Les recettes et les dépenses en baisse au premier trimestre

L’exécution de la loi de Finances 2021 au titre du premier trimestre a été marquée par un repli des recettes ordinaires de 4,2% (61,45 milliards de DH) et des dépenses ordinaires de 2% (62,68 milliards). Le déficit budgétaire ressort à 6,7 milliards de DH, contre un excédent de 5,6 milliards pour la même période de 2020. C’est ce que montrent les derniers chiffres publiés par le ministère de l’Économie et des finances.
Pour les recettes ordinaires, le ministère indique que globalement, les recettes fiscales ont enregistré un taux de réalisation de 29,1% et accusé une baisse de 3,5%. Une situation qu’il explique notamment par la non-reconduction en 2021 de la mesure relative à la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices, instituée par la loi de Finances 2019. Excepté cette contribution, les recettes fiscales affichent une «relative résilience» en se situant quasiment au même niveau qu’à fin mars 2020, lequel n’a été affecté que partiellement par les effets de la pandémie.
Dans le détail, les chiffres du ministère font état d’un recul de l’IS (-12,2%), de la TIC (-1,2%), des droits d’enregistrement (-5,9%) et d’un accroissement de l’IR (7,1%), de la TVA (7,4%) et des droits de douane (10,1%).
S’agissant des dépenses ordinaires, il est à noter une baisse des intérêts de la dette publique de 9,1% et d’une hausse des dépenses de personnel (4,1%), sous l’effet notamment du dialogue social. La charge de compensation a, quant à elle, augmenté de 6,7% et les dépenses d’investissement se sont contractées de 10,5%.