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Mehdi Qotbi : «Delacroix a été l’un des premiers ambassadeurs de la lumière et des couleurs marocaines»

L’exposition «Delacroix, souvenirs d’un voyage au Maroc», tant attendue, arrive enfin au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain. Son accrochage se poursuivra jusqu’au 9 octobre 2021 pour le plus grand plaisir des Rbatis et ses visiteurs. Cet événement grandiose a été concrétisé grâce à la collaboration de la Fondation nationale des musées, le Musée national Eugène-Delacroix et l’Établissement public du Musée du Louvre.

Mehdi Qotbi : «Delacroix a été l’un des premiers ambassadeurs de la lumière et des couleurs marocaines»

190 ans après son voyage au Maroc, Eugène Delacroix nous éblouit avec tout ce qu’il y a vécu et rapporté, écrivant une partie de l’histoire de ce pays avec lequel il entretenait une relation tout à fait particulière. Selon le président de la Fondation nationale des musées, «Delacroix a été l’un des premiers ambassadeurs de la lumière et des couleurs marocaines et le premier à transmettre sa fascination pour la richesse et la variété du patrimoine marocain». Des chefs-d’œuvre on ne peut plus captivants qui mémorisent ce périple à travers des peintures, des aquarelles, des lithographies, des dessins, des esquisses, des manuscrits, des lettres, des objets en souvenir de son voyage, devenus aujourd’hui des pièces rares, ainsi que certains travaux d’artistes qui furent influencés par Delacroix, dont certains ont même réalisé des copies de ses œuvres.
«Cette exposition vient compléter tout ce que nous avons organisé auparavant, notamment les accrochages, entre autres, de Picasso, Giacometti, Van Gogh, Monet, Renoir, Matisse... Des noms extrêmement importants. Mais nous avons aussi donné une place prépondérante à la créativité marocaine. Aujourd’hui, cette exposition vient continuer ce parcours exceptionnel que la Fondation a mis sur pied pour rendre les musées attrayants, à la fois pour la population marocaine et les visiteurs étrangers. En même temps, ceci rentre dans l’esprit de la démocratisation de l’art et des grandes expositions internationales pour qu’elles soient à la portée de chaque Marocain de toutes les catégories sociales. Si on est arrivé à ce stade, c’est grâce à Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui a donné à la culture la place qu’elle doit avoir», souligne Mehdi Qotbi. Cette exposition, organisée pour la première fois dans le pays où s’est rendu Eugène Delacroix en 1832, est effectivement un événement inédit qui mérite des félicitations pour ses initiateurs. «Sachant qu’amener Delacroix en cette période de pandémie est un exploit en lui-même, à un moment où il y a peu d’événements culturels dans le monde. Nous avons pu conserver cette rapidité à convaincre et à organiser. Alors que l’idée de cette exposition remonte à 3 ans, date à laquelle j’avais discuté de ce projet avec le président du Louvre. Donc, après tout ce temps, nous sommes arrivés à faire venir cet artiste qui était comme un ambassadeur de la lumière, de l’accueil, de la chaleur, des couleurs et du vivre ensemble du Maroc. Car il a vu comment juifs et musulmans du Maroc vivaient en symbiose totale. Ils avaient la même tenue, les mêmes traditions, la même culture… C’était pour lui l’exemple parfait de la tolérance», précise Mehdi Qotbi. De son côté, la directrice du musée national Eugène-Delacroix, Claire Bessède, indique que ce voyage artistique évoque «les mois passés au Maroc par un des plus grands peintres de son temps accompagnant l’ambassade diplomatique du comte de Mornay auprès du souverain Moulay Abderrahman. C’est le voyage d’un homme qui a peu voyagé hors de France, mais que l’Orient a toujours fait rêver». Et d’ajouter que cette exposition s’interroge, aussi, sur le souvenir laissé par le voyage d’Eugène Delacroix dans l’histoire de l’art. «Il a eu une importance certaine dans son œuvre, mais également une influence sur d’autres peintres». 

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