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Quatre choix stratégiques pour une transition rapide vers un nouveau modèle de développement

Le nouveau modèle de développement insiste sur la nécessité d’adopter quatre nouveaux choix stratégiques. Pour Chakib Benmoussa, il s’agit de :• Accélérer la transformation structurelle de l’économie nationale au profit des secteurs productifs qui génèrent de la richesse et des emplois de qualité en créant un environnement compétitif qui sécurise les intérêts des investisseurs.• Développer les capacités du capital humain en tant que point central du développement à travers la mise à niveau des secteurs de la santé et de l’éducation en améliorant la qualité des services dans ces deux secteurs publics.• Offrir des opportunités d’inclusion pour tous, en renforçant le lien social et en garantissant des opportunités de participation pour tous les Marocains.• Rendre les collectivités territoriales plus durables et capables de faire face aux multiples défis auxquels elles sont confrontées, d’où la nécessité d’accélérer le processus de la décentralisation et de la déconcentration, de reconsidérer l’organisation administrative au niveau territorial.

Quatre choix stratégiques pour une transition rapide vers un nouveau modèle de développement

Chakib Benmoussa, président de la Commission spéciale sur le modèle de développement, a affirmé mercredi à Rabat, que la transition rapide vers un nouveau modèle de développement (NMD) était une nécessité urgente pour suivre le rythme des transformations sociétales que connaît le Maroc et les développements survenus sur la scène internationale qui se sont accélérés en raison de la pandémie du coronavirus. Selon M. Benmoussa, qui exprimait lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du rapport sur le NMD, cette transition constituera un jalon qui permettra au Maroc de surmonter les risques liés à la baisse du niveau de développement si la situation demeure stable. Par conséquent, ajoute le président de la Commission, le nouveau modèle de développement insiste sur la nécessité d’adopter de nouveaux choix stratégiques, fondés sur la consolidation des acquis et l’adoption d’une rupture dans certains domaines, que ce soit en termes d’objectifs ou en termes de méthodologie de travail, ce qui requiert un changement des mentalités et des perceptions.

Opérer une transformation structurelle de l’économie
M. Benmoussa a noté que ces choix stratégiques s’articulent autour de quatre points, à savoir l’accélération de la transformation structurelle de l’économie nationale au profit des secteurs productifs qui génèrent de la richesse et des emplois de qualité qui peuvent fournir des ressources pour financer les secteurs sociaux prioritaires. Pour cela, explique-t-il, il faut créer un environnement qui stimule les affaires et sécurise les intérêts des investisseurs, en plus d’améliorer la compétitivité de l’économie nationale en réduisant les coûts des facteurs de production, en particulier ceux liés à l’énergie et à la logistique, grâce à des réformes fondamentales des secteurs concernés, en plus d’orienter les investissements vers des secteurs productifs prometteurs grâce à la mise en place d’un cadre d’incitation approprié et à un accès plus large et plus facile des entreprises aux possibilités de financement, en particulier pour les petites entités. Des efforts devraient également être déployés pour accroître la capacité de l’économie nationale à résister aux crises, en particulier celles de nature systémique, comme l’épidémie du coronavirus, qui est susceptible de s’accélérer à l’avenir, a soutenu M. Benmoussa qui a souligné l’impératif pour certains secteurs économiques équilibrés, comme l’agriculture, d’inclure les enjeux liés à la souveraineté alimentaire et à la durabilité parmi ses priorités, ainsi que dans un secteur comme le tourisme, qui appelle à anticiper les transformations qui seront définies par la demande intérieure et mondiale.

