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Le groupe BCP a apporté un fort soutien aux entreprises marocaines fragilisées par la crise Covid. Au-delà du report des échéances de prêts, la banque a traité en 2020 près de 12.000 demandes de crédits Damane Oxygène pour un montant autorisé de 2,6 milliards de DH. S’ajoutent plus de 10.000 demandes de crédits Damane Relance, correspondant à une enveloppe de 6,3 milliards de DH. « Ces crédits ont profité en majorité à des TPME et permis de préserver l’activité et les emplois dans un contexte de crise sans précédent », souligne le groupe à l’occasion de la publication de ses résultats annuels. Pour le financement des entreprises, ce sont essentiellement les crédits de trésorerie qui se sont renforcés, augmentant de 4,1 milliards de DH en 2020, en lien avec les efforts consentis par le groupe dans l’accompagnement des sociétés affectées par la crise, en collaboration avec les autorités publiques. En dépit de ce soutien, l’encours des crédits à la clientèle a, sur un an, reculé de 1,2% à 201 milliards de DH, du fait essentiellement du repli des crédits à l’équipement et des comptes courants débiteurs. «Une tendance qui s’explique par le climat d’incertitude ayant caractérisé l’année écoulée», explique la BCP. Toujours sur le plan commercial, la Banque au Maroc affiche de solides performances sur les dépôts de la clientèle. La banque a enregistré une collecte additionnelle de 15 milliards de DH en 2020, correspondant à 30% de l’additionnel du secteur. Il en découle une amélioration de 21 points de base des parts de marché à 26,3%. Ce renforcement de position a concerné toutes les catégories de clientèle. En atteste, une collecte de 7,4 milliards de DH au niveau des particuliers locaux, de 4,6 milliards sur les entreprises et de 3 milliards de dirhams sur les MDM », se félicite la banque au cheval. Sur ce dernier segment, la BCP et ses banques régionales accaparent 52,7% du marché. « Dans ces conditions, la structure des ressources continue à s’améliorer avec une part non rémunérée qui se rapproche désormais de 70%», précise le groupe.
Coût du risque : 6,1 milliards de DH
Pour ce qui est des résultats financiers, le produit net bancaire (PNB) consolidé a bondi de 8,3% à 19,3 milliards de dirhams. Cette croissance a concerné l’ensemble de ses composantes et intègre un effet périmètre sur 9 mois, lié à l’acquisition de trois nouvelles filiales en Afrique subsaharienne. Selon le groupe, le résultat des activités de marché a également contribué à l’évolution du PNB consolidé avec une croissance de 12,2% à 3,1 milliards de DH, profitant notamment d’un contexte de taux favorable sur le marché obligataire. Cependant, ces performances ont été contrariées par le coût du risque qui s’est exacerbé de 139% pour s’établir à 6,1 milliards de DH, intégrant notamment des provisions Forward Looking en couverture des effets attendus de la crise sanitaire au Maroc et en Afrique subsaharienne. En raison du coût du risque et de l’intégration totale de l’impact du don Covid-19 d’un milliard de dirhams, le résultat net consolidé chute de 67% à 1,3 milliard de DH. Le résultat net part du groupe a, lui, baissé de 59% à 1,2 milliard de DH. À noter que le groupe continue d’alimenter son stock de provision pour risques généraux qui a atteint 5 milliards de DH. Il a, par ailleurs, renforcé le fonds de soutien (alimenté par tous les organismes du Crédit Populaire du Maroc : BCP et BPR) d’un milliard de DH, au titre de l’affectation du résultat 2019. Son encours s’établit à 4,2 milliards de DH.
