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Management & Carrière : L’ENCG Marrakech s’est engagée dans une action de collaboration avec la Pennsylvania State University dans le cadre du projet «Edge». Parlez-nous de cette action et de ce projet, notamment sa valeur ajoutée pour les principaux bénéficiaires.
Fatima Arib : Le projet «Edge» (Experiential Digital Global Engagement) avec l’Université d’État de Pennsylvanie a pour objectif de relier les classes de Penn State Beaver à leurs homologues du monde entier grâce à l’utilisation de la technologie. Les classes jumelées créent un projet, et les professeurs et les étudiants travaillent ensemble tout au long du semestre.
Ce projet est une occasion pour nos étudiants de vivre une nouvelle expérience, qui leur permet une immersion interculturelle et le développement de plusieurs compétences numériques et de communication, tout en échangeant et en réfléchissant avec d’autres étudiants étrangers autour d’un des thèmes relevant de leur programme de formation.
Cette mobilité (virtuelle) est présentée aujourd’hui comme une solution innovante et intéressante pour améliorer l’efficience des mobilités de courtes durées de nos étudiants et fournir une alternative virtuelle à ceux qui ne peuvent pas partir (à cause des restrictions de déplacement actuelles, mais aussi des problèmes financiers et des longues procédures de visa...). Les nouvelles technologies permettent aujourd’hui d’exploiter pleinement cette forme de mobilité et il est de notre responsabilité de ne pas rater cette occasion.
Vous présentez ce partenariat comme une première du genre. En quoi est-ce une action inédite ?
Oui, effectivement, faire travailler nos étudiants avec leurs collègues étrangers dans des classes situées dans un pays différent, sans se déplacer, c’est une action inédite surtout en ces temps de crise, marqués par la pandémie de la Covid-19, les restrictions de déplacement et le passage d’urgence à l’enseignement en ligne.
Nos étudiants auront l’occasion de vivre une expérience collaborative internationale, à distance, grâce au concours des nouvelles technologies de communication. Ces mobilités qualifiées de virtuelles constituent un complément ou une alternative aux mobilités physiques surtout dans les cas où les déplacements sont très limités. C’est aussi une occasion pour les professeurs de s’enrichir de la confrontation des méthodes pédagogiques et manières de travailler respectives.
De manière plus générale, où en est l’ENCG dans sa stratégie d’ouverture à l’international ?
L’internationalisation, mais aussi le numérique, dessine le projet conçu pour le développement de l’ENCG Marrakech. L’objectif est de tirer profit des opportunités des mobilités offertes à l’international et du potentiel des nouvelles technologies permettant de répondre à l’accroissement des besoins des étudiants en formation et encadrement.
Les efforts ont été multipliés ces derniers mois pour une plus grande ouverture de l’école sur d’abord son milieu socio-économique régional et national, avec une attention particulière aux partenariats à l’international, pour encourager la mobilité des étudiants, professeurs et administratifs, mais aussi pour soutenir le réseautage international et créer de nouvelles synergies avec de nouveaux partenaires, universités et organisations internationales.
Ceci est très important, la mobilité (physique ou virtuelle) internationale des étudiants valorise fortement leurs CV, dans la mesure où ils manifestent leurs ouverture, dynamisme, autonomie, capacité d’adaptation… Les mobilités des enseignants et administratifs constituent, quant à elles, des occasions d’échanges, de perfectionnement professionnel et de promotion de carrière. Nous souhaitons aussi améliorer les outils disponibles pour l’accueil des étudiants et chercheurs étrangers, africains tout particulièrement, pour promouvoir l’inter-culturalité et renforcer la collaboration Sud-Sud.
Entretien réalisé par Mounia Senhaji
