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Plus de 500.000 élèves ont suivi des cours d’apprentissage de langue amazighe en 2019 dans près de 4.200 établissements scolaires, selon les statistiques dévoilées par le ministre de l’Éducation nationale au Parlement. Par ailleurs pas moins de 5.000 enseignants dispensent actuellement cette matière. Un nombre auquel s’est ajoutés 11.000 enseignants ayant bénéficié d’une formation spéciale en matière d’enseignement de l’amazigh. L’enseignement de la langue amazighe est par ailleurs encadré par 21 inspecteurs pédagogiques. Ces chiffres montrent les efforts consentis pour renforcer l’enseignement de cette langue dans les différents niveaux secondaires et supérieurs en vue d’atteindre l’objectif de généralisation de l’enseignement de cette langue à l’horizon de 2026.
C’est dans ce sens d’ailleurs que s’inscrit la réunion tenue mercredi dernier entre le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, porte-parole du gouvernement, Saaïd Amzazi, et le doyen de l’Institut Royal de la culture amazighe (Ircam), Ahmed Boukous. Lors de cette rencontre, les deux responsables ont examiné les moyens d’accélérer la généralisation de l’enseignement de l’amazigh, dans les trois cycles de l’enseignement.
À cette occasion le ministre a indiqué que son département a mis en place une vision globale et intégrée pour l’enseignement de la langue au niveau du cycle primaire. Cette vision, qui prend en compte la constitutionnalité de cette langue et la place qu’elle occupe dans la vision stratégique 2015-2030, est basée sur de nombreux d’axes, dont la reprise des travaux du comité bilatéral mixte entre le ministère et l’Ircam. La même vision prévoit de donner une forte impulsion à la formation de professeurs spécialisés dans l’enseignement de la langue amazighe, à travers l’élargissement de la carte de formation et l’augmentation du nombre d’enseignants formés, à raison de 400 chaque année, à partir de l’année prochaine, en plus de l’inclusion d’un module spécial en langue amazighe dans la formation de base des inspecteurs et des cadres de l’administration de l’éducation.
S’agissant des autres axes de cette feuille de route, ils portent sur l’augmentation du nombre de cycles en licence de langue amazighe dans les universités publiques et la mise à jour du programme de la langue amazighe, selon une approche progressive à partir de la prochaine saison scolaire 2021-2022, pour les premières années du cycle primaire et à partir de l’année scolaire 2022-2023 pour le reste des niveaux du cycle primaire, en plus de préparer le programme relatif au cycle collégial.
Pour sa part, le président de l’Ircam a salué le contenu de cette feuille de route visant à accélérer la généralisation de l’enseignement de la langue amazighe dans les trois cycles de l’enseignement et la pleine disponibilité de l’institut à s’engager dans sa mise en œuvre. Il a également passé en revue les acquis les plus importants réalisés dans le domaine de l’intégration de l’amazigh dans le système de l’enseignement, grâce aux efforts conjoints du ministère et de l’Ircam, notant que «toutes les conditions sont réunies aujourd’hui pour cette généralisation». Lors de cette réunion, les deux parties ont convenu de reprendre les travaux du comité mixte au début de la semaine prochaine et de poursuivre les consultations et la coordination pour accomplir les points objets d’accord, ainsi que les divers projets d’intérêt commun.
