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La pandémie aura suscité l’adoption de nouvelles propositions en termes de développement humain

La pandémie de la Covid-19 et l’éducation ont été au centre des célébrations, à travers les différentes provinces et préfectures du Royaume, du 16e anniversaire de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH). En ce sens, «Covid-19 et éducation : bilan et perspectives pour préserver les acquis» était le thème de la commémoration du lancement, le 18 mai 2005 par S.M. le Roi Mohammed VI, de ce chantier de règne. Une thématique dont le choix puise ses sources dans l’impact néfaste de la propagation du nouveau coronavirus sur tous les aspects de la vie, particulièrement sur le secteur de l’éducation. Les répercussions de la pandémie ont, ainsi, conduit à la révision de certains programmes de I’INDH et à la mobilisation des Comités du développement humain afin d’adopter de nouvelles propositions soumises par les acteurs territoriaux, tant à l’échelon provincial que préfectoral.

Fès

Guerre déclarée à la déperdition scolaire et à la précarité

Le 16e anniversaire de l’INDH a été célébré à Fès, à l’instar des autres provinces du Royaume, lors d’une cérémonie présidée par le wali de la région Fès-Meknès et gouverneur de la préfecture de Fès, Essaïd Zniber.

«Le lancement de l’INDH, le 18 mai 2005 par S.M. le Roi Mohammed VI, a constitué un tournant historique dans le processus de développement du Maroc, mettant en valeur l’impact positif sur la population cible dans divers domaines, notamment l’enseignement, la santé, les infrastructures de base et les activités génératrices de revenus», a indiqué le wali.

«L’éducation et le préscolaire figurent en tête des priorités de la 3e phase de l’INDH», a-t-il affirmé, soulignant que l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur le secteur de l’enseignement a conduit à la révision de certains programmes de l’INDH et à la mobilisation des membres du Comité préfectoral du développement humain de Fès, afin d’adopter de nouvelles propositions soumises par les acteurs territoriaux à l’échelon de la préfecture.

Pour sa part, la responsable de la Division de l’action sociale (DAS) de la wilaya de Fès-Meknès, Bahae Rami, a précisé que 128 projets socio-économiques ont été réalisés durant la période 2019-2020, les deux premières années de la 3e phase de l’INDH, pour un montant budgétaire de 64,98 millions de DH.

Ces différents projets, qui ont profité à 95.884 personnes, ont concerné les programmes de rattrapage des déficits en infrastructures et services de base (7 projets d’un coût global de 7,44 millions de DH), d’accompagnement des personnes en situation de précarité (21 projets pour un montant de 29,258 millions de DH), d’amélioration des revenus et d’inclusion économique des jeunes (74 projets pour un cout de 20,148 millions de DH) et d’impulsion du capital humain des générations montantes, avec 18 projets pour un montant de 8,158 millions de DH.

Selon Mme Rami, un grand intérêt a été porté aux projets relatifs au soutien du secteur du préscolaire en milieu rural, à la lutte contre la déperdition scolaire et à l’amélioration globale de la trajectoire scolaire de l’élève, en vue d’améliorer l’indice national du capital humain en agissant positivement sur la durée moyenne de scolarisation. Ainsi, 13 unités du préscolaire comptant 22 classes ont été réalisées dans les communes rurales pour un montant de 6,55 millions de DH. Le préscolaire compte désormais 350 élèves encadrés par 22 éducateurs.

«L’objectif de la présentation de ce bilan est de mettre en avant les efforts entrepris par les différents acteurs, de capitaliser sur les enseignements tirés et d’adopter des actions futures susceptibles d’améliorer la mise en œuvre des programmes de l’INDH», a conclu la responsable. 

