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Recherche et innovation : la responsabilité de l’État, de l’université et des entreprises engagée

Le développement d’une économie passe par l’innovation et la recherche scientifique. Une évidence mise en avant par le Conseil national de l’entreprise qui engage la responsabilité de l’État, de l’université et du secteur privé dans le but de booster les compétences.

Recherche et innovation : la responsabilité de l’État, de l’université et des entreprises engagée

La créativité, la flexibilité et l’agilité s’avèrent la clé de survie ou de compétitivité pour les entreprises qui sont contraintes de répondre aux exigences croissantes et de renforcer leur chaine de valeur. En effet, l’exploitation de nouvelles idées novatrices est une des options sûres pour permettre aux structures patronales d’augmenter leur efficacité et leur rendement. Et qui dit augmentation d’efficacité et du chiffre d’affaires, dit emploi de capital humain en phase avec les orientations économiques. Ces idées et d’autres ont été au centre des travaux du dernier Conseil national de l’entreprise organisé par la Confédération générale des entreprises du Maroc. Pour Chakib Alj, président de la CGEM, le développement de l’économie nationale et promotion l’innovation et la R&D sont deux concepts inséparables et sur lesquels doivent travailler toutes les parties prenantes, en l’occurrence : Patronat, gouvernement, ministères, étudiants… Le patron des patrons n’a pas manqué de rappeler que «le rapport sur le nouveau modèle de développement présenté, en mai dernier, devant Sa Majesté, que Dieu L’assiste, a d’ailleurs consacré l’innovation comme le socle de ce modèle. Malheureusement, la recherche fondamentale ne permet pas aujourd’hui un alignement avec les besoins des entreprises».

Pour lui, la promotion de l’investissement privé dans la recherche scientifique, qui souffre déjà d’un déficit de financement, passe par la construction «des ponts entre l’Université et le monde socio-économique, entre la recherche scientifique fondamentale et la R&D appliquée, ce dont l’entreprise a véritablement besoin». C’est dans ce cadre que la CGEM a signé récemment deux conventions avec l’Université Mohammed VI Polytechnique de Benguerir et la Fondation MAScIR. D’autres partenariats avec la région de Casablanca et les 3 universités de la région ont été établis pour mettre en place de nouveaux véhicules sous la forme de Groupements d’intérêt public sur des thématiques prioritaires, se félicite M. Alj. Sans oublier de souligner «la mise en place du Conseil national de la recherche scientifique, prévu par la loi-cadre, dont le décret a été promulgué la semaine dernière». Une structure qui va aussi permettre une meilleure régulation de la recherche scientifique en harmonie avec les besoins du secteur privé.

L’invité du CNE pour animer le débat sur la thématique «Le capital humain et de la formation professionnelle, notamment à la lumière du nouveau modèle de développement», Said Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle et de la recherche scientifique, a profité de l’occasion pour confirmer la place de l’entreprise, à côté de l’université, pour donner à l’«innovation et la recherche scientifique», la place qu’elles méritent.
«L’innovation c’est la capacité de transformer une idée en facture… donc en richesse. Et pour cela, il faut bien sûr des chercheurs, mais il faut aussi et surtout des entrepreneurs en face, et bien sûr des investisseurs. Et là, il faut le reconnaitre, c’est un tryptique qui a encore du mal à se mettre en place au Maroc. En matière de recherche développement et d’innovation, qui sont les véritables ferments de la croissance économique à travers le monde aujourd’hui, vous avez en tant qu’entrepreneurs un rôle majeur à jouer et beaucoup à gagner». M. Amzazi a invité dans ce contexte les chercheurs et industriels à travailler ensemble, main dans la main, avec ce fabuleux trait d’union qui est l’innovation, pour favoriser l’éclosion de ce véritable écosystème recherche innovation-secteur industriel tant recherché. «Aujourd’hui, ce sont 30% seulement des entreprises marocaines qui déclarent avoir une activité R et D, dont 60% en interne et 4% seulement en partenariat avec une université ou une école d’ingénieurs (IRES 2015)», a-t-il mis en garde.
Pour le responsable gouvernemental, le mot d’ordre pour un développement attendu est l’innovation au sens large du terme qui exige la synergie et la complémentarité entre tous les acteurs qui doivent agir en bonne intelligence. 

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