Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

Deux mécanismes de mise en œuvre : un Pacte national pour le développement et un outil de suivi du nouveau modèle de développement, sous l’autorité directe de S.M. le Roi

No Image

Le président de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD), Chakib Benmoussa, a souligné, mercredi à Rabat, que les mécanismes de mise en œuvre et de suivi constituent une pièce maîtresse pour une application optimale et performante du nouveau modèle de développement. M. Benmoussa a relevé que le document a beaucoup insisté sur la manière de surmonter les difficultés de la mise en œuvre de ce modèle, en se basant sur un référentiel commun afin de donner corps à nombre d’objectifs.

Pour assurer une mise en œuvre optimale de ce projet et un engagement permanent, précise le président de la CSMD, le rapport propose deux mécanismes pour mettre en marche ce modèle de développement. Le premier est un Pacte national pour le développement, qui se veut un moment de consensus et d’engagement des forces vives de la Nation autour d’une ambition et d’un référentiel partagé par tous. Ce pacte serait l’outil d’un renouvellement des rapports de l’État avec les acteurs du développement (partis politiques, institutions constitutionnelles, secteur privé et partenaires sociaux, territoires et tiers secteur), a-t-il dit, précisant que la responsabilisation, capacitation, subsidiarité, partenariat, durabilité et inclusion sont les maîtres mots de ce renouvellement.
Le Pacte national pour le développement pourrait être adopté de manière solennelle par les acteurs concernés et constituer un engagement moral et politique fort devant Sa Majesté le Roi et la Nation toute entière, a-t-il relevé, notant que ce pacte ouvrirait la voie à une nouvelle étape historique dans la trajectoire de développement du pays, autant dans sa symbolique que dans sa vocation stratégique et sa fonctionnalité.

Le second mécanisme recommandé par la CSMD consiste en la mise en place, sous l’autorité directe de Sa Majesté le Roi, d’un outil de suivi du nouveau modèle de développement, d’impulsion des chantiers stratégiques et d’appui à la conduite du changement. En veillant à la cohérence globale et à l’alignement stratégique, en impulsant et appuyant les réformes transformationnelles, ce mécanisme mettra en responsabilité les acteurs concernés et renforcera l’impact pour les citoyens, tout en créant une synergie qui dépasse la durée des mandats gouvernementaux pour une large mobilisation dans le cadre du consensus, a-t-il fait savoir. 

Le rapport de la CSMD ouvre des perspectives prometteuses, selon les partis politiques

Des leaders de partis politiques ont hautement salué les conclusions du rapport général de la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD), dont la cérémonie de présentation a été présidée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, mardi au Palais Royal de Fès. Dans des déclarations à la presse, après l’audience accordée par S.M. le Roi à Chakib Benmoussa, président de cette Commission, qui a présenté au Souverain une copie du rapport, les secrétaires généraux et les présidents de ces partis se sont félicités des conclusions de ce rapport, qui fait ressortir une panoplie de perceptions, de propositions et de recommandations concernant des domaines prioritaires au niveau du renouvellement du modèle de développement national.
Ainsi, le président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch, a affirmé que les Marocains «s’identifieront au contenu de ce rapport, à travers les perceptions, les perspectives et les piliers qu’il recèle», car ce document «reflète la vision d’avenir des citoyens et la manière de restaurer la confiance dans les institutions».  M. Akhannouch a ajouté que son parti s’identifie également à nombre de principes contenus dans le rapport présenté devant S.M. le Roi.

Même son de cloche chez le secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), Abdellatif Ouahbi, qui a estimé que le rapport présenté par le président de la CSMD est porteur d’un ensemble de lignes directrices, de perceptions et d’idées qui montrent la capacité de cette commission à appréhender la situation socio-économique et à écouter tous les partis politiques. Et de souligner que la commission est parvenue, «avec beaucoup d’intelligence collective», à présenter un rapport de projection de l’avenir du Royaume qui, «nous l’espérons, sera au niveau des aspirations du Souverain afin d’accomplir toutes les ambitions et objectifs fixés».
De son côté, le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal (PI), Nizar Baraka, a affirmé que la présentation des conclusions de ce rapport à S.M. le Roi «constitue une occasion de souligner la nécessité d’opérer une rupture et réaliser des réformes structurelles pour restaurer la confiance des citoyens et transcender le problème des disparités sociales». Il a souligné qu’à travers ce modèle de développement, il est évident qu’il existe une forte volonté d’opérer un véritable changement, de parvenir à un consensus national entre les forces vives du Maroc et de mettre en place un mécanisme de suivi, qui inspirera une confiance réelle chez les jeunes et les femmes à l’endroit de l’avenir de leur patrie.

Le secrétaire général du Mouvement populaire (MP), Mohand Laenser, a affirmé que le rapport de la CSMD ouvre des perspectives prometteuses pour le nouveau modèle de développement, en ce sens qu’il promeut un État puissant, des espaces territoriaux durables, la numérisation, la formation de haute qualité et l’élément humain. Pour lui, ces piliers mobiliseront les Marocains, en particulier la jeunesse, qui se trouve ainsi dotée d’une position privilégiée, outre ses retombées en termes de réduction des disparités sociales et territoriales.
Dans le même ordre d’idées, Driss Lachgar, premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires, a expliqué que «ce rapport fera l’objet d’échanges et de discussions entre les membres du parti et les citoyens», appelant à l’ouverture d’un dialogue national sur ses conclusions. M. Lachgar a assuré que son parti va sans aucun doute interagir positivement avec le nouveau modèle de développement, qui constitue le levier du Maroc à l’horizon 2035.
À son tour, le secrétaire général du l’Union constitutionnelle (UC), Mohamed Sajid, a estimé que le nouveau modèle de développement constitue «le fruit d’un travail formidable réalisé par la CSMD avec la contribution de tous les acteurs nationaux, en tenant compte des attentes de toutes les composantes de la société marocaine, soulignant que ce modèle est aussi un plan d’action pour les années à venir afin de relever les défis de progrès» qu’affronte le Maroc. De même, M. Sajid s’est dit convaincu que les contours de ce nouveau modèle de développement montrent que le Maroc regorge de grands potentiels de croissance, de prospérité et de progrès.

Pour le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Mohamed Nabil Benabdallah, le rapport présenté à S.M. le Roi comprend des axes de développement fondamentaux liés aux nouveaux objectifs économiques, à la force sociale nécessaire à la cohésion de la société et à l’ouverture à de nouvelles énergies et espaces. Il a fait observer que ce rapport ouvre la voie à la mobilisation des ressources humaines, car elles sont au cœur de ce modèle de développement, dans les domaines de l’éducation, de l’encadrement du capital humain à tous les niveaux et de sa «mobilisation de manière démocratique».
Pour sa part, la secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU), Nabila Mounib, a déclaré que ce projet important «doit être soumis à un large débat et dialogue démocratiques dans notre pays, car, selon elle, nous vivons une phase délicate» marquée par une récession économique mondiale, une crise environnementale et des déséquilibres sociaux. Mme Mounib a appelé à mettre en valeur les perspectives offertes par le nouveau modèle de développement afin de jeter les bases de réformes profondes qui consolideront les choix démocratiques et la mise en œuvre de la régionalisation, ainsi que l’élaboration de politiques publiques au service de tous les citoyens afin de «construire un Maroc démocratique dans lequel est préservée la dignité de tous». 

 

Lisez nos e-Papers