Kaddour Fattoumi


 

Ifrane

Un budget de plus de 58 millions de DH pour la période 2021-2023

En célébration du 16e anniversaire de l’INDH, le siège de la province d’Ifrane a abrité les travaux d’une journée de communication et d’information. Au programme de cette rencontre figurait la présentation du bilan des réalisations et des projets initiés dans le cadre de l’INDH durant la période 2019-2020. Dans une allocution prononcée en guise d’ouverture de cette réunion, le gouverneur de la province d’Ifrane, Abdelhamid El Mazid, a tenu à préciser qu’en  plus des 1.028 projets réalisés durant le première et la seconde phase de l’INDH pour une valeur global de 180 millions de DH, le Comité provincial du développement humain a approuvé, pour la période 2019-2020, 110 nouveaux projets pour un coût de 47 millions de DH. Cette enveloppe a été consacrée à l’achat de matériel médical et biomédical remis aux unités hospitalières de la province, la réhabilitation des Maisons des étudiants (Dour Talib et Taliba), la création de Maisons de maternité à Azrou et à Timahdite, ainsi que l’acquisition de 60 véhicules pour le transport scolaire au profit de toute les communes relevant de la province.

De son côté, Mimoune Aghil, directeur provincial de l’Éducation nationale, a exposé les différentes actions entreprises par son département pour faire face à la propagation de la Covid-19 en milieu scolaire, le plan stratégique provincial d’accompagnement du second semestre de l’année scolaire 2020-21, la contribution de l’INDH dans le domaine de l’enseignement, les préparatifs concernant la prochaine rentrée scolaire 2021-22, ainsi que les projets en cours de réalisation dans la province.

De même, le directeur provincial a présenté un premier bilan de la mise en application des différents projets objets de la loi cadre 51-17 et l’élaboration d’un portefeuille de projets nationaux dans trois domaines stratégiques, à savoir l’équité et l’égalité des chances, l’amélioration de la qualité de l’enseignement et de la formation, ainsi que la mobilisation pour le renforcement du système d’information et l’institution de la contractualisation.

Pour sa part, Mbarek Mamouni, chef de Division de l’action sociale au niveau de la province d’Ifrane, a donné lecture aux différents projets réalisés par l’INDH au niveau provincial durant les années 2019 et 2020, ainsi qu’à la programmation pluriannuelle 2021-2023, période dotée d’une enveloppe budgétaire de l’ordre de 58,896 millions de DH, répartie sur les quatre programmes de la troisième phase de l’INDH. 

Mohammed Drihem


Khénifra

Minimiser l’impact de la crise sanitaire sur le système éducatif​

Dans le cadre de la commémoration du 16e anniversaire de l’INDH, une réunion a été organisée au siège de la province de Khénifra, sous la présidence du gouverneur, Mohammed Fettah, en présence des membres du Comité provincial du développement humain (CPDH), des autorités locales, des responsables des services provinciaux et de présidents d’associations de la société civile.

Lors de son intervention, le gouverneur de la province a mis en relief  l’impact de la crise liée à l’apparition du nouveau coronavirus sur le déroulement du système d’enseignement et les mesures prises au niveau des différents établissements scolaires afin que les élèves poursuivent normalement leurs cours. Le gouverneur a également demandé aux membres du CPDH de poursuivre leurs efforts, en collaboration avec la direction provinciale de l’Éducation nationale et des autorités locales pour que la scolarisation se poursuive dans de bonnes conditions, moyennant des outils opérationnels et méthodologiques en ces temps de pandémie, plus particulièrement au niveau de l’enseignement de base dans le but de combattre la déperdition scolaire, notamment dans le monde rural.

Après les interventions des directeurs provinciaux de la Santé et de l’Éducation nationale lors desquelles ils ont brossé, chacun en ce qui le concerne, les mesures prises par son département dans le cadre de la lutte contre la propagation du nouveau coronavirus, la responsable de la division provinciale des Affaires sociales a, à son tour, passé en revue les 110 projets réalisés au cours de la troisième phase de l’INDH durant la période 2019-2020, dont l’enveloppe budgétaire totale s’élève à plus de 56,508 millions de DH.

À l’issue de cette réunion, le gouverneur de la province et les membres du CPDH se sont rendus à la ville de Mrirt où il a été procédé à l’inauguration d’un Centre pour la formation et l’orientation des jeunes. Cet important projet équipé dans les règles de l’art a été réalisé par l’INDH dans le cadre de l’amélioration du revenu économique et l’insertion des jeunes, pour une enveloppe budgétaire de l’ordre de 984.670 DH. Par la même occasion, la délégation officielle a effectué une visite au Centre d’hémodialyse de Mrirt. 

