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Mohand Laenser : «Je passerai le flambeau lors du congrès de 2022»

Bilan du Mouvement populaire à la tête du Conseil régional de Fès, expérience de la régionalisation avancée, la vision du parti pour la promotion de la participation politique des jeunes, le rôle du parti dans la défense de l’amazighité ou encore la question de la transhumance politique à l’approche des élections… autant de questions abordées par le secrétaire général du Mouvement populaire lors de son passage mardi au Forum de la MAP.

Mohand Laenser : «Je passerai le flambeau lors du congrès de 2022»

Affichant la mine des grands jours, le secrétaire général du Parti du Mouvement populaire et président du Conseil régional de Fès a tenu avant tout à défendre son bilan à la tête de cette instance élue, se félicitant des réalisations accomplies au cours de son mandat entamé en 2015. «Nous sommes fiers de diriger ce Conseil élu au lendemain de la mise en œuvre de l’un des chantiers les plus grandioses qu’ait connus le Royaume, celui de la régionalisation avancée. J’ai eu la chance d’être en poste de responsabilité lors de l’implémentation de la première expérience de régionalisation en 1997. Une expérience qui était embryonnaire et s’est heurtée aux faibles ressources financières, la faible formation des élus et l’absence de l’indépendance de la décision, concentrée au niveau de l’administration centrale de l’État», a souligné Mohand Laenser qui était l’invité du Forum de la MAP mardi dernier. Selon lui, le parti de l’épi, représenté par son secrétaire général, a présenté un bilan honorable à la fin de son mandat à la tête de cette instance, puisque Fès a été la première ville à avoir signé le contrat-programme avec l’État pour  une enveloppe de 11 milliards  de dirhams. 

En tant que SG du MP, Laenser a tenu à mettre en avant la résilience et l’unité de son parti à l’approche des élections législatives, soulignant que le Mouvement populaire reste une formation solide, voire incontournable sur l’échiquier politique, et ce malgré l’hémorragie de la transhumance et les tentatives visant à la diviser. «Le parti a enregistré depuis quelques temps la démission de trois membres du bureau politique à l’approche des élections. Mais ce phénomène n’est pas propre au mouvement populaire puisqu’il concerne tous les partis politiques», a-t-il relativisé.

Dans le même ordre d’idées, M. Laenser a nié l’existence d’une quelconque guerre intestine au sein de sa formation politique, notamment pour briguer le poste de secrétaire général qu’il occupe depuis plus d’une décennie. «Depuis 2010, j’essaie de passer le flambeau de la direction du parti aux compétences internes. Il est temps de procéder à la passation du pouvoir et cela se fera lors du futur congrès prévu en 2022. Mais cela ne signifie pas que je vais m’éloigner de ce parti au sein duquel j’ai passé 50 ans de mon existence. Je serai toujours là pour aider et soutenir ses militants», a-t-il fait savoir.

Le secrétaire général du MP a laissé tout de même entendre que la menace d’une scission pointait à l’horizon, menée par l’un des membres du parti. Et s’il semble admettre la volonté d’un tel ou tel membre de créer un nouveau parti politique, il souligne toutefois que cela doit se faire dans le respect des lois et des procédures en vigueur et à condition aussi que ce membre n’usurpe pas le nom de son parti d’origine. En d’autres termes, M. Laenser estime que la dénomination «Mouvement populaire», ou «Union des Mouvements populaires», est une «marque déposée» que personne n’a le droit de s’approprier indument.

Sur un autre registre, le secrétaire général du MP a posé la question de la participation politique des jeunes et leur faible adhésion aux partis politique, soulignant que ce phénomène existe partout et touche d’autres pays développés, comme la France. Il a estimé dans ce sens que pour inverser cette tendance, il est essentiel de  mettre en place de nouvelles lois permettant aux jeunes de se présenter aux élections dans des circonscriptions qui leur seraient consacrées afin de les encourager à s’impliquer dans la vie politique. Mais il a tenu à préciser que l’idée d’instaurer une liste pour les jeunes n’était pas une bonne décision. Enfin, abordant la question de l’amazighité, Mohand Laenser a rappelé l’engagement de son parti pour la défense de l’officialisation de cette langue, soulignant que sa formation politique était parmi les premiers partis politiques à défendre cette cause qui permettra au Royaume d’ancrer son identité plurielle. 

 

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