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De Rabat à Taroudant en passant par Casablanca, des circonscriptions électorales sous haute tension

La campagne électorale a démarré jeudi, annonçant un scrutin aux résultats difficiles à prédire, notamment au niveau de certaines circonscriptions communément appelées «circonscriptions de la mort». À Rabat, à Casablanca ou à Taroudant, les ténors des partis politiques s’affrontent pour obtenir des sièges à la Chambre des représentants. La concurrence s’annonce rude et le verdict des électeurs tombera le 8 septembre.

De Rabat à Taroudant en passant par Casablanca, des circonscriptions électorales sous haute tension

Les législatives sont prévues pour le 8 septembre et la campagne électorale est en marche. Cette année, et comme pour chaque échéance électorale, des circonscriptions sortent du lot. Souvent qualifiées de «circonscriptions sous haute tension», voire de «circonscriptions de la mort», elles se distinguent par les profils des candidats qui s’y présentent. Il s’agit, en effet, de candidats qui bénéficient d’une «notoriété politique». Raison pour laquelle leur candidature se déroule sous les projecteurs des médias, des observateurs des élections ainsi que des électeurs. Il faut le dire, depuis les législatives de 2002, date de l’adoption du mode électoral par liste, qui sous-entend, plus que l’uninominal (utilisé avant cette date), la compétition pour les sièges de certaines circonscriptions toujours très prisées. 

À cet élément s’ajoute aussi le fait qu’il y ait plusieurs candidats de même calibre qui se disputent les sièges en lice. Cette qualification de «circonscriptions sous haute tension» est utilisée également quand il s’agit de circonscriptions où le nombre des sièges en compétition est très réduit (deux sièges) ou en raison de la rivalité des candidats des partis qui tablent sur cette circonscription et qui se transforme en une compétition entre partis. Cette compétition donne déjà une idée de l’intensité de la rivalité électorale en ce début de campagne. 

Si on se réfère à l’ensemble de ces critères, c’est à la circonscription de Rabat Océan que s’applique, par excellence, cette dénomination de «circonscription de la mort». Tout d’abord, ce sont les chefs de deux partis qui s’opposent, l’un de l’ancienne majorité et l’autre de l’opposition. Ce sont également deux dirigeants portant l’un une idéologie islamiste alors que l’autre est une pensée progressiste. Oui, ces indications renvoient bien à Saad Eddine El Otmani, le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), et à Nabil Benabdallah, le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS). Cependant, selon Azouz Senhaji, membre du bureau politique du PPS, qui suit de près la campagne électorale de son parti dans cette circonscription, la campagne se déroule de manière normale. Il plaide ainsi pour un traitement sur un pied d’égalité entre les différentes circonscriptions par les médias. Par ailleurs, il a souligné qu’en raison de la pandémie, même s’il y a tout un programme de communication préparé par Nabil Benabdallah pour la réussite de la campagne électorale, une bonne partie de ce programme devrait avoir lieu sur la Toile, à travers les réseaux sociaux. 

Outre les deux chefs de parti, d’autres personnalités se présentent dans cette circonscription. L’on peut citer le candidat du Parti authenticité et modernité (PAM), Mehdi Bensaïd, ancien parlementaire et une des principales jeunes figures du parti. À cette liste s’ajoute aussi le candidat istiqlalien, l’avocat Abdelilah Idrissi, ainsi que le candidat de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Badre Tnacheri Ouazzani, le président de l’Ordre national des vétérinaires (ONV). Ayant remporté un siège dans cette circonscription en 2016, l’Alliance de la gauche démocratique présente une femme très active sur le plan associatif, Meriem Benkhouya. 

Mais la circonscription de l’Océan n’est pas la seule à porter le qualificatif de cercle de la mort. Anfa-Casablanca est une autre circonscription très prisée où, à chaque élection, s’affrontent des ministres, des secrétaires généraux de partis et d’autres figures de proue des formations politiques. Cette année, elle est marquée par la candidature de Bassima Hakkaoui, l’ancienne ministre et membre du secrétariat général du PJD. Le PAM y présente la figure dont le nom est lié aux supporters casablancais du football, Saïd Naciri. Une autre figure qui s’y présente porte la robe noire, c’est l’usfpéiste Brahim Rachdi. Du côté de l’Istiqlal, on mise sur l’homme d’affaires Hassan Berkani, qui est déjà arrivé, il y a quelques jours, à remporter la présidence de la Chambre de commerce, d’industrie et des services de Casablanca. L’Alliance de la gauche démocratique mise, elle, sur Mustapha Chenaoui, qui était parvenu à remporter, en 2016, un siège dans cette même circonscription. 

Loin des deux capitales Rabat et Casablanca, dans la province de Taroudant, plus particulièrement dans la circonscription de Taroudant Nord, la tension électorale est également élevée en raison des personnalités qui s’y présentent. Il s’agit tout d’abord du secrétaire général du PAM, Abdellatif Ouahbi, qui se présente dans ce cercle électoral. Il devra entrer en compétition avec des candidats de poids comme le chef de file de la jeunesse du RNI, Lahcen Saadi, ou les candidats du PJD et de l’Istiqlal, respectivement Ouslimane Mohamed Aït Bella et Abdelaziz Bahja. 

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