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Policy Center for the New South confirme son positionnement en tant que think tank qui focalise ses analyses et efforts de veille et de prospective sur le continent africain. Ce dont témoigne la riche production de rapports, d’événements, d’analyses, et de débats axés sur l’Afrique comme sujet de travail. Dans cette optique, le quatrième rapport «géopolitique de l’Afrique», en est la meilleure illustration. En effet, «cette édition du Rapport géopolitique de l’Afrique, la quatrième, s’inscrit dans la droite ligne de la philosophie et de l’esprit du Policy Center for the New South, qui milite pour une Afrique partie intégrante du Sud global et acteur, en devenir, dans les affaires mondiales. L’Afrique comme continent et comme espace est le théâtre où se déploient les actions des Africains pour réagir et interagir avec les conjonctures internationales, et l’Afrique comme populations et institutions agit pour trouver sa place de sociétaire et de partenaire crédible et respecté par ses pairs dans le monde», soulignent les éditeurs de ce document.
Ce rapport décrit ainsi la situation politique, sociale et sécuritaire du continent en 2020. «On se serait attendu à ce qu’elle constitue une sorte de numéro spécial, dédié à la crise sanitaire générée par la pandémie de la Covid-19. Tel n’est pas le cas. Une des cinq parties qui structurent le rapport a été consacrée à la pandémie et la place a été cédée, dans les autres, aux questions africaines latentes telles que la politique et la gouvernance, la société et la culture, la sécurité et autres problématiques auxquelles est confronté le continent», soulignent les rédacteurs de ce document. La crise sanitaire a été évoquée même dans les chapitres qui ne lui sont pas dédiés, parce que la pandémie a constitué un fait transversal qui a peint de ses couleurs plusieurs aspects de la vie africaine durant l’année 2020. Gardant toute la lucidité d’analyse, le Policy Center for the New South, ses Fellows, ses chercheurs et autres contributeurs n’ont ainsi accordé à la Covid-19 que la place qui est la sienne et ne l’ont évaluée qu’à sa juste mesure, précise-t-on. À ce sujet, les rédacteurs du rapport ont souligné que «nous nous démarquons, ainsi, d’une certaine littérature médiatique qui, en focalisant sur la Covid-19 en Afrique, occulte les questions principales qui se posent dans le continent et nuit, par conséquent, aux efforts déployés pour les traiter», fait-on remarquer.
De la sorte, le document aborde différentes thématiques. Dans le chapitre consacré aux régions africaines, il traite de la situation du Maghreb en 2020, de l’Afrique de l’Ouest, de l’Est ainsi que de l’Afrique australe. Par exemple, concernant le Maghreb, le rapport souligne que de toutes les régions africaines, le Maghreb est de loin la région la moins intégrée, tant sur le plan politique qu’économique. «Pourtant, elle réunit les éléments nécessaires pour créer un ensemble régional : la proximité géographique, l’interdépendance économique et sociale et l’homogénéité cognitive, plus spécifiquement les similitudes des valeurs…», analyse le document.
Une autre thématique du rapport se penche sur l’équation «paix et sécurité». À ce sujet, il traite de la question de l’instabilité et de l’insécurité en Afrique, les cas de rébellion dans certaines zones ainsi que de la question de sécurité par rapport à la CEDEAO… Le rapport accorde aussi une place de choix à la relation politique et la gouvernance et consacre un autre volet à «culture et société».
