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Un partenariat stratégique nourri d’une alliance séculaire

Un partenariat stratégique nourri d’une alliance séculaire
15e anniversaire de l’accord de libre-échange Maroc-États-Unis d’Amérique.

Les relations entre le Royaume du Maroc et les États-Unis d’Amérique sont la parfaite illustration d’un partenariat gagnant-gagnant. Au fil des années, elles n’ont cessé de se développer et de gagner en force et en densité pour le plus grand bénéfice des deux parties. Conformément à la vision de S.M. le Roi Mohammed VI et en coordination avec l’Administration américaine, les rapports entre Rabat et Washington ont connu au cours des deux dernières décennies une évolution sans précédent et se sont raffermies à la faveur d’échanges de visites de délégations de haut niveau, de la signature de plusieurs conventions relatives au développement du commerce et de la coordination entre les deux pays s’agissant des questions géostratégiques liées à la paix et la sécurité dans le monde. Les deux pays, qui sont liés par un accord de libre-échange, un dialogue stratégique, des programmes de coopération divers, ainsi qu’une série d’accords dans le domaine commercial et culturel, illustrent en effet l’exemple de partenariat réussi et mutuellement bénéfiques.

Nourris par des liens historiques séculaires, des valeurs et des intérêts partagés, les liens entre les deux pays amis ont pris un essor jamais égalé après la reconnaissance par les États-unis d’Amérique de la pleine souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud. Le 10 décembre 2020, l’ancien président américain Donald Trump promulgue un décret présidentiel, avec tout ce que cet acte comporte comme force juridique et politique indéniable et à effet immédiat, portant sur la décision des États-Unis d’Amérique de reconnaitre, pour la première fois de leur histoire, la pleine souveraineté du Royaume du Maroc sur l’ensemble de la région du Sahara marocain. Mieux encore, à titre de première concrétisation de leur initiative souveraine de haute importance, les États-Unis d’Amérique ont décidé l’ouverture d’un consulat à Dakhla, à vocation essentiellement économique, en vue d’encourager les investissements américains et la contribution au développement économique et social, au profit notamment des habitants des provinces du Sud.
La décision des États Unis d’Amérique de reconnaître la pleine et entière souveraineté du Maroc sur son Sahara a été annoncée lors d’un entretien au plus haut niveau des deux États. C’est en effet à l’occasion de l’entretien téléphonique entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI et M. Donald Trump, président des États-Unis, que l’annonce a été faite. Mais bien avant ce tournant décisif et de ses importantes implications sur les relations bilatérales et toute la géopolitique régionale, Rabat et  Washington ont su bâtir, en parfaite intelligence, un partenariat exceptionnel reposant sur quatre fondements essentiels.

Le fondement politique
Le premier fondement porte sur la composante politique et diplomatique, à travers le dialogue stratégique et la coordination des positions des deux pays qui partagent la même vision sur la plupart des questions internationales. La quatrième session du Dialogue stratégique entre le Maroc et les États-Unis qui s’est tenue en octobre 2019 a mis l’accent sur le caractère exceptionnel du partenariat entre les deux pays. Dans le communiqué conjoint ayant sanctionné cette quatrième session du Dialogue stratégique, le secrétaire d’État US à l’époque, Mike Pompeo, a tenu à exprimer la haute appréciation des États-Unis à Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour le soutien inestimable et continu du Souverain au sujet des questions d’intérêt commun, telles que la paix au Moyen-Orient, la stabilité et le développement en Afrique, ainsi qu’au sujet de la sécurité régionale. Lors de cette même session du Dialogue stratégique, M. Pompeo et Nasser Bourita ont convenu de maintenir la coopération entre les deux pays pour faire avancer leurs intérêts communs relatifs à la stabilité régionale et vaincre les groupes terroristes, notamment AQMI et Daesh. Le chef de la diplomatie US a tenu, dans ce cadre à remercier le Maroc, «partenaire stable et exportateur de sécurité, pour son leadership continu au sein du Forum mondial contre le terrorisme et pour son rôle de premier plan au sein de la Coalition internationale contre Daesh», en renforçant les capacités des services de sécurité dans la région, notamment par le biais d’une plateforme commune pour la coopération en matière de sécurité.