Driss Azim


Béni Mellal

L’INDH a pris à bras le corps la problématique de la déperdition scolaire​

La commémoration du 16e anniversaire du lancement de l’INDH a été marquée, au niveau de la province de Béni Mellal, par l’organisation d’une rencontre autour de la thématique nationale liée à la Covid-19 et à l’éducation. «Cette année, l’anniversaire de l’INDH est célébré dans un contexte exceptionnel, marqué par les mesures préventives et sécuritaires prises par le Royaume à l’instar des autres pays du monde, et ce pour faire face à la propagation de la pandémie qui a généré des effets négatifs sur plusieurs secteurs, en particulier celui de l’éducation et la formation», a souligné le wali de la région de Béni Mellal-Khénifra, Khatib El Hebil.

À cet effet, il a évoqué qu’en période de confinement, plusieurs élèves et étudiants ont été privés de poursuivre leurs études en présentiel, notamment les enfants qui n’ont pas pu achever leur période d’apprentissage dans les unités du préscolaire, considéré comme un pilier primordial pour la réussite du parcours éducatif. À cet égard, M. El Hebil a rappelé que l’enseignement préscolaire, compte tenu de son impact positif, constitue un axe principal du quatrième programme de la troisième phase de l’INDH. «Il permet de préparer les enfants, de développer leurs compétences essentielles pour l’accès à l’enseignement primaire, de garantir la continuité de leur parcours scolaire, ainsi que de lutter contre le phénomène de la déperdition scolaire», a-t-il indiqué. Et d’ajouter : «La généralisation de l’enseignement préscolaire au niveau de la province reste l’un des objectifs ambitieux de l’INDH, en particulier au profit des catégories précaires en milieu rural».

À cet effet, 43 unités d’enseignement préscolaire ont été ouvertes au cours de l’année scolaire 2019-2020 et ont bénéficié à plus de 1.100 élèves. Aussi, 28 autres unités ont été programmées pour l’exercice 2021. Le phénomène de la déperdition scolaire est l’un des problèmes auxquels l’INDH s’est attaquée, en veillant à l’amélioration des conditions de scolarisation des enfants vivant dans les milieux précaires de la province. Cette rencontre a été une occasion de débattre et d’échanger autour des réalisations et des propositions visant à accroître l’efficacité des projets de l’INDH dans tous les secteurs, en particulier ceux visant l’amélioration de la qualité du secteur de l’éducation et de la formation dans la conjoncture exceptionnelle que traverse le pays. 


Khouribga

Une cascade de projets en rapport avec la Covid-19 et l’éducation

La réunion du Comité provincial du développement humain (CPDH) de Khouribga, tenue dans le cadre de la célébration du 16e anniversaire de l’INDH, fut dominée par la Covid-19, l’enseignement et le bilan des différents programmes.

«Le Royaume du Maroc se félicite de l’appréciation de la Banque mondiale, classant l’INDH en troisième position parmi les meilleurs programmes sociaux dans le monde», a indiqué Hamid Chnouri, gouverneur de la province de Khouribga.

Au sujet de la pandémie, le gouverneur s’est félicité de la vaccination de 23% de la population, mettant en exergue les projets validés par le CPDH relatifs au secteur de l’enseignement, dont la création de 32 unités du préscolaire dans les trois cercles de la province pour un coût global de 6,5 millions de DH, ainsi qu’un programme de formation d’éducateurs du niveau préscolaire pour une enveloppe 500.000 DH.

De son côté, le chef de la Division des actions sociales a présenté les différentes phases de l’INDH, au titre de 2019-2020, regroupant 193 projets pour un montant de 74 millions de DH, dont une contribution de l’INDH de 65 millions de DH. Ils concernent le rattrapage des déficits en termes d’infrastructures et services sociaux de base dans les territoires sous-équipés, l’accompagnement des personnes en situation de précarité, l’amélioration des revenus et l’intégration économique des jeunes, ainsi que l’impulsion du capital humain des générations montantes.

