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Deux conventions-cadres de partenariat ont été signées, mercredi à Casablanca, par le ministre de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, le PDG de Marjane Holding, Ayoub Azami, le président de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (Amith), Mohamed Boubouh, et le président de la Fédération nationale de l’agroalimentaire (Fenagri), Abdelmounim El Eulj. «Aujourd’hui, nous avons signé deux grandes conventions avec Marjane, en lien avec les secteurs du textile et de l’agroalimentaire. Ces conventions totalisent 5 milliards de dirhams qui vont être investis. Cela va conduire également à 9 milliards de dirhams de substitution. C’est-à-dire des articles qui étaient importés et qui vont être maintenant fabriqués au Maroc. Cela va permettre aussi de créer 11.000 emplois», selon Moulay Hafid Elalamy, qui explique au journal «Le Matin» les enjeux des deux conventions signées, chiffres à l’appui.
Les deux conventions-cadres signées visent à développer le sourcing de Marjane Holding auprès des industriels locaux du textile et de l’agroalimentaire. Selon les différentes parties prenantes, ce partenariat est une des concrétisations des priorités du Plan de relance industrielle mis en œuvre, conformément aux Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. «Le développement du sourcing auprès des fabricants locaux répond parfaitement à la Vision Royale de relancer les secteurs productifs et renforcer leur capacité à investir et à créer de l’emploi», a déclaré Moulay Hafid Elalamy à cette occasion, notant que «la commande des donneurs d’ordre privés, particulièrement celle de la grande et moyenne surface (GMS), peut jouer un rôle de catalyseur du développement du sourcing local, de diversification et de montée en gamme de l’offre des produits répondant aux critères de qualité et de prix exigés par le consommateur marocain». Il a cité à cet égard l’exemple du secteur de l’agro-industrie qui comprend 1.900 entreprises qui exportent pour 33 milliards de DH (en 2019). Ce secteur présente une part de marché du sourcing local des produits marques distributeurs de l’ordre 65% selon les données de 2020 et «nous ambitionnons d’atteindre les 80% de notre chiffre d’affaires en 2024 et 7.600 emplois directs», affirme-t-il, ajoutant que «pour le textile, nous voudrions porter de 25 à 75% notre sourcing Maroc d’ici 2024».
Pour sa part, Ayoub Azami a réaffirmé que la signature de ces conventions renvoie à l’engagement de Marjane. «Nous avons tous beaucoup de choses à gagner sur le plan macroéconomique et nous agissons pour la création de l’emploi et pour booster la dynamique économique. Cela va nous permettre de travailler avec plus de proximité, ce qui est plus rassurant que de travailler à distance en restant otage de délais allant parfois jusqu’à six mois. Cela va permettre de créer de la valeur. Notre ambition est de passer (en 2024) à un taux de 75% de produits «Made in Morocco», ce taux étant aujourd’hui de 25%. Aussi, sur notre terrain de jeu, nous voulons augmenter à 85% la part des produits estampillés Marjane», s’engage-t-il.
Par ailleurs, dans le cadre de la convention de partenariat, l’Amith s’engage à diffuser, auprès des fabricants nationaux, le plan annuel de développement du sourcing local de Marjane, avec les spécifications techniques demandées et les quantités ciblées par produit, ainsi qu’à identifier les opérateurs des différentes filières du secteur à même de répondre à ses besoins. Ainsi, un premier lot de 13 conventions de sourcing local a été signé, à l’occasion. Il représente un montant de 173 millions de dirhams.
Pour ce qui est de la convention relative au sourcing local auprès des industriels du secteur agroalimentaire, Marjane favorisera le «Made in Morocco» et informera les fabricants locaux sur ses besoins (quantités, cahiers des charges, planning de livraison, etc.). La Fenagri, de son côté, s’engage à établir une liste des entreprises industrielles du secteur par produits pouvant répondre aux appels d’offres de MH, en concertation avec le ministère, à la mettre à jour et à la communiquer périodiquement aux deux partenaires.
