Le taux de croissance de l’économie nationale devrait atteindre 3,2% en 2022 puis 3,8% en 2023, avant d’atteindre 4% en 2024. Des perspectives qui font dire au ministre de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration que le Maroc retrouvera ses performances économiques à l’horizon 2022.
Les Commissions des finances des deux Chambres du Parlement se sont réunies, hier mercredi à Rabat, dans le cadre de la préparation du cadre général du projet de loi de Finances 2022 ((PLF-2022). L’occasion pour le ministre de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun, de présenter les défis et les priorités du prochain PLF. Les enjeux liés à l’élaboration du PLF-2022 concernent principalement une augmentation des dépenses des fonctionnaires de 6,5 milliards de DH, avec notamment les règlements des processus de promotion et de recrutement en retard au titre des années 2020 et 2021 (4 milliards de DH) et des opérations de recrutement dans les secteurs sociaux principalement. L’augmentation concerne également les dépenses relatives à la compensation (+5 milliards de DH). Le coût prévisionnel lié aux charges de la compensation étant estimé à 17,02 milliards de DH en 2022. La préparation du PLF-2022 devra également tenir compte de la généralisation de la protection sociale (8,4 milliards de DH). L’objectif est de faire bénéficier de nouvelles catégories des mêmes offres de soins que les salariés du secteur privé et leur permettre d’avoir accès aux hôpitaux publics et privés. Autre défi à relever, celui de la réforme des secteurs de l’Éducation et de la Santé (+1,8 milliard de DH), ainsi que de la consolidation des projets d’investissement en cours de réalisation (800 millions de DH).
Il s’agit notamment de la poursuite de la réalisation de 17 grands, moyens et petits barrages, la réalisation des ports Dakhla Atlantique et Nador West Med et l’élargissement de ceux de Casablanca et d’El Jebha, ainsi que le lancement de projets d’irrigation dans plusieurs provinces du Royaume. Relever ces défis implique de trouver l’équilibre requis entre la mise en œuvre des priorités et la limitation les contraintes budgétaires qui affectent négativement l’équilibre structurel des dépenses publiques, a affirmé le ministre. Et d’ajouter que les priorités du projet de la loi de Finances 2022 sont la consolidation des bases de la relance économique, le renforcement des mécanismes d’intégration et de généralisation de la protection sociale, le renforcement du capital humain, la réforme du secteur public et la consolidation des mécanismes de gouvernance.