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Accueil next Économie

Les primes globales en hausse de 3,3% à fin mars, l’épargne en berne

À fin mars, les primes globales du secteur des assurances (hors réassureurs exclusifs) ont augmenté de 3,3% en rythme annuel à 14,40 milliards de DH. Cette hausse est attribuable à l’assurance Non-Vie, dont les primes se sont renforcées de 6,3% à 9,31 milliards de DH au moment où la branche Vie a perdu 1,8% à 5,08 milliards. Le secteur reste exposé à un environnement de taux d’intérêt durablement bas. Ce qui constitue un véritable défi pour le développement de l’épargne.

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Le secteur des assurances confirme sa résilience. Toutefois, il reste exposé à un environnement de taux durablement bas qui freine le développement de l’assurance Vie et des contrats d’épargne. À fin mars, les primes globales du secteur (hors réassureurs exclusifs) ont augmenté de 3,3% en rythme annuel, pour atteindre 14,40 milliards de DH. Cette hausse est attribuable à l’assurance Non-Vie, dont les primes se sont renforcées de 6,3% à 9,31 milliards de DH au moment où la branche Vie a perdu 1,8% à 5,08 milliards. Pour cette dernière, le recul s’explique essentiellement par le repli d’environ 3% enregistré sur les produits d’épargne classiques (support en dirhams) qui ont drainé 3,90 milliards de DH. S’ajoute une chute de 8,5% de l’épargne en unité de compte à 325,9 millions. Ce sont alors les primes de l’assurance décès qui ont contrebalancé, en partie, la diminution de l’Épargne, en se renforçant de 7,2% à 850,4 millions de DH.
Rappelons que lors de son intervention à l’occasion des Rendez-Vous de Casablanca de l’Assurance, fin mars dernier, le wali de Bank Al-Maghrib a lancé un warning aux assureurs sur le niveau bas des taux d’intérêt qui, conjugué à l’étroitesse du marché boursier, constitue un véritable défi pour le développement de l’épargne et de certains segments de l’assurance. «On l’oublie ou on l’ignore souvent, mais une baisse des taux n’a pas que des conséquences positives. Elle permet certes de relancer la demande et l’investissement, mais a également un impact néfaste sur l’épargne, en particulier la petite. Elle pourrait peser sur l’équilibre des fonds de retraite et sur la rentabilité des entreprises d’assurance, et partant sur la stabilité financière», avait prévenu Abdellatif Jouahri. À ses yeux, «l’environnement des taux bas et pour longtemps» est une nouvelle réalité que les acteurs du secteur sont appelés à prendre en compte dans leurs stratégies et leurs décisions.
Pour ce qui est de la branche Non-Vie, la hausse de 6,3% est portée notamment par les primes d’assurance automobile qui se sont appréciées de 6,7% au premier trimestre, s’élevant à 4,27 milliards de DH.
La tendance haussière a également concerné les primes sur les accidents corporels (+7,9% à 1,22 milliard de DH), les assurances Incendie (+25,8% à 775,2 millions), Transport (+11,6% à 252,9 millions), la couverture des événements catastrophiques (19,0% à 191,1 millions) et dans une moindre mesure les Accidents du travail et Maladies professionnelles (AT & MP : +1,4% à 1,17 milliard). En revanche, les segments «Assistance – Crédit – Caution» (- 6,1% à 748,0 millions de DH) et Risques techniques (-1,7% à 67,5 millions) ont connu une baisse. Par ailleurs, l’analyse des primes à fin mars montre que l’automobile est le segment le plus important en termes de chiffre d’affaires, devant l’épargne en dirhams et les accidents corporels. À noter que l’encours total des placements du secteur des assurances se chiffre à 176, 87 milliards de DH en mars, en hausse de 1,7 sur un mois, selon les dernières statistiques mensuelles publiées par l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS). 

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