«Un processus inclusif et négocié est la seule solution à la situation en Afghanistan»

Un processus inclusif, négocié et dirigé par les Afghans eux-mêmes reste la seule manière pour résoudre la situation compliquée en Afghanistan, a affirmé, mercredi à Rabat, l’ambassadeur de la République islamique du Pakistan au Maroc, Asghar Khan.
«Nous voulons que les Afghans aient le gouvernement de leur choix», a souligné M. Khan dans une déclaration à la MAP, en marge d’une présentation sur les développements en cours en Afghanistan. «Nous tenons à ce que toute hostilité soit évitée», a précisé le diplomate pakistanais. Lors de cette présentation, M. Khan a indiqué que l’Afghanistan entame une nouvelle phase, relevant qu’en raison des frontières terrestres entre les deux pays, «il est impossible que le Pakistan n’ait aucune connexion avec qui gouverne en Afghanistan».
Le Pakistan joue un rôle important pour la stabilisation de la situation dans le pays voisin et le renforcement de l’entente mutuelle entre toutes les parties prenantes, a-t-il noté, soutenant que le Pakistan serait l’un des pays les plus affectés par tout débordement de la situation en Afghanistan.
Il a mis l’accent sur l’engagement de son pays qui a accueilli plusieurs personnalités afghanes de différents groupes ethniques afin d’arriver à un processus inclusif.
Depuis le retour au pouvoir des talibans à la mi-août, après la débâcle de l’armée afghane longtemps soutenue par les Américains et leurs alliés, plus de 112.000 personnes ont quitté le pays à bord d’avions affrétés notamment par les Occidentaux. Plus de 558.000 Afghans ont été contraints de se déplacer à l’intérieur de l’Afghanistan cette année, rejoignant ainsi les quelque 2,9 millions d’Afghans qui étaient déjà déplacés à travers le pays à la fin 2020, selon le HCR (Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés).