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Le Matin : Mercedes Maroc vient d’enrichir sa gamme de véhicules hybrides. Quels sont les particularités et les avantages de ces véhicules et quels sont vos arguments de vente pour les clients ?
Achraf Hejjaji : Avec le lancement de la gamme Mercedes-Benz Plug-in Hybrid, nous complétons notre offre actuelle de véhicules pour répondre à des exigences de plus en plus marquées en matière de confort et de responsabilité environnementale.
La technologie hybride rechargeable constitue la transition idéale et nécessaire vers une mobilité future 100% électrique tout en permettant de réduire drastiquement les émissions de CO2 à l’usage.
En outre, nos modèles hybrides rechargeables permettent de profiter aussi bien d’un moteur thermique aussi bien essence que diesel, d’abaisser à des niveaux record la consommation en carburant (jusqu’à 1,1l/100km en diesel), de profiter de la conduite 100% électrique pour la plupart des trajets effectués au quotidien et, lors de voyages plus longs, le moteur thermique assure une utilisation similaire à un véhicule non hybride.
En effet, nos modèles disposent des autonomies les plus élevées pouvant aller jusqu’à 106 km et permettent donc au quotidien de couvrir la plupart des distances parcourues en ville ou en région.
Enfin, sur le plan fiscal les acquéreurs des véhicules Plug-in Hybrid Mercedes-Benz se voient exonérés de payer la taxe proportionnelle ainsi que la TSAV (vignette annuelle). Ces incitations gouvernementales visent à encourager l’achat de véhicules verts à l’image de nos modèles.
Est-ce que vous croyez que les véhicules hybrides premium ont plus de chance que les autres de trouver preneurs chez un consommateur premium censé être plus sensible à la protection de l’environnement ?
Mercedes-Benz s’efforce en permanence de proposer des véhicules performants qu’efficients aussi bien pour les modèles mus avec un moteur thermique conventionnel qu’avec les modèles hybrides rechargeables ou électriques. L’objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2039 sur toute la gamme amène Mercedes-Benz à repenser son activité afin de proposer des produits réellement propres, et ce, dès leur fabrication. En 2022, l’ensemble des sites de production de Mercedes-Benz sera en neutralité carbone. La production de batteries à destination des véhicules hybrides rechargeables et électriques répond à des normes drastiques en termes de ressources en matières premières et de recyclage.
Enfin, la possibilité offerte aux conducteurs de véhicules Mercedes-Benz Plug-in Hybrid de rouler en mode 100% électrique dans la plupart des usages permet de ramener à 0 les émissions CO2 en plus d’apporter une expérience de conduite très agréable.
Ces engagements répondent aujourd’hui aux exigences les plus élevées pour notre clientèle soucieuse de la préservation de l’environnement sans faire de compromis sur la fiabilité, le confort et le prestige que procurent nos modèles.
Est-ce que le consommateur marocain commence à s’intéresser à ce genre de véhicules à énergies alternatives ?
Le passage vers une mobilité plus respectueuse de l’environnement est devenu une nécessité aussi bien au Maroc que dans le monde.
Globalement, les consommateurs marocains sont parfaitement conscients de cette nécessité et une part encore minoritaire se montre plus intéressée lorsqu’il s’agit d’adopter une technologie automobile électrifiée et donc plus écologique à l’usage. Cette part ne devrait qu’augmenter à mesure que des incitations plus ambitieuses se mettent en place au niveau de l’État pour encourager davantage les consommateurs à adopter des véhicules plus écologiques.
À votre avis, quelles sont les raisons qui entravent le développement des ventes des véhicules à énergies alternatives au Maroc ?
À l’heure actuelle, le parc de véhicules hybrides rechargeables et électriques est encore très petit et les infrastructures privées ou publiques permettant la recharge des véhicules au quotidien sont suffisantes pour la grande majorité des usages. En revanche, cette infrastructure devra absolument progresser afin de répondre à une demande croissante en bornes de recharge que nous prévoyons pour les 10 prochaines années. Les fournisseurs d’électricité devront intégrer le besoin en recharge de véhicules hybrides rechargeables et électriques dans leurs offres pour les particuliers et professionnels. Le parc de bornes de recharges publiques est actuellement composé d’une soixantaine de bornes et devra augmenter en nombre et en densité dans les espaces urbains et autoroutiers. À défaut, cela constituerait effectivement un frein au développement du parc des véhicules propres. Enfin, la question de la production d’énergie électrique doit clairement s’orienter vers des sources renouvelables afin de compléter le cycle vertueux. Des efforts en la matière sont fournis avec les programmes de développement de l’éolien et du solaire. Ces initiatives sont désormais au cœur de la politique énergétique du Royaume, et ce, quels que soient les secteurs d’activités.
Quelles sont les mesures à adopter pour encourager l’acquisition des véhicules à énergies alternatives ?
Aujourd’hui, les principales mesures en faveur des véhicules hybrides et électriques demeurent principalement la suppression de la TSAV et de la taxe proportionnelle pour les véhicules dont la valeur dépasse les 400.000 DH HT. Ces mesures reflètent la prise de conscience de la nécessité d’encourager l’achat de véhicules verts, mais elles restent insuffisantes pour réellement encourager la filière à plus grande échelle.
Nous souhaitons que des mesures plus ambitieuses seront prises avec éventuellement la mise en place de bonus/malus écologique, et le développement d’infrastructures publiques comme le développement du parc de bornes de recharge étendu en courant alternatif et continu ou encore la désignation de places de parking préférentielles pour les véhicules propres.