Développer les capacités du capital humain
M. Benmoussa a ajouté que le deuxième point consiste à développer les capacités du capital humain en tant que point central du développement, en vue d’en faire un levier permettant au Maroc de se hisser au rang des pays développés. C’est pourquoi, selon le président de la Commission, le nouveau modèle de développement se concentre sur la mise à niveau des secteurs de la santé et de l’éducation en améliorant la qualité des services dans ces deux secteurs publics et en les mettant au service de tous les citoyens partout au Royaume et en partenariat avec le secteur privé, qui doit jouer son rôle avec responsabilité et intégrité, suivant la nature de ces deux secteurs vitaux. Il a ajouté que l’objectif principal est de parvenir à mettre en place un système de santé efficient et efficace capable de produire les médicaments et les vaccins essentiels, afin d’anticiper la gestion des risques liés aux crises sanitaires récurrentes à l’avenir, ainsi qu’un système d’éducation et de formation qui prépare les compétences pour le Maroc de demain, dans le cadre d’une renaissance pédagogique qui place l’étudiant au centre de ses priorités et assure la mobilisation globale du personnel enseignant au sein d’institutions éducatives responsables. L’école doit également jouer son rôle dans la consolidation des valeurs de citoyenneté et le respect des fondamentaux de la nation.

Offrir des opportunités d’inclusion pour tous
Quant au troisième point, ajoute M. Benmoussa, il consiste à offrir des opportunités d’inclusion pour tous, en renforçant le lien social et en garantissant des opportunités de participation pour tous les Marocains, ajoutant qu’à cette fin, le nouveau modèle se concentre sur le renforcement de la participation des femmes, l’intégration des jeunes et le développement de leurs capacités personnelles. Il a noté que l’accent a également été mis sur le renforcement de la protection sociale des catégories vulnérables selon le principe de l’équité et de la solidarité, en plus de la pleine mobilisation de la diversité culturelle, en tant que levier d’ouverture, de dialogue et de cohésion sociale. À cet égard, M. Benmoussa a souligné que la Commission salue les récentes réformes fondamentales relatives à la mise en œuvre du projet de généralisation de la protection sociale et la signature des premiers accords y afférents, conformément aux Hautes Orientations Royales, notant que cet important projet est un élément essentiel pour lutter contre les formes de vulnérabilité sociale, préserver la dignité des citoyens et améliorer leurs conditions de vie, notamment dans le contexte actuel marqué par des risques croissants résultant de crises économiques et sanitaires. Concernant le quatrième point, il consiste à rendre les collectivités territoriales plus durables et capables de faire face aux multiples défis auxquels elles sont confrontées et d’œuvrer pour renforcer leur intégration dans leur environnement régional, sachant qu’elles constituent l’espace le plus approprié pour la consolidation du processus de développement.

Renforcer la décentralisation et la déconcentration
Dans ce contexte, le rapport de la Commission a souligné la nécessité d’accélérer le processus de la décentralisation et de la déconcentration, de reconsidérer l’organisation administrative au niveau territorial, de consacrer les règles de gouvernance dans le secteur de l’urbanisme, et d’adopter des politiques efficaces pour valoriser et protéger les ressources naturelles, en plus de la nécessité d’améliorer le cadre de vie de la population à travers des offres d’habitat répondant aux normes de qualité et offrant des services de proximité accessibles. Pour accompagner ces choix stratégiques, a relevé M. Benmoussa, le nouveau modèle de développement propose un ensemble de mesures concrètes et un certain nombre de projets concrets et d’enjeux futurs qui doivent être pris en compte par les acteurs du domaine du développement afin d’atteindre l’objectif escompté. Il a expliqué que ces projets concernent notamment le développement du secteur de la formation et de la recherche sur le terrain au service des collectivités territoriales et le lancement de chantiers de réforme structurantes qui touchent notamment le développement des sources d’énergie, la gestion optimale des ressources en eau et la modernisation des transports et de la logistique. Ils portent aussi sur la stimulation du marché des capitaux et la diversification des mécanismes de financement de l’économie, ainsi que la création de plateformes numériques, l’extension de la couverture de l’Internet à haut débit, ainsi que la valorisation des produits portant le label «Made in Morocco» comme moyen de mettre en évidence le potentiel du Royaume et renforcer son intégration dans les chaînes de valeur mondiales. 

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