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Premiers Premiers retours sur les programmes ramadanesquessur les programmes ramadanesques

Premiers Premiers retours sur les programmes ramadanesquessur les programmes ramadanesques

Comme chaque Ramadan, les chaînes nationales et arabes se concurrencent pour présenter des programmes attrayants. Sitcoms, caméra cachée, séries, films... l’offre est très large mais elle ne répond pas forcément aux attentes des téléspectateurs, notamment en cette période de confinement nocturne. Après des années de déception, certains Marocains boudent totalement le petit écran et préfèrent les plateformes de streaming. D’autres optent pour les documentaires. «Je ne veux pas prendre de risque en montrant à mes enfants des productions contenant un dialogue inapproprié. La télévision divertit mais elle éduque aussi», nous confie Amal, maman de deux enfants. Néanmoins, les productions nationales restent le premier moyen de divertissement pour les familles marocaines qui préfèrent rompre le jeûne dans une ambiance locale. Plus de 10 jours après le début de ces programmes, les avis sont mitigés. 


«Salamat Abou Albanate»

Après une première saison à succès en 2020, la série «Salamat Abou Albanate» de Hicham El Jebbari diffusée sur MBC5 a eu du mal à convaincre certains téléspectateurs, cette année. Des observateurs et des fans de la série ont critiqué ses messages audacieux. Ils ont aussi pointé du doigt des répliques de l’acteur Mohamed Khouyi (Mokhtar Salamat) inadaptées à l’image du père dans la société marocaine. «La série montre une audace excessive et des images étrangères à notre société», «On ne peut pas suivre la série en famille», a-t-on répété sur les réseaux sociaux. Sur la Toile, on dénonce aussi les messages à connotation sexuelle.
D’autres observateurs ont critiqué «la qualité» de la deuxième partie de la série en la comparant avec la première qui «était meilleure» : «On aurait aimé que l’équipe du film se limite à la première partie. Dans la deuxième saison, il y a plusieurs erreurs techniques. Le scénario n’est pas de la même qualité». Pour certains internautes, fans de la série, «le réalisateur a pris à la légère l’importance des valeurs chez les Marocains». Néanmoins, on ne peut pas omettre le jeu exceptionnel des acteurs dans cette série, notamment Saâdia Ladib et Mohamed Khouyi.


Amine Ennaji se distingue dans «Ouled El Marsa»

Certains acteurs sont connus pour le choix pointilleux des travaux auxquels ils participent. Leur nom est une sorte d’assurance pour tomber sur une série ou un film qui n’insulte pas l’intelligence du public marocain. C’est le cas d’Amine Ennaji. Cet acteur a pu graver son succès sur la scène artistique nationale grâce à des rôles complexes et un jeu talentueux. On le retrouve dans la série «Ouled Al Marsa» diffusée sur Mbc5. Ce travail est loin d’être parfait. On y trouve plusieurs erreurs au niveau technique et de narration mais son intrigue est captivante. On se laisse emporter par le cours des événements au sein des conflits entre de grands pêcheurs et leurs secrets de famille. Amine Ennaji incarne le rôle du fils d’un riche pêcheur. Son personnage est instable, agressif et souvent énervé. Malgré les erreurs de la série, Amine Ennaji capte le public par son jeu, ses gestes et les traits de son visage parfaitement adaptés au personnage.


Un succès inégal pour Hassan El Fad

On ne se doute plus de son succès. Comme chaque Ramadan, Hassan El Fad crève l’écran grâce à son humour décalé et fidélise des milliers de téléspectateurs. Sa capsule «El Fad TV» est le rendez-vous incontournable de beaucoup de Marocains. Ceux qui ne la voient pas sur le petit écran vont la chercher ailleurs. «Je préfère éteindre la télévision pour savourer en famille le repas du ftour, aussi le moment du dîner pour les enfants, mais je ne rate aucun épisode d’“El Fad TV” sur YouTube», souligne une mère de famille. «Je ne regarde pas la télévision durant le mois sacré, mais je ne rate aucun épisode d’“El Fad TV”», ajoute une autre fan de l’humoriste marocain. Avec Mounia Lemkimel, sa complice dans «Tendance», Hassan El Fad réunit des personnages connus chez les Marocains. Il renoue avec les souvenirs qu’il a créés chez ses fans tout en ajoutant une nouvelle dose de son humour décalé. L’artiste présente des journaux télévisés décalés, un jeu télévisé à tomber de rire, un Abou lînab calme et moqueur ainsi que le fameux Kabbour. En regardant cette capsule, on ne peut que saluer l’implication de Hassan El Fad pour la création de personnages bien structurés proches de la réalité, mais uniques. Dans le jeu télévisé, on peut rire sur des banalités, des gags rappelant des souvenirs d’enfance et sur des blagues nécessitant un petit moment de réflexion. «En regardant “El Fad TV” on s’aperçoit qu’il y a de la recherche. C’est un travail qui prend en considération l’intelligence du téléspectateur», explique un fan de Hassan El Fad. Pour sa part, Kabbour est toujours ce personnage attachant qui rappelle des personnes qu’on a connues ou qu’on a pu connaître.
«Hassan El Fad séduit les Marocains avec Kabbour, mais j’ai peur qu’il soit victime de son personnage comme l’ont été d’autres artistes avant lui», indique l’un des admirateurs de l’humoriste. «Faux, répond un autre. Même si les personnages de Hassan El Fad se répètent, son style diffère». En effet, avec ses comportements inattendus et ses plaisanteries interminables, Kabbour ne tombe pas dans la redondance. Ce personnage fait désormais partie du référentiel culturel marocain. On l’associe à plusieurs situations de la vie réelle. Et comme il n’y a pas de séries à succès sans répliques-cultes, celles de Kabbour marquent les téléspectateurs et reviennent au fil des épisodes. Un moyen de fidéliser le public et de faire le buzz sur les réseaux sociaux. Les personnages de Hassan El Fad sont bien étudiés et prennent en considération la diversité culturelle du public marocain.
Il convient de signaler que si l’artiste incarne les mêmes personnages depuis des années, il est toujours à la recherche de nouveaux horizons.


