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ONCF : Un vent de réformes souffle sur le secteur ferroviaire

Le nouveau contrat-programme État-ONCF, annoncé initialement pour 2019, est en cours de finalisation. Il devra asseoir les bases de consolidation d’un nouveau modèle économique pour l’Office national des chemins de fer avec un plan de financement adapté pour accélérer le développement et la modernisation du secteur. Les investissements de l’Office ont dépassé 50 milliards de DH les onze dernières années, ce qui a impacté sa situation financière, avec un taux d’endettement de 193% à fin 2020.

ONCF : Un vent de réformes souffle sur le secteur ferroviaire

L’Office national des chemins de fer (ONCF) semble être sur de bons rails pour la relance. Le nouveau contrat-programme avec l’État, annoncé initialement pour 2019, est en cours de finalisation. Il devra asseoir les bases de consolidation d’un nouveau modèle économique pour l’Office avec un plan de financement adapté afin d’accélérer le développement du secteur ferroviaire, en termes d’aménagement du territoire et de renforcement de la connectivité entre les régions et les grands pôles économiques du pays. 
Selon le gouvernement, la réalisation par l’Office de grands projets d’investissements a dépassé 50 milliards de DH sur la période 2010-2020. Ce qui a impacté sa situation financière avec un endettement de près de 43 milliards à fin 2020, soit un taux d’endettement de 193%. Le chiffre d’affaires consolidé du groupe s’est établi, en 2020, à 3,1 milliards de DH, en baisse de 35% sur un an, avec un résultat net de -947 millions de DH, en raison notamment des retombées de la crise sanitaire. L’impact a été particulièrement ressenti sur les activités Voyageurs avec une réduction drastique du nombre de trains en circulation, la perte de 98% du chiffre d’affaires sur la période de mars à mai 2020 et la fermeture de plusieurs commerces. Pour 2021, en dépit d’un chiffre d’affaires prévisionnel en hausse à 3,7 milliards de DH, ces revenus restent au-dessous du niveau d’avant crise (4,7 milliards). En outre, les pertes devraient se creuser cette année à 1,27 milliard de DH. Un schéma de restructuration institutionnelle et organisationnelle

L’heure de la réforme ferroviaire a donc sonné pour acter les principes structurants tels que définis dans le protocole d’accord État-ONCF signé en juillet 2019, afin notamment d’assainir la situation financière de l’entité.
À noter que ce protocole d’accord prévoit, essentiellement, la mise en œuvre d’un schéma de restructuration institutionnelle et organisationnelle. Celui-ci vise la modernisation du secteur ferroviaire à travers l’alignement avec les meilleures pratiques internationales préconisant la séparation entre l’exploitation commerciale, d’une part, et le développement et le financement des infrastructures, d’autre part.
En attendant la finalisation et l’activation du nouveau contrat-programme, les investissements prévisionnels du groupe ONCF sur la période 2022-2024 s’élèvent à 7,72 milliards de DH, dont 2,9 milliards l’année prochaine. Ces investissements seront dédiés principalement à la réhabilitation de l’infrastructure et au renouvellement du matériel roulant.
En dépit de sa situation financière difficile, l’ONCF maintient son positionnement en tant qu’épine dorsale de la mobilité durable. L’ONCF, qui a transporté 21,1 millions de voyageurs (-45% par rapport à 2019) en 2020, prévoit de clôturer cette année avec 30 millions de voyageurs. En termes de fret, les prévisions de 2021 portent sur un volume de 8,4 millions de tonnes de marchandises et 15 millions de tonnes de phosphates, après respectivement 8,1 millions et 16,4 millions de tonnes en 2020. 

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