À l’occasion de la réunion du Comité du 24 des Nations unies, qui se tient à New York, plusieurs pétitionnaires ont attiré l’attention des membres de cette instance sur la «situation désastreuse» des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf, où les milices du polisario commettent des crimes et des violations flagrantes en toute impunité. Prenant la parole à cette occasion, Touria Hmyen, de «l’Association pour la liberté des femmes séquestrées dans les camps de Tindouf», a mis en évidence «les conditions épouvantables» des populations retenus dans ces camps, qui «se voient refuser la protection internationale pour la pleine jouissance de leurs droits».
De son côté, Mohamed El Issaoui, de «l’Organisation pour la fin des violations des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf», a dénoncé l’enrôlement des enfants de ces camps dans les milices armées du polisario en violation des principes des droits de l’Homme. «Les mercenaires du polisario exploitent les personnes les plus vulnérables, comme des enfants soldats, abusent leur innocence à travers des campagnes de propagande et d’endoctrinement et les séparent de leurs parents», a-t-il déploré. «Quel avenir attend ces enfants, victimes du polisario, qui ont été endoctrinés et entraînés militairement dès l’âge de 5 et 6 ans ? Comment vont-ils surmonter la souffrance psychologique, le stress post-traumatique, la dépression et l’anxiété ?» s’est-il encore demandé devant les membres du Comité.
Le pétitionnaire a alerté le C24 que les camps de Tindouf sont devenus une plaque tournante du trafic d’armes vers le Sahel et du soutien aux groupes terroristes, ajoutant que le polisario adhère à «une dynamique de radicalisation au sein de la nébuleuse des groupes armés terroristes dans la région sahélo-saharienne». Comme d’autres acteurs armés non étatiques, le polisario compte des membres qui ont créé des organisations terroristes ou qui ont rejoint des groupes terroristes existants, ce qui en fait «l’une des principales menaces à la sécurité dans la bande sahélo-saharienne et du pourtour méditerranéen, et un danger imminent pour l’ensemble de la région», a averti le pétitionnaire. Pour sa part, Khalid Bendriss de «l’Association de soutien à l’initiative marocaine d’autonomie», a fustigé l’absence de recensement des populations des camps de Tindouf depuis près d’un demi-siècle. «Les camps de Tindouf restent une exception singulière et un cas atypique dans le monde humanitaire», a-t-il noté, rappelant qu’aucun recensement du HCR ni enregistrement de la population de ces camps n’ont jamais été effectués. «Depuis près d’un demi-siècle, le pays hôte et le polisario refusent systématiquement et catégoriquement les demandes du HCR de procéder à un recensement des populations des camps de Tindouf», s’est-il indigné.
