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Le Maroc met en avant ses multiples initiatives en matière de lutte contre le cancer

Le Maroc met en avant ses multiples initiatives en matière de lutte contre le cancer

La présidence marocaine de la 64e session de la Conférence générale de l’Agence internationale l’énergie atomique (AIEA) a mis en avant les multiples initiatives du Maroc dans la lutte contre le cancer lors d’un panel de haut niveau à Vienne. Au cours de ce panel organisé à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le cancer et présidé par le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Organisations internationales à Vienne, Azzeddine Farhane, et président de la 64e session de la Conférence générale de l’AIEA a présenté la problématique du cancer du col de l’utérus en Afrique et la réponse des autorités marocaines à la pandémie Covid-19 pendant le traitement des patients atteints de cancer.
L’ambassadeur a affirmé que le Maroc a fait de la problématique du cancer du col de l’utérus une priorité durant sa présidence de la 64e session de la Conférence générale de l’AIEA, indique vendredi un communiqué de l’ambassade du Maroc en Autriche. Le Maroc, a dit M. Farhane, a pris de multiples initiatives tant au plan national, avec l’ouverture de centres d’oncologies dédiés permettant d’héberger les familles des patientes à proximité de leur lieu de traitement et de les faire bénéficier des dernières avancées en la matière, de campagnes de vaccination et de sensibilisation, sans omettre des campagnes de dépistage mobile en milieu rural et autres initiatives citadines pour détecter précocement les lésions précancéreuses. Le Maroc a également ouvert 15 centres de santé reproductive ciblant les cancers du sein et du col de l’utérus, passant de 6 centres en 2011 à 21 en 2019 et couvrant toutes les régions du Maroc, a-t-il dit, ajoutant que les centres de radiothérapies sont aujourd’hui au nombre de 38 et de 26 en ce qui concerne les centres de médecine nucléaire, également disséminés sur tout le territoire national.
M. Farhane a fait observer que le Cancer du col de l’Utérus touche les femmes de 15 ans et plus de par le monde et près de 580.000 diagnostics positifs sont déclarés annuellement au niveau mondial. Quelque 267 millions de femmes de plus de 15 ans en Afrique, et donc à risque pour cette forme de cancer, et près de 120 femmes africaines ont été diagnostiquées en 2018 et près de 82.000 en sont mortes, a déploré l’ambassadeur, lors de ce panel organisé en étroite coopération avec l’AIEA autour du thème «l’utilisation des applications nucléaires dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus en Afrique». Il a noté que les décès de femmes dû à cette maladie en Afrique francophone oscillaient entre 15 et 20.000 durant la décennie passée et les projections font état de 30.000 mortes en 2030 dans la région, en en faisant donc une des principales causes de mortalité féminine due à un cancer.  Dans la droite lignée de la priorité stratégique dans la politique du Maroc pour contribuer au développement du continent africain, la thématique de l’utilisation des applications radiologiques et de la thérapie pour la lutte contre le cancer de col de l’utérus en Afrique a constitué une priorité de la présidence du Maroc de la 64e session de la Conférence générale de l’AIEA, a-t-il souligné. Il a fait remarquer qu’en Afrique de l’Ouest et Centrale plus de 16 pays ne disposent pas de matériel de radiothérapie simple ou avancé, tels que la brachythérapie, seule option viable pour une rémission sans dommages collatéraux disproportionnés dans le traitement du cancer du col de l’utérus.
De plus, a dit l’ambassadeur, le Maroc continue à former des professionnels et des techniciens de pays africains et à augmenter les capacités de formation et d’assistance financière et matérielle dans plusieurs pays afin de réduire le plus possible ce fléau particulièrement présent dans les pays pauvres et dû au manque de moyens et d’absence de prise de conscience de l’importance de la gynécologie. Le Maroc forme actuellement 57 experts en physique médicale et 140 radiologues oncologiques d’Afrique et continue à fournir des services d’aide technique et de renforcement de capacité à destination des pays d’Afrique francophone, dans divers domaines tels que la recherche fondamentale, la régulation et les normes de sûreté et de sécurité nucléaires, a précisé le diplomate. 
L’ambassadeur a en outre annoncé que le Maroc compte soumettre un projet de résolution à la prochaine session de la Conférence générale de l’AIEA, dans le but de hisser cette problématique au rang de priorité de l’Agence internationale de l’énergie nucléaire et de permettre une planification concrète des mesures, projets et synergies avec d’autres acteurs internationaux, et plus particulièrement en Afrique. L’objectif visé, a assuré M. Farhane, est de réduire les risques encourus par les victimes de cette forme de cancer et de limiter le développement de nouveaux cas graves au moyen de la détection précoce, de campagnes de prévention et de vaccination et d’un accès du plus grand nombre à des radiothérapies et des méthodes de détection par imagerie nucléaire et autres techniques nucléaires pertinentes.
Ce panel, présidé par le Maroc en présence de représentants de l’OMS, d’ambassadeurs de pays africains et de l’Union européenne et des professionnels dans les domaines pertinents, a permis d’échanger autour des expériences respectives des différents intervenants. Les conclusions et observations ayant sanctionné ce panel ont notamment mis l’accent sur le fait que l’Afrique est confrontée à plusieurs défis, notamment des installations sanitaires inadéquates et insuffisamment équipées pour diagnostiquer et traiter le cancer du col de l’utérus, l’accès à la radiothérapie et le problème de la stigmatisation et du manque de sensibilisation au fléau du cancer du col de l’utérus et à son impact sur les femmes et les sociétés.
Ces conclusions relèvent aussi que l’AIEA joue un rôle central dans le renforcement de la culture de sûreté et de sécurité nucléaires dans le monde, et la coopération entre l’AIEA, l’OMS et d’autres acteurs, dans le cadre d’une approche collaborative, d’une synergie dynamique et d’une complémentarité active, est cruciale pour les efforts mondiaux de lutte contre le cancer du col de l’utérus. La question importante du financement a été également soulevée, et toutes les options pour assurer un financement efficace ont été encouragées, y compris celles ayant une approche par projet afin de cibler spécifiquement les initiatives ayant un fort potentiel pour améliorer des situations spécifiques dans la lutte contre le cancer du col de l’utérus avec le soutien des pays et des institutions financières. 

 

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