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«Le clivage gauche-droite n’est pas pertinent et l’action politique est, aujourd’hui, placée sous le signe du pragmatisme». C’est le constat fait par le professeur de droit public, Mohamed Amine Benabdallah en réponse à la perspective d’une résurgence d’une gauche solide dans l’opposition qui ferait contrepoids à la troïka de droite composant la coalition gouvernementale. L’ancien membre du Conseil constitutionnel, qui était l’invité de l’émission hebdomadaire «Les mardis du PCNS» du Policy Center for the New South pour livrer sa lecture des résultats des dernières élections, a rappelé, pour étayer ses propos, que le gouvernement socialiste de 1998 s’était livré à des privatisations prenant ainsi à rebours le sens des idéaux de la gauche.
De même, le futur gouvernement aura à entreprendre des mesures d’ordre purement social, comme la généralisation de la couverture sociale. Sur un autre plan, et en réponse à une question portant sur les discussions soulevées par la mise en place de certaines mesures, notamment le coefficient électoral ou le quota, le professeur Benabdallah a souligné que le législateur, à travers ces mesures, veille à assurer une représentation large de l’ensemble du spectre politique ou à garantir une plus grande présence de certaines catégories, dont les femmes ou les jeunes. Par ailleurs, et à propos de la Cour constitutionnelle, M. Benabdallah a précisé qu’il n’y a pas une grande différence entre ses attributions et celles qui étaient conférées au Conseil constitutionnel, à l’exception de la saisine pour connaître d’une exception d’inconstitutionnalité dont les modalités d’application demeurent tributaires de l’adoption d’une loi organique. Il est à noter que Le Policy Center for the New South, anciennement OCP Policy Center, est un think tank marocain basé à Rabat, qui a pour mission la promotion du partage de connaissances et la contribution à une réflexion enrichie sur les questions économiques et les relations internationales.
H.O.
