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Le Maroc jette les bases d’une société plus solidaire et plus prospère

La généralisation de la protection sociale est en marche depuis que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a présidé, en avril dernier, la cérémonie de lancement de sa mise en œuvre et la signature des premières conventions y afférentes. Depuis, plusieurs étapes ont été franchies pour atteindre les objectifs fixés à l’horizon 2025. Eu égard à l’ampleur et aux retombées de ce chantier, une nouvelle révolution est enclenchée. Elle permettra au Royaume de franchir un nouveau palier dans sa marche irréversible vers une société plus égalitaire, plus solidaire et plus prospère.

Le Maroc jette les bases d’une société plus solidaire  et plus prospère

Allant de la généralisation de l‘assurance maladie à l’élargissement de l’adhésion au régime de retraite, la généralisation de la protection sociale permettra également, durant les cinq prochaines années, de généraliser les allocations familiales ainsi que les indemnités pour perte d’emploi. Elle constituera de ce fait une forte impulsion au pouvoir d’achat des ménages marocains et un facteur de cohésion sociale. Elle fera également du Royaume le premier pays africain à élargir la protection sociale à l’ensemble de ses citoyens. La mise en œuvre de cette nouvelle réforme a été enclenchée directement après l’adoption des différents textes de loi et notamment la loi-cadre. Priorité de cette réforme, le volet relatif à la généralisation de la couverture médicale est le premier à être entamé. Il concerne quelque 22 millions de bénéficiaires supplémentaires qui auront droit à l’Assurance maladie obligatoire de base (AMO) à l’horizon 2022. 
Selon le ministre de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohammed Benchaâboun, ce sont les agriculteurs, les artisans et les professionnels de l’artisanat, les commerçants, les professionnels et les prestataires indépendants soumis au régime de contribution professionnelle unique (CPU), au régime de l’auto-entrepreneur ou au régime de la comptabilité qui seront concernés par cette réforme dans un premier temps. Dans les faits, c’est la catégorie des Adouls qui a été la première à en bénéficier.  Ce volet sera ensuite étendu à d’autres catégories dans la perspective de sa généralisation effective à tous les citoyens.  Dans le détail, M. Benchaâboun a expliqué qu’environ 3 millions d’adhérents, commerçants, prestataires de services indépendants, artisans, professionnels d’artisanat et agriculteurs, en plus de leurs familles, bénéficieront de l’assurance de maladie obligatoire de base, soit un nombre total de bénéficiaires de près de 9 millions de citoyens, ce qui représente environ 83% des personnes ciblées des catégories de professionnels, de travailleurs indépendants et de non-salariés exerçant une activité privée.  Le deuxième volet du projet de la généralisation de la protection sociale, et auquel S.M. le Roi Mohammed VI veille personnellement, est relatif à la scolarisation des enfants et la lutte contre la vulnérabilité. Dans ce sens, la loi-cadre prévoit la généralisation des allocations familiales durant les années 2023 et 2024, et ce en permettant aux ménages qui ne bénéficient pas de ces allocations de toucher des indemnités couvrant les risques liés à l’enfance ou des indemnités forfaitaires. Selon les détails de ce texte, ces indemnités bénéficieront à quelque 7 millions d’enfants en âge de scolarisation. Elles sont destinées à faire face notamment à la déperdition scolaire, et ce pour les familles avec des enfants de moins de 21 ans, alors que les indemnités forfaitaires seront destinées aux familles sans enfants ou dont les enfants ont plus de 21 ans. Ces indemnités ont pour objectif de soutenir le pouvoir d’achat de ces familles et seront accompagnées de plusieurs réformes concernant les programmes existants de soutien aux familles dans le but de les rassembler et les généraliser.   La généralisation de la protection sociale portera également sur l’élargissement de la base des adhérents aux régimes de retraite pour y inclure les personnes exerçant un emploi et ne bénéficiant d’aucune pension. Pour y parvenir, il faudra mettre en application un système des retraites propre aux catégories des professionnels et travailleurs indépendants et personnes non salariées qui exercent une activité libérale, afin d’englober toutes les catégories concernées. Selon les estimations du ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration, cette réforme permettra d’intégrer quelque 5 millions de travailleurs dans les régimes de retraite. Se fixant l’horizon 2025 pour parvenir à cet objectif, la loi-cadre prévoit également de généraliser l’indemnité pour perte d’emploi pendant la même année comme quatrième et dernier axe de la réforme globale de la protection sociale.
 
Reformer le système de santé, une priorité
La généralisation de la protection sociale, et notamment le volet relatif à la couverture médicale, est tributaire d’une réforme globale du système de santé. Eu égard à l’insuffisance de la capacité d’accueil du flux de personnes qui seront dorénavant concernées par la généralisation de la couverture maladie, le ministère de la Santé a déployé un projet de réforme et de réhabilitation du système de santé afin de le mettre à niveau et lui permettre d’accompagner la grande réforme sociétale portée par le Souverain. Selon le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, le cadre général de ce chantier se décline en trois éléments référentiels. Il s’agit de la mise en œuvre des Hautes Orientations Royales visant à revoir intégralement le système national de santé et faire de la promotion du secteur de la santé un des grands chantiers vitaux, l’accompagnement de la loi-cadre n°09.21 relative à la protection sociale qui porte sur l’obligation de la réforme du système de santé national et sa réhabilitation ainsi que le diagnostic des limites de l’actuel système de santé. Dans les prochains mois, le secteur de la santé connaîtra, en effet, de grands changements. Une levée des obstacles imposés par la loi 131.13 à la pratique des médecins étrangers au Maroc est en gestation. La réforme prévoit également de renforcer l’investissement étranger et attirer l’expertise et les compétences médicales étrangères, «ce qui permettra, d’une part, de développer l’infrastructure de santé et d’assurer les équipements biomédicaux de grande qualité et, d’autre part, d’encourager les compétences médicales marocaines résidant à l’étranger à retourner dans leur pays pour y travailler et s’y installer définitivement», affirme le ministre de tutelle. n

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