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Le Maroc fera mieux que la région MENA cette année

Après une contraction de 6,3% en 2020, l’économie marocaine devrait renouer avec une croissance de 4% cette année, grâce à la production agricole et à l’allégement par l’État des mesures de confinement. Le PIB du pays croîtrait au même rythme que l’économie mondiale (+4%) et plus vite que la moyenne de la région MENA (+2,1%). Cependant, les perspectives à court terme restent hautement incertaines, différents scénarios de croissance restant possibles, selon la Banque mondiale.

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L’économie marocaine rebondirait de 4% cette année, après une contraction attendue de 6,3% en 2020. Ce sont là les projections actualisées de la Banque mondiale. L’institution de Bretton Woods vient, en effet, de publier la dernière édition semestrielle des Perspectives économiques mondiales, avec des notes régionales. «Le Maroc devrait renouer avec une croissance de 4% en 2021 grâce à l’accroissement de la production agricole à l’issue de la période de sécheresse et à l’allègement par l’État des mesures de confinement», explique la Banque mondiale. L’économie marocaine croîtrait ainsi au même rythme que l’économie mondiale (+4% en 2021) et ferait mieux que la moyenne de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). Celle-ci devrait, selon les projections, afficher une croissance de 2,1% en 2021. Cette «modeste reprise» de la région MENA s’explique par les dommages persistants provoqués par la pandémie et la faiblesse des cours du pétrole. «Ces perspectives tablent sur la maîtrise de la pandémie, la stabilisation des prix pétroliers, l’absence de toute escalade des tensions géopolitiques et le déploiement de vaccins anti-Covid au deuxième semestre», précise l’institution. 
Dans la région MENA, le groupe des pays importateurs de pétrole afficherait une augmentation du PIB de 3,2% en 2021, en moyenne, en raison de l’allégement progressif des restrictions imposées aux déplacements et de la lente reprise de la demande intérieure. La première économie de ce groupe, l’Égypte, enregistrerait une croissance de 2,7% suite à l’effondrement des secteurs du tourisme et de l’extraction gazière et au ralentissement d’autres secteurs importants comme celui des industries manufacturières.  Pour ce qui est des pays exportateurs de pétrole, leur économie croîtrait de 1,8% cette année, «grâce à la normalisation de la demande de pétrole, l’assouplissement escompté des quotas de production de pétrole de l’OPEP+, la poursuite de politiques d’accompagnement et l’élimination progressive des restrictions imposées par les pays en raison de la pandémie».  À noter qu’en 2020, la pandémie de la Covid-19 a provoqué une contraction de la production dans la région MENA estimée à 5% : -5,7% pour les pays exportateurs de pétrole et -2,2% pour les importateurs.
Selon les projections basées sur l’hypothèse d’une amélioration de la situation pendant une période de deux ans, en 2022, la production économique sera encore inférieure de 8% par rapport au niveau indiqué par les estimations établies avant la pandémie. Les effets seront plus marqués pour les pays importateurs de pétrole que pour les pays exportateurs. La Banque mondiale table globalement sur une croissance de 3,7% pour le Maroc l’année prochaine. 
À souligner que l’économie mondiale progresserait (4%) en 2021, après une contraction de 4,3% enregistrée en 2020, à condition que le déploiement initial des vaccins contre la Covid-19 débouche sur des campagnes massives de vaccination tout au long de l’année. 
«Les perspectives à court terme sont hautement incertaines, différents scénarios de croissance restant possibles, comme le détaille le rapport. Selon un scénario pessimiste de hausse continue des contaminations et de retard dans le déploiement des vaccins, l’économie mondiale pourrait ne regagner que 1,6% en 2021. À l’inverse, en cas de maîtrise de la pandémie et d’accélération de la vaccination, le rythme de croissance pourrait atteindre pratiquement 5%», estime la Banque mondiale. 

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