Le fondement sécuritaire
Pour ce qui est du deuxième fondement sous-tendant les relations entre Rabat et Washington, il se rapporte à la coopération sécuritaire et militaire dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, en plus de la coordination entre les services sécuritaires maroco-américains, en faveur de la paix et la stabilité. À cet égard, le département d’État US a loué à maintes reprises, la coopération exemplaire et efficace entre les deux pays, notamment en matière de lutte contre le terrorisme. Il a souvent souligné «le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en matière de déconstruction de l’idéologie extrémiste», ainsi que les contributions «fondamentales» du Royaume du Maroc dans les efforts de lutte contre le groupe terroriste.
S’agissant de la coopération militaire, elle constitue indubitablement un modèle de partenariat fructueux.  L’exercice combiné maroco-américain «African Lion», qui se déroule chaque année au Maroc et dont la 17e édition s’est achevée le 18 juin dernier, «concrétise la solidité de la coopération militaire entre le Maroc et les États-Unis d’Amérique», ainsi que la promotion de sa dimension multinationale. 
Initié depuis 2004, l’exercice se révèle «comme un illustre exemple d’une coopération militaire réussie entre les deux pays». À ce titre, «African Lion» a atteint depuis son initiation, entre les Forces Armées Royales (FAR) et le Commandement de l’Europe du Sud et de l’Afrique, un degré de maturité jamais égalé. Cet exercice qui revêtait, entre 2004 et 2011, un caractère bilatéral, a connu, pour la première fois, en 2013, la participation d’observateurs multinationaux. Depuis cette date, l’augmentation des volumes des forces participantes et l’intégration des différentes composantes ont fait de cet exercice un rendez-vous annuel multinational, traduisant la confiance mutuelle et la volonté de consolider cette coopération.

Le fondement économique
Le troisième fondement est économique. Et là, force est de constater que l’accord de libre-échange signé en 2005 et entrée en vigueur en 2006 a donné une impulsion sans précédent aux relations commerciales bilatérales. Unique accord du genre signé avec un pays africain, l’ALE traduit sans nul doute la volonté des deux parties de tirer pleinement profit des opportunités économiques offertes de part et d’autre. Les échanges commerciaux entre le Maroc et les États-Unis ont ainsi été multipliés par cinq depuis 2005 pour atteindre 5 milliards de dollars en 2019. Cette dynamique commerciale a permis la création des milliers de postes d’emploi et contribué au développement économique du Royaume et des États-Unis. De même, l’ALE a favorisé l’implantation de quelque 150 entreprises américaines opérant actuellement au Maroc et stimulé l’investissement dans les secteurs de haute technologie, notamment l’automobile, l’aéronautique et les TIC. Ces investissements ont soutenu le développement de l’industrie stratégique, ce qui a permis au Maroc de se placer dans la chaîne d’approvisionnement mondiale, dans des marchés avancés et complexes. En 2020, et malgré le ralentissement économique constaté dans le monde entier en raison de la pandémie, le commerce bilatéral entre les États-Unis et le Maroc a atteint 3,3 milliards de dollars. Les exportations des États-Unis vers le Maroc en 2020 ont totalisé 2,3 milliards de dollars et les exportations du Maroc vers les États-Unis ont totalisé 1,04 milliard de dollars. Depuis la mise en œuvre de l’ALE, le comité conjoint États-Unis-Maroc sur l’accord de libre-échange se réunit régulièrement pour aider les entreprises du secteur privé à surmonter toute barrière commerciale.  S’inscrivant parfaitement dans la logique d’ouverture du Royaume, l’ALE a permis au Maroc de devenir une plateforme industrielle et commerciale performante, permettant aux investisseurs industriels américains d’accéder à des marchés de plus d’un milliard de consommateurs potentiels, allant de l’Europe au Moyen-Orient ou encore à l’Afrique du Nord ou subsaharienne et aux industriels marocains d’accéder au gigantesque marché américain et ses millions de consommateurs.

Le fondement humain
Enfin, le quatrième fondement et non des moindres a trait à la dimension humaine et comprend des éléments liés à la formation et à la coopération culturelle. Sur ce registre, il convient de rappeler que les deux pays viennent de célébrer il y a quelques semaines le 200e anniversaire de la Légation américaine de Tanger.  Pour le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis au Maroc, David Greene, cette commémoration est l’occasion de célébrer les relations d’amitié séculaires qui lient le Maroc et les États-Unis. La Légation américaine de Tanger est en effet la première propriété diplomatique acquise par les États-Unis et est la plus ancienne propriété diplomatique américaine au monde et demeure le seul monument historique national en dehors du territoire américain.
Les relations humaines entre les deux pays se nourrissent également de l’action de l’Agence américaine de développement internationale (USAID) qui soutient plusieurs projets de développement socioéconomique et culturel. Présente au Maroc depuis plus de 60 ans, l’USAID a apporté son appui au Royaume dans des domaines aussi divers que l’agriculture, la santé, l’urbanisme, l’environnement, l’infrastructure de base, l’éducation, la gestion de l’eau, la formation technique et professionnelle, la microfinance et la gouvernance. Les exemples de projets mis sur pied avec l’appui de l’Agence américaine de développement international sont nombreux. Ils touchent plusieurs secteurs vitaux et cadrent parfaitement avec les priorités gouvernementales. Outre l’USAID, il existe un autre programme peu connu du public qui contribue au rapprochement entre les deux peuples : le Peace Corps. Les 56 premiers volontaires de ce Corps sont arrivés au Maroc en février 1963 à l’invitation du ministère des Affaires étrangères. Depuis lors, plus de 5.000 bénévoles ont consacré deux ans de leur vie au service des communautés à travers le Maroc dans une variété de domaines et de programmes, dans un esprit de coopération, de brassage culturel et de compréhension mutuelle. 

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