui reste «résolument attaché au processus exclusivement onusien, afin de parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis au différend artificiel au sujet du Sahara marocain, dans le cadre de l’Initiative d’autonomie».

Le Maroc donne son aval pour la nomination de Staffan de Mistura comme Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU au Sahara marocain
la souveraineté et de l’intégrité territoriale marocaines.

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a entamé, mardi, des consultations auprès des membres du Conseil de sécurité pour la nomination de l’Italo-Suédois Staffan de Mistura en tant qu’en Envoyé personnel pour le Sahara marocain. Cette information a été confirmée par la MAP après avoir contacté l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale. Ce dernier a affirmé en effet que «ces consultations sont en cours. L’annonce de la nomination de M. Staffan de Mistura se fera dans les prochains jours, après l’aval des membres du Conseil de sécurité». Le diplomate marocain a précisé dans ce sens que le Maroc «a déjà notifié son accord à M. Antonio Guterres». 

«Bien évidemment, le Maroc a été consulté au préalable au sujet de cette nomination et a déjà notifié son accord à M. Antonio Guterres. L’accord du Maroc émane de sa confiance permanente et son soutien constant aux efforts du Secrétaire général de l’ONU, pour parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis au différend régional sur le Sahara marocain», a déclaré M. Hilale en réponse aux questions de la MAP. Le diplomate marocain a ajouté que M. de Mistura «pourra compter sur la coopération et le soutien, sans faille, du Maroc dans la mise en œuvre de sa facilitation pour le règlement de ce différend régional, et ce conformément aux résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, notamment les résolutions 2440, 2468, 2494 et 2548, qui ont consacré le processus des Tables Rondes avec ses quatre participants et ses modalités». 

Quelles sont les attentes du Maroc de cette nomination ? Omar Hilale est on ne peut plus clair à cet égard. Il affirme que le Maroc, par-delà la personnalité qui occupe le poste d’Envoyé personnel, demeure, comme il l’a toujours été, résolument attaché au processus exclusivement onusien, afin de parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis au différend artificiel au sujet du Sahara marocain, et ce conformément aux résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, lesquelles considèrent l’Initiative d’autonomie comme la solution sérieuse et crédible à la question du Sahara marocain. À cet égard, le Royaume du Maroc a solennellement réaffirmé durant les deux précédentes Tables Rondes de Genève, en présence des ministres algériens Lamssahel, puis Laamamra, que la solution au différend sur le Sahara marocain ne saura être que l’Autonomie, rien que l’Autonomie et uniquement l’Autonomie, et ce dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale marocaines.

Trente mois pour trouver un successeur à Horst Köhler
Il a fallu donc attendre trente mois pour trouver un successeur à Horst Köhler. Ce qui n’était pas évident, vu la complexité de ce dossiers et la mauvaise foi avérée de l’Algérie et du polisario. Selon M. Hilale, le Secrétaire général devait trouver le candidat qualifié et de stature internationale pour la reprise du processus politique là où il s’est arrêté avec M. Köhler. Ce qui n’était pas aisé. M. de Mistura est un socle de l’ONU dans ses efforts pour le règlement pacifique des différends. Il a fait ses preuves en Syrie, en Afghanistan, en Irak et en Afrique. Sa longue expérience diplomatique internationale, ses origines méditerranéennes qui ont forgé sa connaissance approfondie des problèmes de cette région, sa compréhension des menaces sécuritaires et de déstabilisation en Afrique du Nord, ainsi que son indépendance et neutralité onusiennes lui seront d’un grand apport pour mener, de manière sereine et fructueuse, la facilitation du processus politique de ce différend régional. Mais la raison principale de ce retard est à chercher dans l’attitude contreproductive et les atermoiements de l’Algérie.

M. Hilale souligne à cet égard que les autres parties ont longuement tergiversé et usé, deux ans et demi durant, de faux-fuyants pour refuser plusieurs candidats hautement qualifiés du Secrétaire général. «L’Algérie et son groupe séparatiste armé avaient rejeté la candidature de l’ancien Premier ministre de la Roumanie, M. Petre Roman, puis quelques mois après celle de l’ex-ministre des Affaires étrangères du Portugal, M. Luis Amado. Ainsi, et afin de contourner leur obstruction à tout candidat émanant d’un pays tiers, M. Guterres a-t-il dû puiser pour cette dernière candidature dans le sérail onusien». Pour sa part, le Royaume a notifié au Secrétaire général son accord pour ces deux candidats en un temps record. Il a également, comme je vous l’ai confirmé, accordé son aval à la candidature de M. de Mistura. Cette candidature que les autres parties tentent, désespérément, de saboter, notamment à travers des prétextes fallacieux véhiculés par des médias à leur solde, tout en accusant sans vergogne le Secrétaire général et le Conseil de sécurité d’être responsables de l’absence de processus politique. 

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