Les sitcoms toujours critiquées

La sitcom «Koulna Mgharba» diffusée sur 2M présente plusieurs familles de différentes régions du Maroc qui cohabitent ensemble dans le même immeuble. Des membres de ces familles travaillent dans la même entreprise. Ils sont ainsi confrontés à la gestion de la hiérarchie et de la différence des traditions. C’est ce que présente le synopsis de la sitcom, néanmoins on se retrouve encore une fois devant un travail assez superficiel. Certes, il y a quelques situations drôles, mais c’est encore loin des attentes des téléspectateurs qui ne jettent pas les fleurs sur cette sitcom. Ce travail n’est pas le meilleur de Abdellah Ferkous qui a habitué son public à des rôles plus élaborés. Dans «Koulna Mgharba», le chanteur Mouss Maher incarne le rôle d’un originaire de la région orientale, mais la naïveté excessive du personnage n’a pas vraiment sa place dans une sitcom qui respecte l’intelligence du téléspectateur.
«Les gens de l’Oriental sont surtout connus pour être sérieux et débrouillards, indique Ahmed qui suit la série depuis le début de ramadan. Mes enfants aiment regarder la télévision marocaine au moment du ftour et on choisit le moindre des maux». La femme de Mouss Maher dans «Koulna Mgharba» est Hajar Adnane (Fnayna). Selon les observateurs de la sitcom, «l’actrice n’est pas très convaincante dans le rôle d’une originaire de Laâyoune au contraire de Meryem Zaïmi qui a bien interprété le rôle d’une Zailachi et Jamila El Haouni qui brille dans le personnage d’une Marrakchie».


Témoignages

 

Meriem Saadaoui
«Je survole un peu tout jusqu’à 20 h (2M et Al Oula) et je trouve que les programmes sont assez drôles et le niveau des séries s’est amélioré ces dernières années  pour les sitcoms du Ramadan.»

Fatima Ezzahra, une fan d’El Fad
«Malheuresement, il n’ y a rien à voir. Des fois on revoie des productions de Hassan El Fad. Au moins, on constate qu’il y a un travail derrière ce qu’il fait. Sinon, internet est riche donc pourquoi se casser la tête avec des programmes nuls et se gaver de pub.»

Hasna Zerhouni
«La télé doit satisfaire tout le monde. Je ne crache sur rien. Je regarde un peu de tout. J’ai une préférence pour les productions  marocaines durant le mois sacré  du Ramadan. C’est notre culture, il faut l’accepter !»

Laïla Dibaji
«Je n’ai jamais regardé la télévision marocaine pendant le Ramadan. On regarde une série sur Netflix.»

Adil Rami
«Je ne regarde pas les chaînes marocaines. On éteint la télévision pendant le ftour pour savourer ce moment en famille. Après, je regarde des séries  sur Shahid.»

Mohamed Alaoui
«Chez moi, pas de séries  sur le petit écran et encore moins au moment de la rupture du jeûne. On regarde les dessins animés avec ma fille ou des documentaires sur les animaux.»


