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La décision gouvernementale relative à l’interdiction des déplacements nocturnes à l’échelle nationale pendant le mois du Ramadan vise à éviter le déclenchement d’une deuxième vague de transmission communautaire, a indiqué, mercredi, le coordonnateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique au ministère de la Santé, Mouad Mrabet. Dans une déclaration à la MAP, à la suite de la décision gouvernementale d’interdire les déplacements nocturnes à l’échelle nationale de 20 h à 6 h, à compter du 1er Ramadan 1442 de l’Hégire, M. Mrabet a relevé que la hausse du nombre de cas dans certaines régions du Royaume depuis quelques semaines a incité le gouvernement à restreindre les déplacements nocturnes pendant le mois du Ramadan. De même, les rassemblements familiaux et comportements des citoyens, pendant ce mois sacré, peuvent aggraver la situation épidémiologique, voire être l’élément déclencheur d’une deuxième vague de transmission communautaire, a-t-il relevé.
Même son de cloche du côté du professeur et chercheur en politiques et systèmes de santé, Tayeb Hamdi. Cet expert estime lui aussi que les décisions prises par le gouvernement concernant le mois sacré du Ramadan contribueront à éviter au Royaume la troisième vague de la Covid-19 qui déferle sur l’Europe, et qui s’est révélée «forte, virulente et avec une vitesse de propagation rapide». Il a ajouté dans le même ordre d’idées que ces décisions constitueraient une réponse logique à l’augmentation des nouveaux cas positifs et cas sévères ou critiques relatifs au coronavirus, depuis deux semaines au niveau national, surtout à Casablanca et dans les grandes villes.
Le chercheur a souligné que cette augmentation reflète clairement la propagation de la pandémie et l’inquiétude concernant la situation épidémiologique au niveau du Royaume, notant que Casablanca enregistre à elle seule 12% des cas positifs au niveau national, et 70% respectivement des nouveaux cas et des cas en réanimation. Ces données inquiétantes soulignent la nécessité de prendre toutes les mesures pour faire face à la propagation du coronavirus et de ses variants, plus graves et plus contagieux, a-t-il relevé.
Pour rappel, le gouvernement a décidé l’interdiction des déplacements nocturnes à l’échelle nationale de 20 h à 6 h, à compter du 1er Ramadan 1442 de l’Hégire, sauf pour les cas exceptionnels, avec le maintien des différentes mesures préventives annoncées précédemment. Selon un communiqué publié mercredi, cette décision intervient sur la base des recommandations de la Commission scientifique et technique au sujet de la nécessité de poursuivre la mise en œuvre des mesures nécessaires visant à lutter contre la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19), essentiellement avec l’apparition de nouveaux variants dans le pays. Elle s’inscrit également dans le cadre du renforcement des mesures de précaution prises pour préserver la santé des citoyens, tient compte de la forte mobilité qui caractérise le tissu social marocain pendant le Ramadan et émane du souci que ce mois béni se déroule dans des conditions de santé appropriées, à la mesure de sa grande symbolique religieuse.
