Les femmes représentent plus de la moitié de la population marocaine (50,3%), selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Pourtant, leur participation au marché de travail reste faible avec un taux d’activité qui ne dépasse pas 19,9% contre 70,4% pour les hommes. Et depuis le début de la pandémie de la Covid-19, le taux de chômage des femmes a augmenté aussi bien dans le milieu rural que dans le milieu urbain, respectivement de 21,8% et 24,7%, affirme le HCP. Déterminé à changer la donne, le gouvernement Akhannouch a prévu de nombreuses actions pour soutenir l’activité économique des femmes dans son programme gouvernemental. En effet, celui-ci prévoit d’augmenter le taux d’activité des femmes à plus de 30% durant les cinq prochaines années.
Généralisation de solutions de garde d’enfants
Pour les femmes qui travaillent ou qui souhaitent travailler, le gouvernement s’engage à partir de 2022 à généraliser progressivement la mise en place de crèches de qualité, ainsi que d’autres solutions de garde d’enfants, notamment dans les banlieues, afin d’accueillir les enfants de moins de quatre ans.«Le gouvernement s’engage ainsi à mettre en œuvre une politique volontariste de soutien à l’activité économique des femmes, qui consiste à financer le programme de développement de l’offre nationale de crèches et de stimuler la mobilité professionnelle, afin de servir les femmes actives ou souhaitent exercer une activité professionnelle. Cette démarche sera accompagnée par l’élaboration d’un cahier des charges et de contrôle de la qualité des espaces d’accueil d’enfants», lit-on dans le programme.Pour ces activités de garde d’enfants, l’exécutif établira un cahier des charges spécifique et organisera des inspections régulières des crèches pour s’assurer de la qualité des services fournis. Le gouvernement encouragera également le développement de mécanismes à même de fournir des services similaires dans d’autres domaines qui permettent, par exemple, de faciliter la vie des personnes âgées à domicile, ce qui créera des milliers d’emplois dans les années à venir. Quant aux femmes dont les parcours professionnels sont intermittents en raison de leurs responsabilités familiales, le gouvernement envisage d’engager un dialogue avec la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) afin de compenser les périodes de cotisation et les points de retraite selon un barème qui tient compte des spécificités du travail des femmes.