Mona Zaki se surpasse dans «Le jeu de Newton»

L’actrice  Mona Zaki a séduit les amoureux de séries égyptiennes avec son rôle dans «le jeu de Newton» (loâbate Newton). Dès le début de la série, les internautes ont été très  réactifs avec Hana, le personnage interprété par l’actrice égyptienne. Il faut dire que Mona Zaki a incarné ce personnage avec brio. Après chaque épisode, la Toile est inondée par les critiques positives sur les performances de l’actrice. Son jeu excellent pousse les téléspectateurs à sympathiser avec Hana qui séduit par sa gentillesse, sa nervosité et son humour.  Mona Zaki s’est surpassée dans ce rôle, notamment dans la scène d’accouchement  au cours du 10e épisode. Selon la critique égyptienne, Mona Zaki  a présenté des détails qui apparaissent pour la première fois dans le drame égyptien. Pour elle, l’excellent jeu de  l’artiste et les outils d’expression qu’elle a utilisé  ont «fermé la porte» devant les actrices de sa génération et des générations futures. 
 En effet, Mona Zaki a incarné ce rôle avec brio au point que le téléspectateur se retrouve réellement stressé face aux soucis de Hana. «Le jeu de Newton» relate l’histoire du couple Hana et Hazem (Mohamed Mamdouh) qui planifie discrètement la naissance de leur bébé aux États-Unis pour avoir la nationalité américaine. Leur plan ne se déroule pas comme prévu et l’aventure se complique pour le couple modeste, notamment quand Hana décide de rester sur le sol américain et Hazem menace de la répudier. Les événements de la série réalisée par Tamer Mohsen se déroulent entre l’Égypte et les États-Unis.


7,2 millions de téléspectateurs pour «Bnate El Assas»

La Série «Bnate El Assas» a de bons échos auprès des téléspectateurs. Sur la Toile, ses fans s’impatientent de connaître la suite des événements. La réussite de cette série réside dans la qualité de jeu des acteurs. Mouna Fettou, Dounia Boutazoute, Souad Khouyi… ont excellé dans leurs rôles. «Bnate El Assas» propose un beau casting de différentes générations. «Les acteurs ont bien travaillé leurs personnages. Malgré quelques erreurs, l’histoire est captivante et surtout elle nous offre un moment de détente en famille sans avoir peur de voir des scènes inappropriées», nous confie Rita Alaoui, fan de la série. Le réalisateur de «Bnate El Assas», Driss Roukh, critiqué au début pour le choix de Mouna Fettou et Dounia Boutazoute pour le rôle de deux adolescentes, est actuellement félicité sur les médias et les réseaux sociaux. Selon le Centre Interprofessionnel d’audience des médias (Claumed), cette série arrive en tête des émissions les plus regardées avec 46,1% de part d’audience moyenne. «Bnate El Assas» a capté l’attention de plus de 7,2 millions de téléspectateurs durant les sept premiers jours du Ramadan. Sur la Toile, un large public, surtout féminin, partage son attachement aux personnages de la série aux caractères forts et différents. Après l’hésitation et les critiques qui ont suivi les premiers épisodes, les téléspectateurs se sont vite laissés séduire par la charge émotionnelle de la série, notamment après la succession des événements des années 1980 jusqu’à l’époque actuelle.


Shahid VIP gagne du terrain

Les Marocains sont de plus en plus attirés par les plateformes de streaming.  Outre Netflix, Shahid VIP de MBC est aussi très recherchée, notamment durant le mois du Ramadan. Sur la Toile, les internautes partagent les informations et astuces  d’abonnement sur cette plateforme qui propose des promotions l’occasion du mois sacré. À partir de 33 dirhams par  mois ou 199 dirhams par an, les abonnés peuvent voir  plusieurs  épisodes de leurs séries préférées.  Ils peuvent surtout choisir leurs  programmes. L’abonnement sur Shahid premium est tellement demandé que Samsung Electronics a décidé de mettre un bouton exclusif de la marque sur tous les nouveaux téléviseurs intelligents samsung lancés cette année. C’est la première fois qu’un service de streaming basé dans la région MENA aura son propre bouton de marque sur une télécommande Samsung smart.


Taux d’audience sur Al Oula à l’issue des 10 premiers jours du Ramadan

• «Bnat Al Assas» a rassemblé  7 millions de téléspectateurs. Cette série est la première tendance sur YouTube au Maroc.
• 3,5 millions de  téléspectateurs ont suivi «Salef adra».
• 3,4 millions de personnes ont regardé «Al madi la yamout».
• La série «Sla w sslam» a drainé 4,6 millions de téléspectateurs.
• «Dar Lhna» a  réuni 3,31 millions de téléspectateurs grâce au retour des stars du théâtre marocain Mohamed El Jem et Nezha Regragui.


Palmarès de 2M du 14 au 20 avril

• 10 millions de téléspectateurs pour «Mchiti Fiha».
• La sitcom «Kolna Mgharba» de Safae Baraka a enregistré 8 millions de téléspectateurs. 
• Le programme «Fine Ghadi 2» a enregistré  6 millions de téléspectateurs.

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