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ONU : 8.100 milliards de dollars nécessaires à l’horizon 2050

Les exemples ne manquent pas pour monter que la restauration des milieux naturels est rentable. La reconstitution des populations de poissons marins pourrait augmenter la production de pêche de 16,5 millions de tonnes pour une valeur annuelle de 32 milliards de dollars. Aussi les Nations unies ont lancé la Décennie pour la restauration des écosystèmes. Mais les finances semblent faire défaut.

ONU : 8.100 milliards de dollars  nécessaires à l’horizon 2050
Les personnes vivant dans la pauvreté, les femmes, les populations autochtones sont les premières victimes des dégradations des écosystèmes. Ph. FAO

Pour faire face à la triple menace du changement climatique, de la pollution et de la perte de la biodiversité, les Nations unies ont décrété la période 2021-2031 «Décennie pour la restauration des écosystèmes». Mais pour mener à bien cette bataille, le nerf de la guerre semble encore faire défaut. Le lancement, en fin de semaine dernière, de cette initiative mondiale a été précédé par la publication du rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) sur la «Situation des financements pour la nature» dont le titre est plus qu’éloquent : Tripler les investissements des solutions basées sur la nature d’ici 2030
Dix années plus tard, ce montant devra être quadruplé, selon le même ouvrage. Co-rédigé par le Forum économique mondial et l’initiative «Économie de la dégradation des terres» hébergée par la GIZ, le rapport révèle qu’un investissement total dans la nature de 8.100 milliards de dollars est nécessaire à l’horizon 2050. Mais ce n’est pas seulement l’importance du gap financier qui semble inquiéter les rédacteurs du rapport. Le secteur privé est quasi absent dans cet effort financier : «les investissements actuels dans les solutions fondées sur la nature s’élèvent à 133 milliards de dollars, soit 0,10% du PIB mondial, dont la plupart proviennent de sources publiques». 
Ces besoins financiers peuvent s’expliquer par le fait que l’humanité vit au-dessus des moyens de la Terre. «L’humanité utilise environ 1,6 fois la quantité de services que la nature peut fournir de manière durable. 
Cela signifie que les efforts de conservation ne suffisent pas à empêcher l’effondrement des écosystèmes à grande échelle et la perte de biodiversité», soutiennent les auteurs d’un autre rapport «Génération Restauration» publié à l’occasion du lancement de la décennie pour la restauration des écosystèmes. Selon ce dernier, réalisé par le Pnue et la FAO, les coûts mondiaux de restauration des écosystèmes terrestres, sans compter les coûts de restauration des écosystèmes marins, sont estimés à au moins 200 milliards de dollars par an d’ici à 2030. Le rapport souligne que chaque dollar investi dans la restauration génère jusqu’à 30 dollars d’avantages économiques. 

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