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Si, lentement mais sûrement, les véhicules à énergies alternatives conquièrent le monde, la situation au Maroc est, en revanche, complètement différente. Notre marché national des véhicules électriques et hybrides est à un stade embryonnaire et le vrai déclic pour ce genre de véhicules éco-friendly n’a pas encore eu lieu.
Chiffres à l’appui, à peine 1.018 voitures hybrides ont été vendues sur le marché marocain en 2020, soit moins de 1% des immatriculations annuelles globales des véhicules neufs.
Malgré une offre mondiale de plus en plus étoffée et des technologies de plus en plus fiables, le Marocain reste toujours hésitant à franchir le pas. Plusieurs freins, notamment la différence de prix entre les véhicules à moteur thermique et ceux à énergies alternatives, une gamme nationale peu développée ainsi que l’absence de l’infrastructure permettant la recharge des voitures au quotidien refroidissent l’engouement pour ce genre de véhicules, moins énergivores et peu polluants.
Une vraie stratégie d’accompagnement est nécessaire
Mais qu’on le veuille ou non, le monde change et il n’attendra pas le Maroc. Les livraisons au niveau mondial sont en réelle explosion et 3,24 millions de véhicules électriques et hybrides rechargeables ont été commercialisés en 2020, soit 1 million d’unités de plus qu’en 2019.
Contraintes législatives obligent, la plupart des constructeurs mondiaux ont annoncé des plans stratégiques qui font la part belle aux énergies alternatives. Certains ont même carrément arrêté la production des véhicules à motorisations thermiques.
Le Maroc ne pourra donc pas échapper à la tendance mondiale et devra prendre rapidement le chemin vers le développement des véhicules électriques et hybrides. Mais le chemin n’est pas de tout repos. Pour les professionnels, des incitations ambitieuses sont à mettre en place par le gouvernement afin de ne pas rater le train des énergies alternatives. Les mesures adoptées jusqu’à présent, à savoir la suppression de la TSAV (Taxe spéciale annuelle sur les véhicules – Vignette) et de la taxe proportionnelle pour les véhicules dont la valeur dépasse les 400.000 DH HT, sont jugées insuffisantes pour encourager réellement la filière à plus grande échelle. Une vraie stratégie d’accompagnement est donc nécessaire. Elle devrait englober des primes à l’achat et à la casse pour le transport en commun (taxis), la mise en place d’avantages à l’utilisation (péage, stationnement, réduction des frais d’immatriculation, tarif d’homologation) ainsi que le développement de l’infrastructure de recharge.
Un grand effort est également à fournir pour la vulgarisation et la promotion des véhicules électriques et hybrides auprès des Marocains, qui ignorent encore beaucoup de choses sur leurs technologies, leur fonctionnement et leurs avantages.
Hors-Série du Groupe Le Matin
Afin de porter sa pierre à l’édifice de la vulgarisation et de la promotion des véhicules électriques et hybrides, «Le Matin», pionnier des publications automobiles au Maroc, offre à ses lecteurs ce Hors-Série inédit.
Décortiquant les différents niveaux d’électrification et d’hybridation, les différentes technologies et stratégies des constructeurs, les divers avantages des véhicules électriques et hybrides, l’état des lieux au niveau national, les freins au développement, les mesures incitatives à l’achat, les modèles existants sur le marché marocain… ce Hors-Série, unique et premier du genre, se veut un tour d’horizon exhaustif, qui explique tout ce qu’il faut savoir sur les véhicules à motorisations alternatives. Après lecture, rien à propos de ces derniers ne vous sera compliqué.
