Pour que le Maroc puisse passer de la résilience à l’émergence, il devra relever un certain nombre de défis et entreprendre plusieurs ruptures tout en s’appuyant sur les nombreux acquis engrangés au cours des deux dernières décennies et sur la dynamique réformatrice enclenchée, notamment en période de crise sanitaire. Ces réalisations, défis et ruptures ont été analysés dans un Policy Paper publié jeudi par le Cabinet Deloitte sous le titre «Le Maroc, de la résilience à l’émergence ?»
Sur la liste des défis figurent également la valorisation du capital humain, le soutien aux initiatives du secteur privé ainsi que la résorption de la polarisation sociale et territoriale. «Les symptômes des dysfonctionnements du modèle actuel de développement se cristallisent, notamment, à travers une forte polarisation sociale et territoriale. Cette polarisation se décline en plusieurs dimensions, et entrave le développement socio-économique du Maroc, mais aussi la valorisation du capital humain et la libération des initiatives», relève Deloitte. Le Policy Paper a identifié trois axes forts qui, selon lui, constituent l’armature de la nouvelle ambition réformatrice du Royaume, à savoir : un nouveau contrat social porté par l’universalisation de la protection sociale, la digitalisation comme réponse à la crise et catalyseur de la transformation post-crise, et un choc de simplification et de modernisation de l’État. «Il reste désormais au Maroc à adjoindre aux chantiers déjà ouverts ceux, critiques, de la réforme de la justice et de l’éducation, afin de pouvoir transformer l’essai et passer du statut de “champion de la résilience” à celui de nouvelle puissance économique régionale», conclut l’étude du cabinet de conseil.
