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Net recul de Casablanca-Settat dans la contribution en volume à la croissance nationale

L’année 2019 a été caractérisée par une nette baisse de la contribution en volume à la croissance nationale de régions économiques phares. Il s’agit de Casablanca-Settat, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et Souss-Massa. En revanche, des régions comme l’Oriental, Rabat-Salé-Kénitra, Béni Mellal-Khénifra et les provinces du Sud ont gagné du terrain. Les disparités régionales en termes de PIB par habitant ou encore de dépenses de consommation finale des ménages persistent et se sont légèrement creusées, selon le HCP.

Net recul de Casablanca-Settat dans la contribution en volume à la croissance nationale

En 2019, des régions économiques phares ont vu leur contribution à la croissance du PIB national diminuer drastiquement. Il en est ainsi de Casablanca-Settat dont la participation en volume a baissé de 34,9% en 2018 à 22,6% l’année suivante, Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (15,6% contre 25,2%) et Souss-Massa (6,1% après 14,2%). À l’évidence, ces baisses ont permis à d’autres régions d’avancer. C’est le cas de l’Oriental (10,5% contre 6,5%), Rabat-Salé-Kénitra (3,6% contre -3,8%) et Béni Mellal-Khénifra (12,3% contre 2,4%). Idem pour les Provinces du Sud : la contribution de Guelmim-Oued Noun est montée à 3,9% contre 1,9%, celle de Laâyoune-Sakia Al Hamra à 4,7% contre 3,5%, Dakhla-Oued Eddahab de 0,1% à 1,9%. Quant à Darâa-Tafilalt, sa participation à la croissance s’est hissée à 5,6% après 2,3% en 2018.

En valeur, les régions de Casablanca-Settat (31,8%), Rabat-Salé-Kénitra (15,3%) et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (10,9%) concentrent 58% du PIB. Cinq autres régions ont, quant à elles, généré 34,7% de la richesse nationale, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Il s’agit de Marrakech-Safi avec 8,5%, Fès-Meknès (8,4%), Souss-Massa (6,7%), Béni Mellal-Khénifra (6%) et l’Oriental (5,1%). Les régions de Drâa-Tafilalet et les trois régions du Sud n’ont contribué qu’à hauteur de 7,1% à la création de PIB en valeur, avec 2,6 et 4,5% respectivement. «Dans ces conditions, les disparités quant à la création de la richesse entre les régions se sont accentuées. L’écart absolu moyen – moyenne des écarts absolus entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen – est passé de 62,7 milliards de DH en 2018 à 63,9 milliards en 2019», indique le HCP. 
À noter qu’en 2019, le PIB national a enregistré une croissance de 4% en valeur, atteignant 1.152,8 milliards de DH. La structure du PIB par secteur d’activité n’a pas changé d’une année à l’autre, car il s’agit d’une tendance lourde. Le secteur primaire continue d’osciller autour de 12% (12,1% du PIB). «La contribution de ce secteur à la création de richesse dépasse, dans la majorité des régions, cette moyenne nationale». L’industrie, les mines, l’électricité et l’eau, et le bâtiment et travaux publics, constituant les activités secondaires, représentaient en 2019, 25,3% de la richesse nationale. Quatre régions affichent des parts supérieures à la moyenne : Béni Mellal-Khénifra (35,1%), Casablanca-Settat (34,6%), Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (30,9%) et Laâyoune-Sakia Al Hamra (29,7%). Enfin, pour ce qui est du secteur tertiaire (services marchands et non marchands), il a créé plus de la moitié de la richesse nationale avec 51%. «Les régions de Guelmim-Oued Noun (69,2%), de Rabat-Salé–Kénitra (62,6%) et de Dakhla-Oued Eddahab (62,3%) présentent des structures économiques dominées par les activités des services, avec des parts largement supérieures à la moyenne nationale», note le HCP.

PIB/habitant : 921 DH de plus qu’en 2018
Le produit intérieur brut par habitant s’est élevé à 32.394 DH au niveau national, contre 31.473 en 2018, soit 921 DH de plus. Cependant, l’écart absolu moyen est passé de 13.106 DH en 2018 à 13.115 l’année suivante. Six régions ont réalisé des performances nettement supérieures à cette moyenne. Il s’agit de Dakhla-Oued Eddahab (86.166 DH), Laâyoune-Sakia Al Hamra (51.202 DH), Casablanca-Settat (50.075 DH), Guelmim-Oued Noun (38.858 DH), Rabat-Salé-Kénitra (36.596 DH) et Tanger-Tétouan-Al Hoceïma (33.367 DH). En revanche, il ressort en deçà de la moyenne à Drâa-Tafilalt (17.971 DH) et Sous-Massa (27.197 DH). Pour ce qui est des dépenses de consommation finale des ménages (DCFM), les comptes régionaux font état d’un léger creusement des disparités. «L’écart absolu moyen entre la DCFM des différentes régions et la DCFM régionale moyenne a atteint 35,4 milliards de DH en 2019 au lieu de 34,4 milliards en 2018». Dans le détail, Casablanca-Settat (25%), Rabat-Salé-Kénitra (14,8%) et Fès-Meknès (11,7%) s’adjugent un peu plus de la moitié (51,5%) des DCFM. Sept autres régions y ont contribué pour un peu plus d’un quart (25,9%), avec des parts entre 0,7% Dakhla-Oued Eddahab et 7,2% pour Souss-Massa, détaille le HCP. 

 

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