Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Nation

«Le projet de fabrication et de mise en seringue au Maroc du vaccin anti-Covid-19 donnera une forte impulsion à l’industrie pharmaceutique et aux biotechnologies»

«Le projet de fabrication et de mise en seringue au Maroc du vaccin anti-Covid-19 donnera une forte impulsion à l’industrie pharmaceutique et aux biotechnologies»

Pour Layla Laassel Sentissi, le lancement du projet de fabrication et de mise en seringue au Maroc du vaccin anti-Covid-19 et d’autres vaccins confirme le statut pionnier du Maroc dans les industries pharmaceutiques au niveau africain. La directrice exécutive de Fédération marocaine de l’industrie et de l’innovation pharmaceutiques (FMIIP) estime que la signature des conventions relatives à ce projet phare «est un événement très important et en tant que Marocains on ne peut qu’être fiers de toutes les décisions prises dans le cadre de la gestion de la pandémie. C’est encore une Décision Royale qui vient à la suite de toutes les autres décisions prises». Elle affirme en outre que  grâce à ce projet, le Maroc peut assurer sa propre sécurité sanitaire et sa souveraineté vaccinale et participer par la suite au renforcement de la souveraineté sanitaire en Afrique. «En Afrique, 2% de la population qui est vaccinée et il y a des pays qui ont reçu 20.000 à 30.000 doses, c’est vraiment dérisoire», a-t-elle indiqué, précisant que les médicaments biotech représentent l’avenir puisque aujourd’hui toutes les thérapies sont basées sur la biotechnologie. 
«C’est pourquoi je pense que le projet de fabrication et de mise en seringue au Maroc du vaccin anti-Covid-19 permettra effectivement au Maroc de se positionner sur ce segment ô combien important pour la région et pour l’Afrique».  
Layla Laassel Sentissi rappelle enfin que  ce qui a été convenu dans les conventions et qui porte sur le «fill & finish» va démarrer dans trois mois maximum pour pouvoir assurer l’approvisionnement local et ensuite l’unité dédiée à la fabrication sera mise en place rapidement pour démarrer la production des vaccins. Il s’agit de la production de vaccin anti-Covid et d’autres vaccins mais aussi des médicaments issus de la biotechnologie destinés à des maladies qui font appel à la biotechnologie. 
«Le lancement de cette nouvelle unité va donner une très forte impulsion à l’industrie pharmaceutique et certainement appeler d’autres investisseurs. Cela va aussi permettre aux opérateurs locaux d’augmenter leurs investissements et de s’intéresser davantage à la biotech», conclut-elle. 

-----------------------------------------

Professeur Chater Mohammed, coordinateur du groupe de travail «Contribution du capital humain à la compétitivité du Maroc» à l’IRES

«La production des vaccins, un atout diplomatique de taille»â€‹

Dans une déclaration au Matin, le professeur Mohammed Chater, coordinateur du groupe de travail «Contribution du capital humain à la compétitivité du Maroc» à l’IRES, estime que le lancement du projet de fabrication et de mise en seringue au Maroc du vaccin anti-Covid-19 est un événement très important. «Bien sûr, la signature de conventions relatives au projet de fabrication et de mise en seringue au Maroc du vaccin anti-Covid-19 est un événement très important dans la mesure où ce projet va avoir des retombées positives aussi bien au niveau national que continental» a-t-il dit, précisant que le fait de produire des vaccins, surtout en cette période, est un événement exceptionnel. «Non seulement cela va répondre à un besoin urgent, il permet aussi de se projeter dans l’avenir», a-t-il indiqué. Toutefois, le défi consistera, a-t-il souligné, à pouvoir distribuer ce vaccin en Afrique. 
«On va produire un vaccin qui est d’origine chinoise et cela comporte des enjeux, puisque l’Occident qui ne le reconnaît pas, du moins au niveau de l’Europe, malgré le fait que l’OMS le reconnaît. À mon avis, cet enjeu n’est pas posé pour l’Afrique, vu que la majeure partie de sa population n’est pas vaccinée.Je ne pense pas qu’on va s’arrêter à ce genre d’homologation. Un vaccin reste un vaccin et son origine importe peu», précise-t-il. 
Le professeur Mohammed Chater relève par ailleurs que la capacité de production du vaccin est un atout diplomatique de taille, comme l’a si bien démontré la gestion des vaccins par nombre de puissances. «C’est une carte que le Maroc doit jouer à fond pour renforcer davantage sa crédibilité en Afrique». 

B.M.

 

 

Lisez nos e-Papers