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Comment le Maroc peut fabriquer ses vaccins humains

L'avenir de la recherche vaccinale au Maroc a été au centre de la huitième édition de la Journée internationale de la biotechnologie médicale, organisée mardi dernier à Rabat sous le thème «Quelle stratégie post-Covid-19 : vers le développement d’un vaccin humain au Maroc ?» Le débat, organisé à l’initiative du laboratoire de biotechnologie médicale de Rabat, avait pour objectif principal de développer une initiative de développement et de fabrication de vaccins au Maroc, qui permettra au marché national de disposer de ces produits dans les meilleures conditions.

Comment le Maroc peut fabriquer ses vaccins humains

Comment développer une initiative de développement et de fabrication de vaccins au Maroc, qui permettrait au marché national de disposer de ces produits dans les meilleures conditions (coûts et délais) et d’ériger le Royaume en un pôle biotechnologique aux plans régional et continental ? Tel est l’objectif principal du débat engagé mardi dernier dans le cadre de la huitième édition de la Journée internationale de la biotechnologie médicale.
En effet, la question du développement d’un vaccin humain au Maroc s’est posée avec acuité, surtout avec l’avènement de la Covid-19. Un contexte qui a remis au goût du jour l’intérêt pour chaque pays de développer sa propre production médicale et de garantir son indépendance vis-à-vis des producteurs extérieurs. Pour le cas du Royaume, plusieurs experts ont affirmé, lors de cet événement, la capacité du Maroc à développer un vaccin anti-Covid-19. «Malgré le coût onéreux que cela implique, le Royaume est en mesure de développer un tel vaccin. Toutefois, le partenariat et la coopération entre les scientifiques, les chercheurs et les entreprises pharmaceutiques est essentiel pour concrétiser cette ambition nationale», souligne le directeur du laboratoire de biotechnologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, Azeddine Ibrahimi.

Un avis corroboré par celui de la directrice du Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), Jamila El Alami, qui a indiqué que le Maroc possède une expérience non négligeable en matière de création de vaccins pour animaux, qu’il exporte vers les pays du continent africain, ajoutant que les essais cliniques sur les humains sont plus drastiques et nécessitent plusieurs phases de test pouvant durer plusieurs années. «Pour la production du vaccin humain, l’infrastructure est onéreuse, depuis les salles de cultures blanches jusqu’à la production industrielle, en passant par les essais cliniques. Une raison pour laquelle nous estimons que l’instauration d’un partenariat public-privé entre scientifiques, médecins, industries pharmaceutiques et investisseurs est fortement recommandée», souligne cette responsable. Notons que le coût élevé relatif à la réalisation de recherches n’a pas empêché le lancement de programmes de soutien à la recherche. 

D’après Mme El Alami, deux programmes phares ont été lancés conjointement avec le département de tutelle, en l’occurrence le programme de soutien à la recherche scientifique et technologique en lien avec la Covid-19, doté d’un budget de 20 millions de dirhams et le programme d’appui à la recherche scientifique en sciences humaines, sociales et économiques en lien avec les sujets d’actualité (10 millions de DH). Le volet législatif existant au Maroc encourage également la promotion de la recherche. D’après le secrétaire général du département de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mohamed Khalfaoui, le Maroc dispose d’atouts considérables pour mettre en place un écosystème médical, relevant que la loi-cadre n° 51-17 relative au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique accorde une place de choix au développement et à la promotion de la recherche scientifique. 

 

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