Les chefs de plusieurs partis politiques ont déploré la «décision unilatérale et inappropriée» des autorités algériennes de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc, jugeant nécessaire de préserver les liens historiques unissant les deux peuples frères.
Dans le discours du Trône, a-t-il rappelé, S.M. le Roi a tendu la main à l’Algérie en vue de l’ouverture des frontières et la réalisation du développement commun, alors que le régime algérien a emprunté une voie tout à fait opposée en s’enlisant davantage dans une rivalité stérile.
Dans le même ordre d’idées, le premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Driss Lachgar, a qualifié de «profondément regrettable» la décision algérienne, en dépit des signaux positifs et explicites que comportait le discours du Trône. «Nous avons espéré que les dirigeants algériens répondent favorablement à l’appel royal, mais nous sommes loin d’être surpris par la posture algérienne», a-t-il relevé.En effet, le Souverain avait renouvelé son appel à une action commune en vue de promouvoir des relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage et d’œuvrer à l’unisson à l’amélioration des liens bilatéraux au service des intérêts des deux peuples frères, a rappelé M. Lachgar.«Nous estimons à l’USFP que le Royaume se doit aujourd’hui de relever un double défi : la crise de la Covid-19 et le défi du voisinage. C’est ce qui a été exprimé de manière éloquente dans le discours royal du 20 août», a-t-il expliqué.Le chef de l’Union constitutionnelle (UC), Mohamed Sajid, s’est dit pour sa part «étonné de la décision algérienne à un moment où l’on aspirait à tourner la page du passé dans la foulée du discours de S.M. le Roi».Cette démarche s’inscrit aux antipodes des principes du bon voisinage ainsi que des valeurs civilisationnelles et de la lutte commune contre l’occupation, a-t-il dit, affirmant qu’elle va aussi à l’encontre des intérêts des deux peuples et de la nécessaire complémentarité dans les divers domaines.Pour le dirigeant politique, tourner le dos à une histoire commune multiséculaire à l’aune d’une décision unilatérale s’avère tant inopportun qu’inapproprié.La secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU), Nabila Mounib, a quant à elle exprimé son regret quant à la situation actuelle, déplorant que les peuples du Maghreb tardent à voir se concrétiser le rêve d’un Grand Maghreb uni et démocratique.Le régime algérien «a fait rater au peuple l’occasion de construire un État démocratique, tout en prétendant que la question du Sahara marocain constitue un problème intérieur», a-t-elle poursuivi. «Les peuples maghrébins n’en forment qu’un seul avec une histoire et un avenir communs», a affirmé Mme Mounib qui a appelé à ne jamais cesser de tendre la main au peuple algérien.