Pour sa part, le directeur provincial de l’enseignement a exposé les différentes actions menées contre la pandémie en partenariat avec la société civile. Elles sont liées à la sensibilisation notamment dans le monde rural, à la réalisation des tests, à la vaccination de 89% du corps enseignant, à la distribution de 58.100 bavettes et de 2.000 unités de stérilisation. Il a également été question de la connexion des établissements scolaires au réseau Internet.

En ce qui concerne les perspectives, plusieurs projets ont été validés, entre autres, l’équipement et le réaménagement de la première tranche d’une école à Khouribga pour accueillir les personnes en situation de handicap pour plus de 4 millions de DH, l’aménagement d’un complexe sportif au sein du lycée Imam Malik. Il est également question d’autres actions liées aux installations sportives et à la formation de cadres sportifs en partenariat avec la Délégation de la jeunesse et des sports.

Signalons que l’anniversaire de l’INDH a été également caractérisé par l’inauguration d’un centre dédié aux personnes en situation de vulnérabilité pour un coup de plus de 5 millions de DH, couvrant une superficie de 1.300 mètres carrés avec une capacité d’accueil de 45 personnes. 

Farid Bennar


Kénitra

Une célébration sous le signe de la consolidation des acquis​

La célébration du 16e anniversaire de l’INDH s’est illustrée, à Kénitra, par deux événements majeurs. Au début de cette journée commémorative, le gouverneur de la province et président du Comité provincial du développement humain (CPDH), Fouad M’Hamdi, a procédé, à l’hôpital provincial El Idrissi, à la remise de 30 générateurs d’hémodialyse (24 appareils pour l’hôpital El Idrissi et 6 pour l’hôpital Bachir Skiredj de Souk El Arbaa du Gharb). D’une valeur de 4,5 millions de DH, ce don vise l’élargissement du cercle des bénéficiaires atteints d’insuffisance rénale. Il a été, par ailleurs, procédé à la remise d’équipements médicaux au profit des nouveau-nés du service de pédiatrie de l’hôpital El Idrissi, dans le cadre du programme de l’INDH au titre de l’année 2020.

Parallèlement, lors d’une cérémonie organisée à cette occasion au siège de la province, le gouverneur a révélé que le bilan de l’INDH au niveau provincial a connu, lors de sa première et deuxième phases, la programmation d’un total de 1.168 projets avec un budget de plus de 883 millions de DH. Ces projets visant la valorisation du capital humain ont concerné notamment l’appui scolaire, le soutien à l’accès aux services de base et aux services de santé de proximité, le soutien de l’inclusion sociale des jeunes, des femmes et des personnes en situation de précarité et de vulnérabilité.

La troisième phase de l’INDH s’est distinguée par son approche volontariste et renouvelée. Elle avait pour objectif primordial de consolider les acquis, de réorienter les programmes en vue de promouvoir le capital humain et de soutenir les catégories vulnérables, tout en adoptant une nouvelle génération d’initiatives génératrices de revenus et créatrices d’opportunités d’emplois.

Dans cette optique, le CPDH a programmé des projets visant à combler le déficit en infrastructures et services sociaux de base dans les zones les moins équipées. À cet égard, 44 projets ont été programmés avec un budget de 17 millions de DH, en plus du programme d’accompagnement des personnes en situation de précarité, du programme d’amélioration des revenus et d’inclusion économique des jeunes, ainsi que d’un programme de promotion de l’impulsion du capital humain des générations montantes.

D’un autre côté, et en vue d’atténuer les effets de la pandémie de la Covid-19, 5 projets ont été mis en place au titre de l’année 2020, pour un budget de 6,61 millions de DH.

Le gouverneur n’a pas manqué de rappeler que les projets programmés au niveau de la province traduisent le souci de préserver la dignité humaine et de susciter l’espoir chez les générations montantes, ainsi que d’encourager les efforts visant l’amélioration des conditions de vie de la population, en s’attaquant aux principales causes qui entravent le développement humain. 

Driss Lyakoubi

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