Menu
Search
Mercredi 24 Avril 2024
S'abonner
close
Mercredi 24 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

Le Rotary Club de Rabat et les Maisons d’édition Bouregreg et Marsam offrent mille titres

Le siège de l’Association Bouregreg à Salé a accueilli, le samedi 20 mars, une cérémonie de don de mille livres offerts par le Rotary Club de Rabat, puis les Maisons d’édition Bouregreg et Marsam. Un beau projet pour encourager la lecture et stimuler la connaissance parmi les jeunes de la ville de Salé. Cette rencontre, qui s’est déroulée dans le respect des règles sanitaires, a été modérée par le dramaturge et membre du Bureau de l’Association Abdelmajid Fennich.

Le Rotary Club de Rabat et les Maisons d’édition Bouregreg et Marsam offrent mille titres
Don de livres à l’Association Bouregreg.

«Nous sommes très heureux d’accueillir cet événement au siège de l’Association sur l’initiative de nos amis du Rotary Club de Rabat, notamment leur président Mustapha Khidri, ancien gouverneur de la préfecture de Salé, et Saïd Nejjar, conservateur du Rotary 9010. Aussi, nous ne remercierons jamais assez les Maisons d’édition Marsam et Bouregreg pour leur générosité qui va servir le monde de la connaissance de nos jeunes générations. Avec ce don de livres, nous allons, ainsi, faire bénéficier plusieurs institutions et associations de la ville de Salé de ce précieux cadeau», souligne dans son allocution introductive Noureddine Chemaou, président de l’Association Bouregreg.
De son côté, le fondateur des éditions Marsam, Rachid Chraïbi, a salué ce projet de la commission culturelle du Rotary Club de Rabat Doyen. «À cette occasion, nous offrons à l’Association Bouregreg 1.000 livres. Il y a aussi certaines personnalités et Institutions du monde de la culture qui ont, elles aussi, donné quelques livres, comme la Fondation Abou Baker Kadiri, la Maison de la poésie et la Fondation Salé de la culture et des arts», indique Rachid Chraïbi.

Hommage posthume à feu Abdelilah Belghazi
Par ailleurs, cette rencontre a été également une occasion pour rendre un hommage posthume à feu Abdelilah Belghazi, fondateur et conservateur du musée «Dar Belghazi» et bien d’autres, à travers lesquels le regretté a contribué à la préservation du patrimoine marocain authentique et à la sauvegarde de chefs-d’œuvre rares et précieux qui témoignent des compétences de l’artisanat marocain depuis des siècles. En effet, connu pour ses recherches et sa conservation des arts traditionnels du pays, Abdelilah Belghazi était un passionné de tout ce qui touche aux traditions du Maroc. Il collectionnait des objets rares, comme des instruments de musique andalous et amazighs, d’anciennes armes, des habits traditionnels, des tapis, des bijoux, des fontaines en zellige, de la monnaie, des Corans écrits à la main, de la boiserie sculptée...
Ses fils Abdelahad et Mohammed Adib, qui ont grandi entre ces trésors, ont eux aussi hérité cette passion de leur père et pourront maintenant reprendre le flambeau pour poursuivre l’ouvrage du regretté Abdelilah.
Son fils Adib Belghazi a, d’ailleurs, fait spécialement des études de marketing muséal, afin de poursuivre l’œuvre de son père sur de bonnes bases. Sachant qu’il a grandi entre les murs du Musée Dar Belghazi et avait l’habitude de faire des tournées avec les visiteurs, en général, des étrangers. Ce qui lui a permis d’apprendre et de parler aisément cinq langues pour pouvoir communiquer avec différentes nationalités. «Après ma licence à l’Université internationale de Rabat, j’ai pu obtenir une bourse diplomatique du gouvernement chinois pour faire un Master sur le marketing muséal. Ma thèse était intitulée «Comment intégrer le marketing dans le secteur muséal ?» Comme nous n’avons pas une culture muséale au Maroc, j’ai pensé à cette branche pour avoir des outils qui nous aideront à promouvoir et à commercialiser nos musées, afin d’attirer plus de Marocains vers ces lieux. Ce qui m’a motivé à choisir cette thématique est le fait de remarquer la ruée des gens vers les musées à l’étranger, alors que les nôtres sont toujours vides. Donc, je me suis dit qu’il faut faire des études dans ce sens. Mon objectif était d’attirer plus de visiteurs, viser les écoliers pour leur inculquer cette passion depuis leur jeune âge, puisque c’est le meilleur chemin pour amener les adultes», précise Adib Belghazi qui, en revenant de Chine, a commencé par le recensement et la datation des pièces du musée qui vont servir pour son classement. «C’est le ministère de la Culture qui s’en occupe actuellement. Il y avait aussi, avant le décès de mon père, une convention avec la Fondation nationale des musées pour la création d’un Musée d’instruments de musique à Meknès. Nous aimerions bien continuer dans ce créneau et création de nouveaux musées avec la Fondation», renchérit Adib.
À l’occasion de cet hommage posthume, les éditions Marsam ont offert à sa famille un portrait du défunt, réalisé par Nabil Dadsi, et un Beau Livre «Les Merveilles du caftan» des éditions Marsam, où une précieuse collection de caftans (des 12e et 13e siècles) du Musée Dar Belghazi y figure en plus de nouvelles créations de son fils Abdelahad, s’inspirant des histoires des «Mille et une nuits» et de l’art maroco-islamique. «C’est ainsi que des broderies anciennes de Laalouj et de Takechart ou la feutrine sont employées sur des tissus nobles pour recréer des tenues luxueuses qui répondent aux exigences de la femme moderne», écrit la critique d’art, Zineb Chraïbi. 

Lisez nos e-Papers