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Près de 12 milliards de dirhams. C’est le volume des transactions sur les 4 premiers mois de 2021 réalisées grâce aux cartes de paiement marocaines. S’agit-il d’une conséquence de la pandémie de la Covid-19 et d’un souhait de moins manipuler les espèces ou est-ce la conséquence d’une adoption plus importante des cartes comme moyen de règlement ? Les chiffres fournis par le Centre monétique interbancaire n’éclairent pas ce point, mais ils sont sans équivoque. Sur les 4 premiers mois de 2021, plus de 30,8 millions de transactions ont été effectuées via les cartes de paiement marocaines, ce qui représente une augmentation de 28,2% par rapport à la même période de 2020. Dans le même temps, le montant réglé passe de 9,72 milliards de DH à 11,95 milliards de DH, en hausse de 22,9%. Le montant moyen réglé par carte chute sur la même période de 407 à 387 DH, signe qu’on sort de plus en plus facilement sa carte pour régler de petites sommes.
Plus pratique le «contactless» ?
Le développement du paiement sans contact est passé par là. En effet, les paiements «contactless» représentent 26,2% du nombre de transactions total et 12% des montants réglés par carte. Le «panier moyen» réglé sans contact atteint, de janvier à avril 2021, quelque 177 DH. C’est donc bien le développement de cette technologie, qui en simplifiant le geste de paiement, a permis de démocratiser encore plus le règlement par cartes.
Le paiement en ligne carbure
Le paiement en ligne explose les compteurs : +40,4% en valeur sur la période. Ce ne sont pas moins de 2,33 milliards de DH qui ont changé de mains sur la Toile. Mais c’est surtout le nombre de transactions qui progresse intensément : +64,1% à 5,8 millions. Là aussi, le panier moyen chute sur la période considérée, soit 401 DH. Cette proximité très forte entre le montant moyen payé globalement et celui payé sur Internet amène plusieurs conséquences : le consommateur marocain a désormais confiance dans les règlements en ligne et accepte d’y acheter des biens et services de valeur de plus en plus faible. Le commerce en ligne s’affirme désormais en véritable concurrent du commerce traditionnel. Sans surprise, les règlements par cartes étrangères sur ce premier quadrimestre 2021 sont en berne comparés à la même période de l’an passé. Il s’agit donc de comparer une période où les frontières sont fermées et/ou les entrées sont drastiquement contrôlées avec une période où les déplacements en avion étaient encore relativement simples. Assez naturellement, les transactions chutent de 53,7% en volume et de 65,7% en valeur. Ainsi, 1,19 milliard de DH ont été réglés par ces cartes étrangères contre 3,49 milliards de janvier à avril 2020.
