Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

La reprise en Afrique subsaharienne sera la plus lente à l’échelle mondiale

La reprise en Afrique subsaharienne sera la plus lente à l’échelle mondiale
Les investissements marocains en Afrique, destinés essentiellement à l’Afrique subsaharienne, sont passés de 907 millions de dirhams en 2007 à 5,4 milliards en 2019, représentant ainsi 47% du total des IDE marocains.

Entreprises et investisseurs marocains en Afrique subsaharienne, ceci vous concerne ! En 2021, la croissance dans cette région sera la plus lente à l’échelle mondiale. L’Afrique subsaharienne risque ainsi de se faire distancer davantage tandis que l’économie mondiale rebondit, alerte le Fonds monétaire international (FMI) dans un nouveau rapport. Certes, la région connaîtrait une croissance de 3,4% cette année, portée par la reprise de l’économie mondiale, l’augmentation des échanges commerciaux, la hausse des prix des produits de base et un retour des entrées de capitaux. Cependant, la reprise dans cette région devrait être à la traîne, avec une croissance cumulée du PIB par habitant de 3,6% sur la période 2020-2025, soit bien en deçà de celle du reste du monde (14%). «Sur la base des prévisions actuelles, le PIB par habitant dans beaucoup de pays ne devrait retrouver son niveau d’avant la crise qu’à la fin de 2025. L’accès restreint aux vaccins et le manque d’espace budgétaire dans les pays de la région pèseraient sur les perspectives. En conséquence, l’écart entre la croissance de l’Afrique subsaharienne et celle du reste du monde devrait se creuser davantage les cinq prochaines années», prévient le FMI.

Selon l’institution, la crise de la Covid-19 devrait annuler des années de progrès économiques et sociaux et avoir des séquelles économiques durables dans la région. Le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté en Afrique subsaharienne a augmenté de 32 millions en 2020 et l’emploi a baissé d’environ 8,5% la même année. Pour ce qui est des moyens de subsistance, le revenu par habitant est retombé à son niveau de 2013. De plus, la dette publique en Afrique subsaharienne a augmenté pour atteindre plus de 66% du PIB (moyenne pondérée de 58%) en 2020, soit son niveau le plus élevé depuis près de 15 ans. Les bilans du secteur privé ont été également durement touchés par la pandémie. Les ventes mensuelles des entreprises se sont effondrées de 40 à 80% en 2020 par rapport à leur niveau d’avant-crise. De même, 50 à 80% des ménages interrogés ont déclaré une perte de revenus au pic de la première vague de la pandémie lorsque des mesures d’endiguement étaient mises en place. Et si le ratio des prêts improductifs n’a augmenté que de manière modeste jusqu’à présent dans la région, c’est essentiellement en raison de l’assouplissement temporaire de la réglementation décidé par les pays pendant la crise. n

Lisez nos e-Papers