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Deux ouvrages marocains en compétition finale pour le Prix Ivoire pour la littérature africaine d’expression francophone

«Le Serment du dernier messager» de Souad Jamaï et «Nos Mères» de Fedwa Misk sont en lice avec 4 autres romans d’écrivains émergents d’Afrique. Le lauréat sera dévoilé le 20 novembre prochain à Abidjan.

Deux ouvrages marocains en compétition finale pour le Prix Ivoire pour la littérature africaine d’expression francophone

Les ouvrages de deux écrivaines marocaines sont en compétition finale pour le 13e Prix Ivoire pour la littérature africaine d’expression francophone. Il s’agit du roman dystopique «Le Serment du dernier messager» de Souad Jamaï, et la pièce de théâtre «Nos Mères» de Fedwa Misk. Édités par La Croisée des chemins, ces deux livres ont été choisis parmi 103 autres en provenance de 19 pays. Le pré-jury composé des critiques littéraires Michel Koffi (président), Auguste Gnaléhi, Serge Grah, Koffi Koffi et Henri N’koumo a sélectionné au total cinq romans et une pièce de théâtre. La liste finale a été dévoilée le 29 août par l’association Akwaba Culture organisatrice de l’événement. Un jury présidé par l’écrivaine et artiste d’origine camerounaise Werewere Liking (Prix littéraire Noma 2005) dévoilera le 20 novembre prochain, à Abidjan en Côte d’Ivoire, le nom du gagnant du Prix Ivoire 2021. Le lauréat ou la lauréate remportera un montant de trois mille euros. Créé en 2008, le Prix Ivoire pour la littérature africaine d’expression francophone récompense les auteurs émergents d’Afrique et des diasporas africaines. Il est placé sous le parrainage du ministère en charge de la Culture de Côte d’Ivoire et de l’Organisation internationale de la francophonie. 


Les quatre autres ouvrages en lice

• «Cette Morsure trop vive» de Nassuf Djailani (Comores).
• «Misère» de Davina Ittoo (Ile Maurice).
• «Dans le ventre du Congo» de Blaise Ndala (Congo).
• «Les Villages de Dieu» d’Emmelie Prophète (Haïti).


Le roman de Souad Jamaï en bref

Souad Jamaï livre dans son roman «Le serment du dernier messager» une vision d’un futur possible où les intérêts conjoints des firmes pharmaceutiques et des compagnies d’assurances prennent le pas sur la santé des populations. Loin d’être pessimiste, cette dystopie met au contraire en exergue l’entêtement de l’humanisme à exister envers et contre tous. Dans ce livre, Yélif, jeune chirurgien, découvre des pratiques pour le moins inquiétantes au sein de l’hôpital où il exerce. De fil en aiguille, il met la lumière sur une sombre manipulation mêlant firmes pharmaceutiques et compagnies d’assurance.
Il est aidé dans son enquête par Ali, un vieux médecin au regard mêlé de cynisme et de dérision, et par Azel, une consœur, qui croise sa route et bouleverse sa vie.
Transhumanisme effréné, médecine sous influence mais aussi quête personnelle et questions existentielles sont les thématiques qui traversent cette dystopie et nous plongent dans les enjeux d’une société se transformant à vive allure et ayant fait le choix de la technicité au détriment de l’humain.
Souad Jamaï est aussi cardiologue. Elle a déjà publié «Un toubib dans la ville» et «Des ailes de papier». 


À propos de «Nos Mères»

«Nos Mères» est une pièce de théâtre émouvante signée par la journaliste et écrivaine Fedwa Misk parue au sein de la collection Kayna de La Croisée des chemins.
Les liens avec les mères, la sienne, celle que l’on voudrait être, celle que l’on ne voudrait surtout pas devenir, ont nourri nombre d’essais et de récits fictionnels. Mais c’est le théâtre que Fedwa Misk choisit pour mettre en scène, à travers cinq femmes, ces relations qui interpellent autant les représentations de la féminité que celles des maternités. Dans «Nos Mères», ces voix plurielles se font entendre sur un sujet où amour et désamour semblent aller de pair. Sur le miroir de l’âme, Maria, Fedwa, Hanane, Imane et Samira scrutent leurs féminités à la lumière de la maternité.
Si elles font des procès aux représentations multiples de cette dernière, c’est à la recherche de cet amour pur, fait de blessures et de legs morbides dont héritent les femmes et qu’elles transmettent inconsciemment.
«Nos Mères» est une complainte douce-amère autour de ce rapport sacré, de son pouvoir salvateur ou destructeur.
Mais c’est surtout une lettre d’amour ouverte, libératrice, à l’adresse de la féminité... des féminités...

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