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Les recommandations du CESE pour une politique d’innovation libératrices des énergies

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) vient de publier un avis intitulé «Pour une politique d’innovation qui libère les énergies au service d’un nouveau modèle industriel». Mettant en avant la nécessité d’adopter une politique ambitieuse d’innovation pour la prospérité économique et l’inclusion sociale, le Conseil propose une série de recommandations stratégiques et opérationnelles en vue de lever les obstacles se dressant devant une telle politique.

Les recommandations du CESE pour une politique d’innovation libératrices des énergies

La crise économique engendrée par la pandémie qui a frappé le monde en 2020 a démontré clairement la nécessité de l’adoption d’une politique ambitieuse d’innovation pour la prospérité économique et l’inclusion sociale. Dans un avis intitulé «Pour une politique d’innovation qui libère les énergies au service d’un nouveau modèle industriel», le Conseil économique, social et environnemental a proposé une série de recommandations stratégiques et opérationnelles en vue de lever les obstacles à une telle politique et en assoir le développement sur des dispositifs adaptés.
Selon les experts du CESE, «la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 est venue durement démontrer la réalité des menaces qui pèsent sur l’économie de tous les pays et sur la santé de leurs citoyens». Face à cette urgence sanitaire, notre pays a démontré une réactivité et une créativité reconnues internationalement, souligne le Conseil qui affirme que «dans cette épreuve se sont clairement révélés tous les atouts potentiels du pays qui lui permettraient de s’engager résolument dans une trajectoire industrielle fondée sur l’innovation technologique». 
C’est ainsi que le CESE recommande, dans la partie relative aux recommandations de portée stratégique, d’adopter une gouvernance participative et mobilisatrice. Au niveau institutionnel national, un organe de gouvernance stratégique doit être mis en place, préconise donc le Conseil. «Ses membres seraient le gouvernement, les associations professionnelles, le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) et des représentants du monde de la recherche (universités, laboratoires, centres de recherche). «Cet organe définirait la stratégie nationale de l’innovation et allouerait les fonds publics destinés à cet effet ainsi que des fonds issus de différents bailleurs nationaux ou internationaux publics ou privés», précise le Conseil.
Toujours dans ce premier volet, le CESE recommande la tenue d’assises nationales sous l’égide du Chef du gouvernement avec l’implication de tous les acteurs concernés dans deux ou trois domaines prometteurs d’innovation technologique. Il insiste également sur l’intégration de l’innovation aux stratégies de développement sectorielles ainsi que l’adoption d’une pédagogie adaptée à l’innovation. «Étant au cœur de chaque politique d’innovation qui se veut efficace, le système éducatif doit indispensablement promouvoir, en plus de l’analyse et de la rigueur scientifique, la curiosité, le raisonnement créatif, le travail de conception et la conduite de projet. L’intégration précoce dans les programmes scolaires de ce type de pédagogie est fondamentale pour développer la culture de l’innovation et en créer l’environnement adéquat», explique le document publié par le CESE.
Sur le plan opérationnel, l’Institution présidée par Ahmed Réda Chami appelle à créer pour les startups marocaines un véritable environnement qui leur permette de se développer et de devenir des entreprises viables et rentables. Pour cela, il préconise, entre autres, la création d’un cadre législatif, réglementaire, fiscal et administratif (startup act) qui tienne compte des spécificités de ce type d’entreprise ainsi que le développement d’une véritable politique de protection de la propriété intellectuelle.
Mettant en avant l’inadaptation des diverses procédures administratives existantes et qui constituent un frein majeur entravant une coopération fructueuse en matière d’innovation entre universités et environnement socio-économique, le Conseil appelle à repenser un cadre de relation qui soit simplifié et réaliste entre universités et entreprises et qui aurait pour principal objectif de développer une relation win-win dans laquelle chacun trouverait son compte. 

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