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Pendant ces trois dernières semaines, les négociateurs internationaux chargés de la mise en œuvre de disposition de l’accord de Paris sur le climat se sont concertés par visioconférence. À cinq mois de la COP 26, prévue à Glasgow en Écosse, le résultat de ces pourparlers est à l’identique de celui des éditions précédentes : l’accès à la finance, le suivi des engagements d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre et la concrétisation de l’engagement de mobiliser les 100 milliards de dollars par an pour soutenir les pays en développement dans la lutte contre le changement climatique, posent toujours problème. «Comme aucune décision n’a été prise, les notes informelles donneront une image honnête de l’état d’avancement des discussions lorsque nous nous réunirons à Glasgow» s’est résout à reconnaître Marianne Karlsen, présidente de l’organe subsidiaire de mise en œuvre. À titre d’exemple, l’engagement pris à Copenhague en 2009 afin de mobiliser 100 milliards de dollars par an tarde à se concrétiser. En 2018 (date des dernières informations disponibles), soit neuf années après cet engagement, les pays développés n’ont mobilisé que 79 milliards de dollars. «Nous sommes encore en train de parler cette promesse, alors que les émissions de gaz à effet de serre continuent d’être à leur concentration la plus élevée jamais atteinte», a déploré la secrétaire exécutive de l’ONU Climat, Patricia Espinosa. Et pendant ce temps-là, les scénarios qualifiés jusqu’à peu de «pessimistes» prennent corps : le point de basculement vers un réchauffement climatique irréversible a peut-être été déjà franchi, a averti le15 juin le responsable de la plus grande expédition scientifique jamais menée au Pôle Nord. Le même jour, REN21, réseau d’experts dédié aux renouvelables, a calculé que la part des énergies fossiles dans la consommation d’énergie mondiale est aussi élevée qu’il y a dix ans. Et la liste est longue. En attendant la prochaine réunion ministérielle prévue courant juillet prochain.
