En vue de limiter de manière drastique les risques de contamination à la Covid-19 et conformément à l’état d’urgence sanitaire, la préfecture de police de Kénitra a mobilisé l’ensemble de ses équipes, la nuit du nouvel an, pour veiller scrupuleusement à l’application des lois et des dispositions légales en vigueur et assurer ainsi la sécurité des citoyens et de leurs biens.
Grâce à ces mesures draconiennes, la capitale du Gharb a vécu une soirée des plus calmes. À partir de 20 h, aucune circulation, sauf exception, n’a été autorisée. Les conducteurs des quelque rares voitures qui circulaient, ainsi qu’un petit nombre de piétons, étaient systématiquement contrôlés dans les barrages de police. Des rondes et des patrouilles ont sillonné sans relâche les rues d’une ville devenue déserte. D’après plusieurs témoignages, la majorité des Kénitris se disaient très favorables à un couvre-feu le 31 décembre. Ils estiment que la santé importe plus qu’une soirée de fête et une célébration à haut risque.
Des représentants des médias locaux se sont enquis de visu du travail accompli par les cadres et les éléments de la Sûreté nationale sous la supervision du préfet de police de Kénitra, Abdellah Mahsoun. Cette mobilisation exceptionnelle s’est illustrée par l’installation de plusieurs barrages de police au niveau de divers accès de la ville et de quartiers à forte densité. Des patrouilles de police ont, par ailleurs, sillonné les différents artères, avenues et quartiers de Kénitra, que ce soit au niveau du centre-ville, de la Médina ou des quartiers périphériques. Et ce, afin de faire respecter le couvre-feu et épargner aux habitants de la ville des lendemains moins joyeux. Un pari réussi, puisqu’au lendemain de la nuit du nouvel an, plusieurs témoignages ont tenu à saluer le sens du devoir de la police et des autorités locales qui ont veillé, dans le grand froid, à l’application stricte et scrupuleuse des mesures visant à lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus.
Sourire aux lèvres, Mustapha, sexagénaire, est catégorique : «Sans hésitation aucune, je considère que le couvre-feu à partir de 20 h, lors de cette soirée exceptionnelle, aurait des conséquences bénéfiques sur la santé des citoyens. C’est l’un des meilleurs dispositifs visant à limiter la propagation du virus, d’autant que, généralement, dans la nuit du nouvel an, les déplacements deviennent plus nombreux et la circulation très dense. À mon humble avis, il vaut mieux rester chez soi, c’est la meilleure façon d’éviter le contact, sachant pertinemment qu’on est à la veille de la vaccination de masse pour endiguer la pandémie».
Rappelons que le gouvernement, sur la base des recommandations de la Commission scientifique et technique concernant la nécessité de renforcer les procédures de l’état d’urgence sanitaire et de maintenir les mesures et procédures nécessaires pour lutter contre la propagation de la Covid-19, avait décidé de prendre, à partir du mercredi 23 décembre 2020 à 21 h, et pour une durée de trois semaines, des mesures de précaution. Selon un communiqué du gouvernement daté du 21 décembre dernier, il a été décidé la fermeture des restaurants, cafés, commerces et grandes surfaces à 20 h, le couvre-feu nocturne de 21 h à 6 h à l’échelle nationale, sauf cas exceptionnels, l’interdiction des fêtes et des rassemblements publics ou privés et la fermeture totale des restaurants à Casablanca, Marrakech, Agadir et Tanger pour une durée de trois semaines.