Depuis l’installation de Mohamed Abdennabaoui, il y a quelques semaines (fin mars 2021), en tant que président délégué, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire poursuit à une cadence soutenue ses réunions hebdomadaires pour donner un nouveau souffle à cette institution constitutionnelle. Les différentes réunions, au nombre de cinq jusque-là, tenues chaque mardi, tendent à élaborer un plan d’action dont les objectifs visent à instaurer la confiance dans la justice, renforcer la communication, les principes de moralisation et de transparence et opter pour la modernisation du service de la justice.
Par ailleurs, les membres du CSPJ ont examiné, au cours de cette même réunion, la situation individuelle de plusieurs magistrats, l’un d’entre eux poursuivi pour manquement à ses obligations professionnelles et les autres pour avoir enfreint leur devoir de réserve et d’observation de la déontologie liée à l’exercice de leur fonction. «Le Conseil a ainsi traité ces affaires, comme à l’accoutumée, dans le plein respect des garanties juridiques et des procédures liées aux poursuites disciplinaires des juges telles que fixées par les textes en vigueur, tout en maintenant son orientation, déjà évoquée dans ses communications précédentes, consistant à allier simultanément fermeté et pédagogie», lit-on dans le communiqué du Conseil.
Ainsi, selon la vision du CSPJ, l’exercice par les juges de la liberté d’expression et d’opinion est un droit dont ils peuvent jouir «mais sans violation de leur devoir de réserve et des principes fondamentaux de la magistrature, que sont l’indépendance, l’impartialité, l’intégrité, l’éthique de la profession et ses règles telles que stipulées dans la Constitution, le statut particulier des magistrats et le code d’éthique, ainsi que le respect des traditions judiciaires qui accompagnent les changements naturels au sein de la société», souligne le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire.
