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La perspective des élections législatives exacerbe les rivalités entre partis politiques

Des accusations et des contre-accusations, des escarmouches verbales, des guerres larvées menées par réseaux sociaux interposés… Les différentes formations politiques ne se font pas de cadeaux à l’approche des élections législatives. La fièvre préélectorale semble s’être emparée des protagonistes qui essaient chacun de jeter le discrédit sur l’autre sans tenir compte de la logique majorité-opposition.

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C’est une véritable fièvre préélectorale qui s’empare du landerneau politique où les logiques des alliances et des positionnements majorité-opposition ou même idéologiques n’ont plus aucun sens. Animés par les ambitions électorales et par la volonté de rallier les électeurs des rivaux politiques en vue des prochaines échéances électorales, les acteurs partisans semblent faire feu de tout bois. C’est presque une bataille à couteau tirés où les partis, à travers leurs discours politiques, communiqués, réseaux sociaux… s’affrontent, s’accusent et chaque acteur attaque et cherche à discréditer l’autre. 
Quels sont donc les discours qui alimentent cette fièvre propre aux courses préélectorales ? Il suffit de revenir aux derniers communiqués politiques des formations politiques de la majorité gouvernementale ou de l’opposition pour les trouver, sans parler des propos exprimés par les différents responsables politiques lors de leurs dernières sorties médiatiques. Commençons par le dernier communiqué publié, mercredi 21 avril, à l’issue de la réunion du comité exécutif du Parti de l’Istiqlal. Dans ce document, qui sert à promouvoir les idées du parti, l’Istiqlal a attaqué le Rassemblement national des indépendants (RNI) qui est accusé d’«exploiter l’action caritative pour mobiliser d’éventuels électeurs en sa faveur». Il est aussi accusé d’exploiter les données personnelles des bénéficiaires des actions caritatives à des fins électorales… Rien de moins.

Citons également le dernier communiqué du Parti du progrès et du socialisme (PPS), publié le mardi 20 avril, dans lequel le RNI est attaqué pour les mêmes «actions caritatives déguisées». Le PPS cite expressément la Fondation Joud pour le développement dont le fondateur n’est autre que le président du RNI, Aziz Akhannouch. Le parti dénonce «l’exploitation politique du noble principe de solidarité à la veille des échéances électorales dans une tentative de l’exploitation de la pauvreté et la précarité des familles marocaines», est-il écrit dans ledit communiqué. Des documents écrits auxquels s’ajoutent les propos exprimés à travers différents canaux médiatiques. C’est le cas des propos du secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), Abdellatif Ouahbi, qui a formulé les mêmes accusations en direction du RNI en parlant même du plus grand scandale politique au Maroc. 

Bien évidemment, le président du RNI, après un bref silence, a réagi à travers un enregistrement vidéo posté sur les réseaux sociaux (et non pas sur le site officiel du parti) dans lequel il s’est défendu, a défendu le parti ainsi que la Fondation Joud pour le développement. Soutenant que cette Fondation a été créée depuis plus de cinq ans, il se demande pourquoi c’est aujourd’hui que son existence et ses activités poseraient problème ? Il a invité les autres acteurs, au lieu de l’accuser, d’aller travailler sur le terrain et d’aider les gens démunis. De son côté, le membre du bureau politique du RNI Mohamed Aujjar a pris la défense du parti en attaquant le PAM. Attaque à travers laquelle il a insinué que des dirigeants du PAM «traînent des poursuites judiciaires»… Il a également attaqué le Parti de l’Istiqlal qu’il considère comme rassemblant «les grandes familles capitalistes associant l’argent et la politique». 

   
Une autre guéguerre oppose le Parti de la justice et du développement (PJD) et l’Union socialiste des forces populaires (USFP). Le secrétaire général de l’USFP, Driss Lachgar, avait accusé le Chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, d’avoir gelé les réunions de la coalition gouvernementale, allant à l’encontre des dispositions du «pacte de la majorité». La réponse du PJD ne s’est pas fait attendre. Le secrétaire général-adjoint du parti, Slimane Amrani, a écrit dans le site électronique du parti que l’USFP est «le premier à transgresser ce pacte». Alors que les électeurs s’attendent à un débat d’idées et de programmes de nature à améliorer leur vécu, les partis, toutes tendances confondues, se donnent en spectacle dans ce qui ressemble à une véritable foire d’empoigne. 

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