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Samedi 04 Mai 2024
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«Nos sportifs manquent d’accompagnement mental»

«Nos sportifs manquent d’accompagnement mental»

Le matin : Une première impression sur ces Jeux olympiques de Tokyo ?
Abdellatif Idmahamma  :
Je dirais plusieurs impressions. La première, ce sont les organisateurs qui se sont mobilisés pour organiser les JO, malgré l’opposition d’une certaine partie de leur nation, qui pensent que la venue de délégations étrangères représente un danger pour leur population, qui est vieillissante et pas vaccinée au-delà de 5%. De ce fait, les contraintes sont très fortes. Nous l’avions deviné au Maroc, parce que nous avions des versions du livre sur les consignes sanitaires. Mais ici, nous avons vérifié qu’ils ont comme consigne de faire respecter de manière très stricte toutes ces mesures. Cela m’inspire aussi de la gratitude pour ce peuple et de la reconnaissance. Je veux me référer au discours de Thomas Bach (lors de la cérémonie d’ouverture, ndlr), qui a dit que le sport reste, malgré tout, une discipline qui permet à l’humanité de dépasser ses problèmes.

Qu’en est-il de la participation et des perspectives ?
Je vais commencer par les perspectives. Les conditions de préparation ont été difficiles, tant pour l’entraînement physique que pour le côté mental. Le CNOM a tenté d’accompagner les sportifs, mais l’emprise de la pandémie est très grande. Donc les prévisions, de ce que j’ai vu au taekwondo et en boxe, nos sportifs ont une approche timorée. Ils ne commencent à s’épanouir et à entrer en matière que dans la moitié du combat, lorsqu’il est déjà trop tard et que les adversaires ont déjà pris les principaux points. C’est un point que nous allons aborder lors de notre réunion avec les chefs d’équipes. Au niveau de la délégation, la logistique, les mesures de prévention… Tout s’est très bien passé. Leur arrivée s’est faite dans de bonnes conditions, ils n’ont pas trop tardé pour sortir de l’aéroport et ont trouvé leur habitations prêtes. Je remercie les staffs administratif et technique qui ont fait leur boulot. De ce côté-ci, je suis satisfait. 

Que manque-t-il aux athlètes pour dépasser la timidité dans l’approche des sportifs ?
C’est un problème d’accompagnement mental. C’est le plus dur dans le sport. Un sportif peut contrôler les muscles, mais pas l’esprit. Je pense que ces exemples pourront leur servir. Ce sont des points que nous allons aborder lors de notre réunion. Nous nous rassemblons tous les deux jours avec les chefs d’équipes pour leur en parler. 

DNES à Tokyo, Amine El Amri

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