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Risques pays : Le Maroc, premier de la classe en Afrique du Nord

La notation du Maroc est restée stable dans la nouvelle carte des risques pays publiée par Coface pour le troisième trimestre 2021. Malgré une note «B», traduisant un risque «assez élevé» dans ce contexte de crise inédit, le Royaume demeure dans le club restreint des pays les plus résilients en Afrique et décroche à nouveau la meilleure note en Afrique du Nord. À l’échelle mondiale, le Maroc se distingue également par son positionnement, aux côtés des économies avancées, parmi les pays où les taux de vaccination sont les plus élevés, afin de soutenir la reprise économique.

Risques pays : Le Maroc, premier  de la classe en Afrique du Nord
Selon Coface, la reprise économique mondiale doit beaucoup aux progrès des campagnes de vaccination.

Le Maroc confirme sa résilience en Afrique, selon la nouvelle carte des risques pays publiée par Coface. Malgré une note «B», traduisant un risque «assez élevé» dans ce contexte de crise inédit, le Royaume se maintient dans le top 5 des meilleures évaluations risques pays sur le continent derrière le Rwanda, le Botswana et l’île Maurice et aux côtés notamment du Kenya. En Afrique du Nord, le Maroc est toujours le premier de la classe dans le dernier baromètre de Coface (troisième trimestre), avec une meilleure note que l’Algérie, la Tunisie, la Mauritanie (risque élevé) ou encore la Libye (risque extrême).

Les évaluations de Coface (162 pays) se situent globalement sur une échelle de 8 niveaux de risque allant d’A1 (risque très faible) à E (risque extrême). Dans le décryptage de l’économie mondiale, l’assureur-crédit indique que la reprise économique se poursuit actuellement, soit 18 mois après le début de la récession mondiale liée à la pandémie de la Covid. Cette tendance doit beaucoup aux progrès des campagnes de vaccination, en particulier dans les économies avancées. Cela a entraîné un rebond de la consommation de services à fort contact. Cependant, la menace n’a pas disparu : les taux de vaccination plus faibles dans les marchés émergents – en particulier dans les pays à faible revenu – posent toujours le risque de l’émergence de variants résistants aux vaccins actuellement disponibles. À ce sujet, le Maroc se distingue à l’échelle mondiale et demeure dans le club restreint des pays où environ 60% de la population ont reçu au moins une dose de vaccin contre la Covid-19. Ce qui a permis, dans ces pays, d’éviter de nouvelles vagues de restrictions strictes de la mobilité et alimente l’optimisme quant à la possibilité d’éviter une répétition des confinements. «Malgré ces perspectives positives, les signes indiquant que la reprise mondiale perd de son élan s’accumulent. Les impacts de l’épidémie dans des maillons critiques de la chaîne d’approvisionnement ont entraîné des perturbations de l’offre, alimentant les pressions sur les prix. Ces perturbations commencent à affecter la production et les ventes des fabricants dans le monde entier», alertent les experts de Coface dans leur dernier baromètre. Ils estiment également que les problèmes d’approvisionnement, les pénuries de main-d’œuvre et l’inflation, ainsi que la menace persistante de la Covid-19, viennent s’ajouter à la liste des risques et des incertitudes. En effet, la concurrence pour les matières premières et les intrants est forte, ce qui limite la production industrielle au niveau mondial et, dans certains cas, a un impact sur les ventes. C’est, entre autres, le cas de la pénurie de semi-conducteurs, qui a des répercussions pour un large éventail d’industries, notamment l’automobile qui est un secteur stratégique pour le Maroc. Toutefois, compte tenu de la poursuite de la reprise, Coface a revu à la hausse ses évaluations de risque pour 26 pays, dont l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne, la Suisse et la Belgique. La vigueur des exportations de produits manufacturés vers les marchés avancés conduit également à relever les évaluations des économies exportatrices d’Europe centrale et orientale (Pologne, Hongrie, République tchèque), d’Asie (Corée du Sud, Singapour, Hong Kong) et de Turquie. Néanmoins, dans la nouvelle carte des risques pays publiée par Coface, la majorité des pays ne sont pas au vert et sont notés entre risque assez élevé et risque extrême.
En termes de tendances sectorielles, l’assouplissement et la levée des restrictions dans les pays où les taux de vaccination sont les plus élevés contribuent à une réorientation des dépenses des ménages vers les services à fort contact tels que le commerce de détail, l’hôtellerie et les loisirs. La reprise du secteur du tourisme reste plus difficile.

 

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